J'ai eu le sourire aux lèvres toute la journée. Et cela, grâce à Magnus. Je suis resté chez lui jusqu'à assez tard dans l'après-midi, et tout a été naturel. La conversation était fluide, et même les blancs n'étaient pas gênants. Plutôt des silences complices, comme deux amis de longue date qui n'éprouvent pas le besoin d'échanger des mots pour communiquer.Je m'émerveille de cette entente et ne peux pas attendre de voir où tout cela va nous mener. J'apprécie vraiment mon patron.
Même si ses paillettes me font éternuer.
Il a eu un air tellement horrifié quand nous avons compris à quoi étaient dus mes éternuements à répétition que je me suis aussitôt senti coupable de cette réaction, même si, objectivement, je n'y peux rien.Mais pour le moment, je dois aller travailler.
Simon n'est pas là ce soir, et je ne me suis pas encore vraiment rapproché de mes autres collègues, alors je ne peux m'empêcher de me sentir un peu seul. Ce sentiment ne fait que s'accentuer quand je pénètre dans les vestiaires vides. Je me change rapidement. Les souvenirs de Magnus me poursuivent partout, mais particulièrement dans ces vestiaires, il faut bien l'avouer. C'est fou ce qu'il me manque, alors que l'on s'est quittés il y a moins de quatre heures ! Je suis complètement accro, et ça me fait peur. Je me suis promis de ne plus être dépendant de personne et de ne laisser personne dépendre de moi, que ce soit matériellement ou émotionnellement, et Magnus est en train de tout chambouler... Mais je ne sais absolument pas comment étouffer tous ces sentiments naissants que je ressens en sa présence, ou même simplement en pensant à lui...
Heureusement, le boulot me sort un peu Magnus de la tête. On est samedi soir, et comme tous les soirs de week-end, le bar est bondé. J'enchaîne les commandes sans avoir le temps de réfléchir ou de souffler un instant.
Vers 23h, un énorme problème survient.
Le stock de rhum est vide.- Mais comment c'est possible, putain ?! hurle Peter, l'autre barman. Quelqu'un est censé vérifier tous les jours, et puis on a un inventaire, c'est censé servir à quoi cette merde ??
Il effraie les clients et les autres serveurs, qui restent cois, les yeux écarquillés. Je m'approche alors de Peter et pose une main sur son bras.
- Hey, je lui dis d'une voix forte mais posée, calme-toi. S'énerver n'amènera pas de rhum. Réfléchis, il doit bien y avoir une réserve de secours ?
- Non, grogne-t-il agressivement. Mais maintenant, son agressivité s'est concentrée uniquement sur moi. Bien. Je sens les clients et nos collègues se détendre. L'un d'eux ose alors m'adresser la parole.
- Alec, je crois que... euh Magnus a le numéro personnel du fournisseur dans son bureau mais... je ne saurais pas dire où exactement.
Je lui souris. Je pense à envoyer Peter chercher ce numéro pour l'éloigner des clients, mais dans son état actuel, je pense qu'il serait plus susceptible de mettre la pièce sens dessus-dessous que d'appeler poliment un fournisseur.
- Je vais aller le chercher. Ça va aller en mon absence ?
Je ne m'adresse à personne en particulier, mais Peter grogne son assentiment, mes collègues hochent la tête avec soulagement, et je vois même les clients assez proches pour avoir entendu la conversation me sourire. Bon, un désastre d'évité. Plus qu'à trouver du rhum.
Je me dépêche d'atteindre le bureau de Magnus, dont la porte n'est quasiment jamais fermée à clé. Je vois un rai de lumière sous la porte et fronce les sourcils. Bizarre, Magnus n'est pas censé être là ce soir, mais avec ses actionnaires.
J'ouvre doucement la porte, et la scène qui s'offre à moi me fige sur place.
Magnus et une inconnue rient ensemble, assis dans le canapé de cuir qui tourne le dos à la porte. Ils ont chacun un verre de vin rouge à la main, et semblent être très complices. Magnus a cette lueur dans les yeux... Une lueur qu'il a parfois en me regardant. Un éclat de malice, de complicité et de ravissement à la fois. Et il regarde cette belle femme brune, en robe de soirée rouge sang, avec son décolleté qui frôle le vulgaire. Et elle lui rend son regard appréciateur.
Je sens une énorme vague de jalousie et de possessivité déferler en moi. Je n'ai jamais vu cette femme, mais je la déteste déjà de tout mon être.
Et le tsunami qui est en moi se mêle à un cyclone de fureur et à un orage de douleur lorsque Magnus se penche et prend la femme dans ses bras, en murmurant une phrase que je perçois, et que j'aurais préféré ne jamais entendre.
- Ah, ce que tu m'as manqué, Camille...
*********
Bonjour/Bonsoir !
Je vous laisse là-dessus, la patience est une vertu n'est-ce pas ? Vous verrez bien la réaction d'Alec plus tard ^^
Mais si ça peut vous aider à patienter, je viens de publier un petit one-shot Malec (Love at first sight is just bullshit), hésitez pas à aller jeter un coup d'œil si le cœur vous en dit ;-)
Merci d'avoir lu et à la prochaine !
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Make something right (Fanfiction Malec)
Hayran KurguAlec Lightwood est un barman comme les autres. Un soir comme les autres, il rencontre un homme pas comme les autres. Mais c'est uniquement un inconnu dans la foule, il va bien finir par oublier ce magnifique asiatique... Non ? Les personnages ne m'...