Chapitre 9

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Il ne manquait plus que ça. Pourquoi a-t-il fallu que sa mère arrive ce soir là?  Debout devant la baie vitrée dans son séjour, William pensait à la nuit blanche qu'il allait passer. Fermer les yeux sachant que la belle Ariana était couchée près de lui sera impossible. Il n'arrivait plus à bien dormir depuis sa connaissance et voilà qu'ils allaient partager sa chambre. Rien que de penser à son corps, allongé nu, sur son lit faisait monter en lui un désir. Il était si tendu à présent...tellement tendu qu'il n'arrivait pas à monter pour dormir... dans sa propre chambre!

Ariana faillit se tordre le cou lorsque la porte se rouvrit. Elle avait attendu ce moment pendant longtemps. Assise dans un long fauteuil , elle regarda William pénétrer dans la chambre, sans un regard sur elle. Elle était consciente que sa robe de chambre en montrait plus. Mais qu'y faire? William la détailla, de la tête aux pieds, le visage grave, puis fit volte-face.

_ Vous ne dormez pas?

_ Je refuse de dormir dans ce lit!

Il commença lentement à dénouer sa cravate, puis s'attaqua à sa chemise.

_ Ne vous inquiétez pas, je ne vous toucherai pas.

Elle sentit le rouge lui monter aux joues. Elle n'avait pas peur qu'il la touche, c'est plutôt sa réaction qu'elle redoutait. Avec les autres hommes c'était si facile de tout faire, mais avec William, elle perdait le contrôle de son corps, raison pour laquelle elle évitait carrément de s'approcher de lui.

_ Je pense que ce lit a déjà accueilli assez de femmes comme ça, monsieur l'italien! finit-elle par dire.

_ Comme vous voudrez.

_ Donnez- moi quelque chose pour me couvrir, je vais dormir ici, fit-elle en détournant son regard, prise d'une panique qu'elle ne se connaissait pas.

_ Vous êtes sérieuse?

Elle leva les yeux sur lui et déjà ses joues s'empourprèrent. Il était torse nu,  plus mâle et dangereux que jamais. Ariana sentit ses lèvres s'assécher alors qu'elle étudiait ce corps irradié par une musculature impressionnante. Ses trapèzes en passant par le grand dorsal  descendant sur des hanches étroites ...
Elle dût se racler longuement la gorge tout en gardant les  yeux sur lui, geste qu'elle regretta lorsqu'il se retourna, lui dévoilant son torse tout musclé, avec des pectoraux et  des biceps parcouru de veines .... il était beau comme un dieu et si imposant! Tout d'un coup, la pièce rétrécit et William parut encore plus près d'elle. Jamais elle n'avait été troublée ainsi de toute sa vie. Heureusement qu'elle était assise parce que ses jambes flageolaient sous elle.

_ Je... je préfère ce sofa, finit-elle par murmurer en fermant les yeux.

_ Avec ce froid, vous ne tiendrez pas la nuit.

Elle ne répondit rien, décidée à ne pas se laisser convaincre.
Il s'éloigna et revint avec une couverture blanche qu'il lui tendit.

_ Bonne nuit, cara.

Sans un sourire, elle s'allongea sur le canapé, prenant soin de lui tourner le dos en ignorant son rire amusé.
Elle était assez perturbée comme ça pour continuer leur conversation. D'abord elle était fatiguée et elle souffrait du décalage horaire. Bien qu'il avait un tissu doux, ce canapé lui était inconfortable, mais elle se décida de faire avec. Elle tenta d'ignorer les pas de William et lentement, sur le coup de la fatigue, ses paupières s'alourdirent.

Ariana ne parvenait pas à ouvrir les yeux. La nuit lui a semblé longue mais elle se sentait encore toute lasse et fatiguée. Elle ne pouvait le nier, cette sensation de bien-être et de sécurité jusque là inconnus  lui étaient si agréables! Et sans parler de la douceur des draps, de ce corps chaud et imposant... d'un homme... William.
Elle ouvrit les yeux et sursauta lorsqu'elle se rendit compte qu'elle était quasiment lovée contre lui, sa main sur son torse. Un rouge vif lui monta aux joues.
Elle se leva brusquement et se recula jusqu'à atteindre le bord du lit. Le soleil était levé, et malgré ses yeux fermés, elle devina qu'il était éveillé depuis longtemps.

_ Que s'est-il passé... William, réveillez-vous, tenta-t-elle de le réveiller en l'agitant.

Elle avait la respiration saccadée et la gorge sèche. Le bel homme ouvrit les yeux et sourit.

_ Je... je me suis endormie sur le canapé... ensuite...

_ Je peux vous avouer quelque chose? demanda simplement William. Vous êtes une vraie tigresse au lit.

Elle était à deux doigts de s'évanouir. Que  voulait-il dire par-là? Ont-ils fait l'amour? Comment est-ce arrivé? Elle ne se rappelait de rien... et pourtant elle n'a prit aucun somnifère! D'ailleurs, comment est-elle arrivée jusqu'au lit? Son somnambulisme a-t-il recommencé? Voilà pourquoi elle a refusé de dormir avec lui...

_ Vous êtes sûre que ça va.

Elle sursauta légèrement puis se passa nerveusement la main sur le visage à présent pâle. Affolée, elle ne tenait plus en place et dut se mettre debout pour faire passer sa colère en arpentant la chambre, ignorant même de se couvrir dans sa légère robe de nuit.

_ Vous voyez pourquoi je ne voulais pas dormir dans votre lit?Comment...

Elle dût s'arrêter devant son air amusé. Se moquait-il d'elle ?

_ Pourquoi vous souriez... vous êtes vraiment impossible!

_ Il ne s'est rien passé.

_ Quoi?

_ Vous vous en serez sûrement souvenu, je vous le promets.

Le soulagement que William lut sur son visage le déroutait. Elle était soulagée de ne pas avoir passé une nuit de passion avec lui! À un moment, il avait même perçu de la tristesse dans son regard. Était-elle différente des autres femmes à ce point? Pourquoi les choses devaient elle se passer autrement avec elle?

- Mais, comment suis-je arrivée sur le lit?

- Vous parliez dans votre sommeil quand je me suis réveillé. Votre corps était tellement glacé que je n'ai pas pu faire autrement.

Sa main sur le cœur, elle s'assit sur le canapé en face de lui.

_ Vous en êtes sûr?

_ Mais je retiens mon opinion. Vous êtes une vraie tigresse au lit. Je n'ai jamais vu de personne aussi agitée dans son sommeil.

_ Je... je suis désolée...

Il sourit légèrement et se glissa hors du lit. Manifestement, elle ne s'habituera jamais à le voir torse nu. Sous la lumière du soleil, il était encore plus beau que la veille. Elle n'avait qu'une envie, toucher ses muscles saillants...

Par Pure ArroganceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant