Par Pure Arrogance

Chapitre 13

Le manoir des Portinàio était situé au bord du lac. Un mélange d'ancienneté et de modernité. Au bras de son mari, Ariana montait les escaliers qui donnaient sur la porte principale. Elle était éblouie par la magnificence du décor. Des mosaïques colorées recouvraient le sol et les murs et des pierres précieuses ornaient les chapiteaux des piliers en marbre.

_ C'est ici que vous avez grandi?

_ Oui. Jusqu'à la majorité. Ce manoir date de plus de 90ans, il a été construit quand mon grand-père n'était qu'un enfant et chaque génération le modernise à sa façon depuis.

_ C'est... magnifique...

_ Oui, c'est vrai. Et au fait, j'ai oublié de vous dire que j'avais une sœur.

Ils traversèrent porte à double battants et ils déboucherent enfin au salon.
Une gigantesque pièce dans laquelle était réunie une cinquantaine d'invités, tous sophistiqués les uns que les autres. Dès qu'ils firent leur entrée, tous les yeux se rivèrent sur eux, ou plutôt sur William qui fût accueilli par des applaudissements et des félicitations.

_ Ariana, sois la bienvenue, fit la mère de William dès que les applaudissements cessèrent.

Il la tint par le bras et sans qu'elle proteste, l'entraîna dans la foule pour la présenter individuellement aux invités. Elle fit la connaissance des cousins, des amis proches, des oncles... et enfin de la sœur de William, une certaine Vanessa.
Une adorable jeune fille de vingt  ans qui a arrêté ses études pour se lancer dans le mannequinat. Elle fut lourdement étonnée par la simplicité et la modestie de cette famille si prestigieuse de l'Italie. Andréa avait eu raison, elle se sentait détendue et en sécurité. Tout le monde se comportait bien avec elle, tout le contraire de son mari. Elle n'arrivait pas à comprendre comment il pouvait être aussi froid et hostile après avoir grandi dans une famille aussi gaie.
Un verre de champagne à la main, Ariana discutait avec la soeur de William, en essayant de répondre intelligemment à ses questions involontairement pertinentes. À vrai dire, elle ne s'était pas préparée à parler de sa relation avec leur fils.

_ Et la bague alors... montrez la...

_ Je ne voulais pas en porter...

_ Pourquoi?

_ Je... j'ai toujours pensé que ça n'était qu'un simple bijou de décoration, repondit-elle.

La sœur de William lui bombardait des questions. Et sans compter celles de ces soit disant amies de William. Elle a tellement parlé, qu'elle ne savait même plus si elle se répétait ou pas...

_ Nous nous sommes rencontrés lors d'une fête, à NewYork, répondit-elle à la seule question qu'elle avait préparé. Je lui proposé d'aller chez lui et on a passé la soirée à discuter... il m'a parlé de lui, de son travail et de sa famille...

_ Un vrai gentleman, lui coupa Vanessa en riant.

_ Oui, c'est vrai.

Le silence se dit, l'incitant à continuer son récit.

_ Et c'est là que j'avais compris qu'il n'était pas comme les autres, déclara-t-elle avec un sourire si convainquant que toutes les femmes autour d'elle n'arrêterent pas de lui dire à quel point elle avait de la chance.

De la chance? Si seulement.

_ Je ne sais pas où, mais je vous ai déjà vu avant. Vous êtes déjà venue ici en Italie auparavant? lui demanda Vanessa.

_ Oui, une fois. Mais vous m'avez sûrement vu en tant que miss univers ?

La sœur de William mit du temps à réfléchir puis écarquilla les yeux.