Chapitre 17

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Peu à peu, il succomba au sommeil et son visage se détendit. Incapable de retirer ses yeux de son visage grave marqué par la souffrance, Ariana resta longtemps près de lui. Elle ne savait plus quoi faire. Les événements prenaient une tournure imprévue et bouleversante. Elle prit conscience que dans seulement quelques jours, William est parvenu à éveiller en elle tout ce qu'elle s'est assurée d'enfouir au plus profond d'elle. Et pas seulement le désir, mais un autre sentiment quelle n'arrivait même pas à décrire, mais qui lui faisait énormément peur. Voilà pourquoi cette idée de mariage était une mauvaise idée. Mais comment aurait-elle su qu'elle s'attacherait à un homme tel que William. À première vue, il paraît être froid et incapable de sentiments, mais au fond il n'était qu'un malheureux en quête d'amour. Il avait besoin d'une femme, capable de l'aimer véritablement, comme Elizabeth. Tout le contraire de ce qu'elle pouvait lui offrir.
Fatiguée de réfléchir et de prendre des résolutions, elle risqua de s'allonger près de lui et d'essayer de se reposer.

William rouvrit les yeux des heures après. Il ne se rappelait que vaguement de ce qui s'est passé mais avec le mal de tête qu'il avait, il sut qu'il a légèrement abusé de l'alcool. C'était quand la dernière fois qu'il a autant bu? Sûrement avant son voyage pour le Venezuela. Il tenta de se lever et ressentit une douleur atroce au crâne. Tout son corps lui faisait mal et il eut peine à bouger. Jusqu'à ce qu'il remarque la fine silhouette gracieusement allongée près de lui.
Ariana...
Elle avait le dos tourné et ses longs cheveux blonds étaient éparpillés sur  l'oreiller. Ça lui rappelait méchamment Elizabeth. Sauf qu'elle était brune, aux yeux bleus comme la mer. Elle était même tout le contraire de sa nouvelle femme, ce qui ne l'empêchait guère de désirer cette dernière. Sans bruit, il tenta de se lever sans bruit mais la réveilla. Ariana se leva et vailla longuement puis s'assit en tailleur sur le lit le regard droit dans le sien. Il n'eut d'autre choix que de s'installer près d'elle.

_ Ariana, je suis désolé pour la veille.

_ Non,... vous n'avez pas à vous excuser. Tout est ma faute. Je n'aurais jamais dû pousser le bouchon aussi loin et je m'en excuse, finit-elle dans un sourire.

Jamais il n'aurait cru qu'elle se comporterait ainsi avec elle. Elle souriait! Un sourire franc et charmant, laissant encore une fois paraître ses jolies fossettes. Il n'avait qu'une envie: l'attirer vers lui et goûter à ces lèvres pleines et sensuelles qui ne demandaient que ça. Elle était divine dans ce survêtement et il la désirait à en avoir mal, mais il ne pourrait se permettre une telle chose.

_ Je me suis inquiété après que vous vous soyez endormi... donc je vous ai tenu compagnie.

_ Et je vous remercie pour ça cara.
Involontairement, son regard caressa ses lèvres roses ensuite remontèrent à ses yeux. L'éclat de désir qu'il y lut le laissa sans mot. Lentement, il se rapprocha d'elle et lui saisit le visage entre les mains.

_ Je ne sais pas ce qui me prend à chaque fois que je suis avec vous, Ariana. Même dans des telles situations. 

Il s'inclina assez pour atteindre ses lèvres qu'il caressa avec les siennes.

_ Et le pire c'est que cette fois, vous ne faites rien pour m'écarter.

Il inspira longuement en tentant de réfléchir mais il n'y arriva pas. Tout ce qui comptait était ces lèvres brûlantes qu'il caressait à peine les yeux fermés, attendant un simple signe de feu vert pour s'y mettre.

_ Will...

_ Ne parlez pas. Essayez de vous détendre, continua-t-il silencieusement.

Ariana se dégagea de ses mains et quitta le lit dans un juron.

_ Ce n'est pas aussi facile que vous croyez.

Le moment était arrivé, elle le savait. Elle l'a su dès l'instant où elle s'est hasardée à dormir près de lui, mais la peur lui saisit à cet instant.
Jusque là, elle est parvenue à garder la tête hors de l'eau et avec encore plus de courage, elle allait y arriver comme toujours. William était un homme comme les autres, alors lui resister ne serait pas vraiment un problème... ou presque.

Par Pure ArroganceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant