9. Izzy

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Je m'assois sur mon lit, émotionnellement et physiquement épuisé, malgré ma longue « sieste » à l'hôpital.

Après ma confession, j'ai immédiatement voulu quitter l'hôpital. Lydia n'a pas protesté.

Une fois dehors, elle a seulement proposé de m'héberger, mais j'ai refusé tout net et lui ai simplement demandé de dire à Liz que je promènerais Nestor demain.

J'ai passé tout le trajet perdu dans mes pensées. Si je décidais d'abandonner mon appartement, je serais dépendant de Lydia pour avoir un toit sur la tête tous les soirs.
Je ne veux plus être dépendant de personne pour ces choses-là. La dernière fois que je l'ai été, j'ai fini à la rue, rabaissé au même niveau que les rats, à chercher de la nourriture dans les poubelles, dans les déchets des autres... alors, même si rendre mon appartement et vivre chez Lydia me permettrait d'économiser pas mal d'argent, il en est hors de question.

Je me frotte le visage en soupirant. Plus qu'à trouver un job aussi bien payé qu'au Hunter avant la semaine prochaine ! Tranquille. Je fais ça tous les matins au petit-déjeuner.

Mon téléphone sonne. Je regarde le numéro, sourit et décroche.

- Salut, Izzy, ça va ? demandai-je en tombant en arrière sur mon lit pour m'allonger.

Il se passe une demie-heure avant que ma petite sœur ne me retourne la question. Ces trente minutes, je les ai passées à écouter avec délices mon amour de cadette me raconter sa vie, ses amours, ses projets, ses inquiétudes.

J'en ai profité pour croquer dans une pomme qui traînait sur la table. Je ne m'étais même pas rendu compte que j'avais aussi faim avant de sentir le délicieux goût fruité et acide sur mes papilles.

- Mais bref, assez parlé de moi. Tu es sorti de l'hôpital ? T'es chez toi ? T'es pas censé bosser au Hunter ce soir ?

- Oui, je suis chez moi, souris-je. Je ne pouvais plus supporter l'odeur du désinfectant ! Et, euh... je ne bosse plus au Hunter, je fais d'une voix que j'espère nonchalante.

- Quoi ? Mais pourquoi, tu adorais ce boulot ! Tu t'es fait virer ??

- Euh...
Aucun mensonge ne me vient.

- Oui, je reprends. Je me suis fait virer.

- Mais pourquoi ??? s'écrie ma sœur.

J'ai l'impression de sentir résonner dans mon tympan la dizaine de points d'interrogation perceptibles dans sa voix. J'éloigne un peu le téléphone de mon oreille avant de répondre.

- J'avais déjà fait quelques bêtises alors j'étais en quelque sorte sur la sellette... et Meliorn m'a trouvé un super remplaçant alors il m'a fait comprendre que je n'aurais plus besoin de revenir.

Ma voix se brise légèrement sur les derniers mots. J'adorais ce job, certes fatiguant, mais tellement beau. Il apportait tellement de joie à mon quotidien !

Je prends soudain conscience que je n'entends plus rien à l'autre bout du fil depuis un petit moment.

- Izzy ? T'es toujours là ? m'inquiétai-je.

- Oui, oui, je réfléchissais. Attends deux secondes, je dois envoyer un SMS à quelqu'un, ne raccroche pas.

Je lui obéis, mais intérieurement, je bougonne. Même au téléphone avec moi, en pleine conversation sur ma vie, elle doit répondre à ses amies... Je ne peux m'empêcher de me sentir délaissé, moins important que ses amies, alors que je suis sa famille.

- Hey, je suis de nouveau là. Donc, tu vas chercher un nouveau job ? Dans le même quartier sûrement ?

Je retiens un soupir. Elle pense qu'on trouve un travail en claquant des doigts, ou en traversant la rue... Comme si c'était aussi simple ! Mais elle ne peut pas comprendre, nos parents lui ont toujours offert tout ce qu'elle voulait. Elle n'a jamais eu à travailler, seulement à avoir de bonnes notes pour intégrer l'université de ses rêves. Pareil pour Jace et moi, d'ailleurs... jusqu'à ce que je sois jeté dehors.
La rencontre avec la réalité a été plutôt violente.

- Alec ? Tu as raccroché ?

- Non, non désolé, j'étais perdu dans mes pensées. Oui je vais chercher un nouveau job, je vais commencer par les bars, être serveur c'est ce pour quoi je suis le plus doué... Et oui, pourquoi pas à Manhattan, après tout il y a pas mal de bars là-bas.

- Parfait, ricane Izzy bizarrement, et j'entends de nouveau son portable vibrer.

Je fronce les sourcils.

- Qu'est ce que tu...

- Tu peux me retrouver à Central Park, demain, à midi ?

- Euh, oui, mais je serai...

- Super, à demain big bro' !

Et elle raccroche. Je fixe mon téléphone, les sourcils froncés, comme s'il allait répondre aux questions qui m'assaillent. Puis je soupire, encore, et me prépare pour la nuit, sans oublier de mettre un réveil, bien sûr !

******

Bonjour/Bonsoir !

J'espère que vous avez aimé ce chapitre ^^

Qu'est ce que vous pensez de l'attitude d'Izzy ?
Et Alec qui refuse encore et toujours l'aide qu'on lui propose ?
L'absence de Malec pour l'instant ? ^^

Passez une bonne journée/soirée/nuit/vie :-)

Make something right (Fanfiction Malec) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant