Make something right (Fanfiction Malec)

15. Romantisme ?

Elles sont bien gentilles, les Branwell, mais comment on fait pour inviter un hétéro à sortir ?

Quand je me suis rappelé son orientation sexuelle, j'ai senti une énorme vague de déception et de tristesse m'envahir. Un tsunami d'émotions négatives.

Mais j'ai courageusement relevé la tête et j'ai relativisé. Même si on ne peut pas sortir ensemble, on peut tout de même se rapprocher, apprendre à se connaître et, pourquoi pas, devenir amis.

J'en suis là dans mes réflexions quand Simon se rapproche de moi, un gigantesque sourire aux lèvres.

Nous sommes mardi soir, et le Pandémonium est calme.
Quelques clients discutent sur les canapés en sirotant leurs verres.
Deux couples dansent langoureusement au centre du dancefloor.
Et Simon a décidé de venir me faire la conversation.

- Alec !

- Simon.

- J'ai demandé à ta sœur si elle voulait de nouveau manger avec moi un soir, et tu vas pas y croire !

- Elle a dit oui.

- Elle a dit oui !! Attends... elle t'en a parlé ? Elle a dit quelque chose sur moi ? Est-ce que...

Je soupire et le coupe sans le regarder, concentré sur les verres que je nettoie consciencieusement. Normalement, je ne fais pas la plonge, mais Kaelie, qui aurait dû le faire, est rentrée plus tôt chez elle, elle ne se sentait pas bien. Je me suis proposé pour prendre sa place, et mes collègues semblaient soulagés que je me porte volontaire.
En plus de ça, faire quelque chose de mes mains m'empêche de m'ennuyer. Enfin, maintenant, je suis ennuyé par Simon.
Je l'aime bien, mais je ne sais pas comment fait ma sœur pour supporter son débit de paroles. Il me vole toute mon énergie en un temps record.

- Même si elle ne m'en avait pas parlé, je l'aurais deviné. Ton sourire fait trois fois le tour de ton visage.

- Alors, elle t'a bien parlé de moi !

- Oui, mais tu ne sauras rien. Elle ne voudrait pas que je divulgue ses confessions.

Qui consistaient surtout en de longs cris de joie qui m'ont fait saigner les tympans.

- Bon, mais tu peux me conseiller alors, comme la dernière fois, tu m'avais bien aidé !

Je hausse un sourcil et ricane discrètement. Si je peux de nouveau le conseiller en quatre mots, ça me va. S'il m'en faut plus, je risque de perdre patience.

- Est-ce que j'organise un truc romantique, du genre un dîner aux chandelles, chez moi ? continue Simon sur sa lancée.

Horrifié, je m'apprête à répondre par la négative, quand quelqu'un le fait pour moi.

- Oulah, non ! Tu vas trop vite, Simon, rit Magnus.

Son apparition m'a fait sursauter, j'ai failli en lâcher le verre que j'essuyais. Depuis ma conversation avec Liz et Lydia dimanche matin, je suis encore plus nerveux en sa présence qu'auparavant, et je crois qu'il l'a remarqué.

- Tu crois ? demande Simon, l'air déçu.

- Oh que oui, crois-en mon expérience, dit notre patron sans m'accorder un regard, j'ai été un peu dans la même situation que toi, à seize ans. Il s'appelait Imasu, c'était le premier garçon avec qui je sortais, je pensais qu'il m'avait révélé à moi-même, bla bla, je me voyais déjà passer ma vie avec lui ! Au troisième rencard, j'ai organisé toute une mise en scène pour lui rappeler notre histoire -qui ne durait que depuis deux semaines- et je lui ai offert une bague. Il est parti en courant et en me traitant de psychopathe !