Make something right (Fanfiction Malec)

17. Des heures de désordre

À 8h17 le jour suivant, je sonne chez Liz, essoufflé et en sueur. Je suis en retard. Encore. À qui la faute ? On s'est endormis dans les vestiaires, avec Magnus, et j'aurais pu être à l'heure si mon patron si sexy n'avait pas voulu remettre le couvert lorsque nous nous sommes réveillés.
À ce souvenir, un sourire béat s'étend sur mon visage. Je n'arrive toujours pas à réaliser que Magnus Bane, le si grand, le si beau, le si doux Magnus Bane ait couché avec moi. Dans les vestiaires de son bar ! Et pas qu'une fois...

- Alec !

La voix de Liz me tire de mes pensées. Elle me sourit gentiment. Cependant, une lueur dangereuse dans ses yeux me pousse à être sur mes gardes. Je la salue et me dirige vers le jardin, mais sa voix malicieuse m'arrête.

- Tu ne veux pas que je te prête un jogging, plutôt que de courir en jean ?

Je rougis, mais suis ses indications pour m'indiquer où trouver les affaires du copain de Lydia, qui dort parfois ici avec mon amie, et qui ne verra pas d'inconvénient à ce que je lui emprunte une tenue de course, tout simplement parce que John est un amour.

Je suis en jean parce que c'est la tenue dans laquelle je suis venu au boulot hier soir. Je ne pensais pas y rester pour dormir...

En me changeant, je remarque des traces dans mon cou. Je m'approche du miroir, perplexe, en me les frottant, espérant qu'elles partent. Mais ce sont... des suçons ?? Vraiment ? Je comprends mieux le regard de Liz lorsqu'elle a ouvert la porte... Je rougis encore plus, et m'éclipse discrètement avec Nestor.

Il va me falloir courir longtemps pour oublier cet épisode, tellement la honte teinte mon visage de rouge...

***

J'arrive au Pandémonium déjà épuisé de ma journée. J'ai couru jusqu'à ce que Nestor gémisse d'épuisement, puis j'ai subi un interrogatoire en règle de Liz et Lydia, que sa grand-mère a appelée dès que je suis sorti de la maison. Après ça, j'ai dû rentrer chez moi prendre une douche et faire des courses -ça devenait urgent-, ce qui m'a empêché de faire ma sieste quotidienne. Heureusement que je ne fais pas la fermeture ce soir, ou bien je pense que j'aurais fini par m'endormir sur mon lieu de travail ! Pas très professionnel.

Je suis en train de me changer lorsque j'entends la porte s'ouvrir derrière moi. Je n'y fais pas attention, tous les serveurs arrivent à peu près aux mêmes heures, et je ne veux pas me retourner pour saluer un collègue alors que je suis torse nu. Je ne suis pas vraiment à l'aise avec mon corps trop maigre et trop pâle, pas assez musclé selon les critères de beauté actuels.
Je me suis donc fait tout petit dans mon coin.
Je ne m'attendais pas du tout à sentir une petite main toute douce me caresser sensuellement le dos. Je fais un bond et me retourne.

- Magnus !

- J'ai comme une impression de déjà-vu, sourit l'asiatique en faisant courir sa main sur mon épaule, puis sur mon torse. Je retiens ma respiration.

- C'est les vestiaires qui te donnent des idées pas très catholiques ? je réussis à plaisanter dans un souffle.

- C'est ton corps d'Adonis à moitié nu qui me donne des idées pas très catholiques, mon bel Alexander. Je ne suis pas rassasié de toi, et tu es parti si vite ce matin... J'ai pensé toute la journée à ce que je pourrais te faire ce soir...

Je rougis. Moi aussi, j'y ai pensé, si tu savais... Mais...

- Magnus, je veux pas casser l'ambiance, dis-je en reculant d'un pas, me libérant de sa présence envoûtante, mais les autres peuvent arriver d'un moment à l'autre.

- Et alors ?

Il a un air impassible qui me déstabilise.

- Et alors ? Ils vont comprendre, pour nous deux, s'ils nous voient ici, ensemble.