_ Je suis un homme normal, mademoiselle Makenzi, continua William les yeux sur ses lèvres rouges. Et vous une femme extrêmement attirante, ce qui va nous poser un grand problème, dit-il calmement.
Elle ne comprenait pas comment il arrivait à garder son calme dans une situation aussi excitante. C'est à peine si elle pouvait respirer facilement tellement son parfum viril envahissait ses poumons. Lentement elle sentait ses jambes la lâcher. Cet homme avait un pouvoir sur elle comme jamais personne. Pourquoi a-t-il fallu qu'elle pénètre dans la maison de ce diable!
_ Je... je ne vois pas à quoi vous faites allusion.
Il l'attira brusquement vers lui et glissa son bras autour de sa taille fine. Elle était si près de lui qu'il pouvait sentir le battement irrégulier de son coeur. Il suffisait d'un simple geste pour que leurs lèvres s'unissent.
_ Allez, faites un effort. Nous somme tous deux conscients de ce tourment mutuel. Je sais que depuis la dernière fois où vous êtes entrée ici, prête à grimper au rideau vous n'avez plus arrêté de penser à moi...
_ Lâchez moi, monsieur Portinàio!
_ Je vais le faire, mais d'abord,
répondez sincèrement à ma question.Son regard descendit aisément sur la naissance de sa poitrine puis remonta à elle, la frappant d'un éclat de désir. Ariana sentit ses seins se dresser sous le fin tissu de son soutien-gorge. Jamais elle n'avait ressenti une telle sensation... plus que jamais elle voulait qu'il pose simplement ses lèvres sur les siennes... non, elle le voulait tout entier... en finir avec ce tourment mutuel qu'elle n'arrivait plus à cacher.
_ Que serait-il arrivé ce soir-là si je ne vous avais pas....
_ Rien du tout, lui coupa-t-elle rapidement.
_ En êtes-vous sûre?
_ Vous n'avez donc pas suivi mon conseil? Vous auriez dû enquêter profondément sur moi...
Elle dût fermer les yeux pour ignorer la sensation de son membre durci. Il la désirait! Et pas que simplement...
_ Je ne vous suis pas.
_ Je... je ne vais jamais au bout de mes tentatives... et à présent...
_ Et si on achevait nos ébats maintenant? J'ai un invité qui m'attend en haut dans mon bureau, mais il ne risquerait pas de nous interrompre. Qu'est-ce que vous en dites?
Soudainement sa gorge devint sèche, elle dut sourire pour dissimuler son trouble.
_ J'en dit que vous êtes un vrai fou pour penser une telle chose...
William sourit dangereusement.
_ Et vous vous êtes une femme vraiment intrigante, miss Beverley. Les informations que j'ai sur vous m'ont... surpris.
_ Ça vous apprendra à ne pas juger les gens sans les connaître.
_ Je garde toujours cette opinion de vous, vue l'extravagance avec laquelle vous vous êtes présentée à cette soirée.
Ses lèvres se mirent à trembler, non pas de peur mais de colère.
_ Je me fiche complètement de ce que vous pensez de moi, tout ce que j'espère c'est de ne pas regretter ma décision.
_ Je m'en assurerai, répondit-il simplement dans un sourire provocateur.
_ William.
Jamais elle ne s'était sentie aussi soulagée. Un homme de même âge que William descendit les escaliers, une sacoche à la main. Sa joie s'accrut en voyant le regard noir que lui lança William.
_ J'y vais. Ravier vient de m'appeler donc je dois prendre un avion ce soir.
Consciente qu'il la retenait encore contre lui, elle tenta de retirer sa main, mais il ressera encore plus son étreinte jusqu'à lui faire mal. Un rouge vif lui monter aux joues. N'était-ce pas de l'humiliation devant cet inconnu?
_ Tu la connais déjà. Ariana, je vous présente mon avocat et meilleur ami, Bruno Serrano.
_ Enchanté de vous... connaître, murmura-t-elle.
Son interlocuteur lui retourna un sourire gentil en acquiesçant.
_ On se voit en Italie.
_ Je te remercie pour ton aide, Bruno.
_ Et surtout pense à ce que je t'ai dit, finit Bruno en regardant la jeune femme.
Pendant qu'il se dirigeait vers l'ascenseur, elle ne put s'empêcher de se demander pourquoi il l'a regardé en prononçant cette phrase. Parlait-il d'elle en particulier?
_ J'aurais été nettement soulagée d'épouser votre ami, plutôt que vous, lâcha-t-elle consciente qu'elle le provoquait.
Il serra ses dents pendant un moment puis soupira.
_ Lui au moins il semble posséder un cœur.
_ J'avoue que ça aurait été mieux, mais malheureusement, vous resterez plutôt coincée avec moi.
Après tous ces encombrements de ce mariage ridicule, Ariana fut enfin soulagée de se retrouver toute seule dans sa cabine après être montée dans le jet privé de William. La journée avait été longue. Entre son mariage à la mairie, un vrai calvaire, sa fermeture de bagages et son adieu à son père, elle n'a eu aucun moment de repos. Ce fut la décision la plus dure qu'elle ait prit dans sa vie et ça lui brisait le coeur de ne pas en avoir parlé à Nick, son meilleur ami. Il n'aurait jamais approuvé sa décision et toute cette histoire se serait mal finie.
Elle avait besoin de dormir. D'oublier qu'elle venait de s'engager envers l'homme qu'elle détestait sûrement le plus au monde. Mais avait-elle seulement eu le choix? Pour la première fois depuis cinq ans, elle se retrouvait devant un homme qui la possédait dans tous les sens du terme. Alors que de son côté, c'est tout son corps qui tremblait dès qu'il s'approchait d'elle. A chaque fois qu'elle sentait son regard sur lui, une bouffée de chaleur montait entre ses cuisses. Elle le désirait tellement mais surtout inexplicablement. Elle sentait perdre le contrôle de son corps et ça ne lui plaisait en aucun cas. Ariana faisait partie de ces femmes qui ne se laissaient jamais embobiner par les hommes. N'avait elle pas reçu la leçon à 23 ans lorsque Samuel l'avait quitté sans explication? Elle qui l'avait si profondément aimé en lui offrant son corps et son âme. Et en retour, une déception et un enfant dont elle n'a même pas su s'occuper!_ Charlie....
Une larme inévitable coula sur sa joue, comme à chaque fois qu'elle pensait à sa fille morte à seulement deux ans! Quelle mère indigne a-t-elle été ! Si ça n'avait pas été Nick, elle serait sûrement déjà morte de solitude et de désespoir.
Comme à chaque fois qu'elle repensait à cette partie de sa vie dont personne à part Nick n'était au courant, elle se mit à pleurer à chaudes larmes, jusqu'à ce que ses paupières devinrent lourdes et sombra dans un sommeil sans rêves.William venait de passer les trois heures de vol les plus longs de sa vie. Après la dure journée qu'il a passé, il n'a pas pu fermer les yeux en sachant qu'Ariana était installée juste à côté de sa cabine. Au simple fait de fermer les yeux, il voyait son corps nu devant elle. Cette femme devenait un vrai tourment et le pire c'est qu'ils sont à présent mariés. Mais elle était la bonne, il le sentait. Elle ne pourrait s'attacher à lui puisqu'elle le détestait depuis leur première rencontre et c'était le cas pour lui aussi. Mais par dessus tout, il la désirait et il était conscient de la seule solution qui s'offrait à lui pour assouvir ce désir intense. Lui faire l'amour ne serait en aucun cas un mauvais geste contre la mémoire de sa défunte femme. Une aventure parmi tant d'autres et rien de plus. Jamais il ne se permettrait plus que ça.
Une hôtesse entra dans la pièce, mettant court à ses pensées._ Nous allons bientôt atterrir monsieur.
_ Réveillez mademoiselle Makenzi et préparez lui le dîner. Je suis sûr qu'elle aura faim à son réveil.
_ Bien monsieur.
Quelques minutes après, Ariana le rejoint dans la pièce principale. Naturelle, sans aucun maquillage et pourtant si belle! Elle portait une robe noire, moulant parfaitement ses formes et laissant découvrir ses longues jambes interminables. Pourquoi même aussi simple elle représentait un tel danger.
_ Bonsoir, fit-elle simplement.
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Par Pure Arrogance
RomanceWilliam devait absolument se marier, mais pas à nimporte quelle femme. Depuis la mort d'Elizabeth, il s'est juré de ne plus aimer à nouveau. Jusqu'à rencontrer d'Ariane, la dangereuse et mondaine femme qu'il oblige à l'épouser alors qu'il ressent dé...