HENDA [ I ]

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HENDA 🖤

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HENDA

Le silence qui suit l’entrée de mon père est lourd, presque étouffant. Son regard passe de la femme à nous, et je vois l’incompréhension se transformer lentement en une émotion plus profonde, plus troublante.

Papa - Nour...

Ce sont les seuls mots qu'il parvient à dire, comme s'ils lui brûlaient la gorge. Il reste figé, ses yeux ne quittant plus la femme attachée. Elle aussi, semble le reconnaître malgré l’état de confusion qui flotte sur son visage.

Je jette un coup d’œil à Hinde, dont les yeux sont écarquillés de stupéfaction. Elle comprend ce que je comprends, mais il y a une différence cruciale entre nous : elle agit.

Hinde – * avec un souffle coupé*  Nour commme...Maman... C’est... c’est maman !

Sans attendre une seconde de plus, elle se précipite vers cette femme , ses mains tremblant en tentant de défaire les cordes qui enserrent ses poignets. Je suis clouée sur place, luttant pour respirer, pour comprendre ce qui se passe réellement sous mes yeux. Les battements de mon cœur accélèrent, et un étourdissement commence à s'emparer de moi.

Je me sens mal, mon estomac se retourne de nouveau. Une chaleur oppressante monte en moi, mais mes mains, elles, sont glacées. Ce n’est pas seulement la panique, c’est autre chose, un sentiment étrange qui me serre les entrailles. J’essaie de l’ignorer, mais il devient de plus en plus difficile de rester debout.

Papa – *s'approchant lentement* Nour… comment... ?

Ses mots semblent flotter dans l’air, mais ils ne m’atteignent plus. Le visage de Nour, ses traits marqués par la fatigue et la peur, me deviennent flous. J’entends des murmures, des voix lointaines, mais mes pensées sont ailleurs. Tout devient confus. Mon ventre me fait mal, et mes jambes ne me soutiennent plus. Je fais un pas en avant, mais tout tourne autour de moi.

Hinde –* en panique* Henda !

Je l’entends à peine. La douleur au bas de mon ventre est maintenant accompagnée d'une sensation de vertige insupportable. Mon corps me lâche. Une nausée soudaine monte en moi, mes mains tremblent, et avant même de pouvoir appeler à l'aide, tout devient noir.

Je me réveille lentement, les yeux lourds, et je suis immédiatement enveloppée par une sensation de confusion. Le premier visage que je distingue est celui de Marwan, inquiet, ses sourcils froncés. Hinde est à mes côtés, l'air pâle et préoccupé. Je sens une douleur sourde dans le bas de mon ventre, comme un rappel cruel de ma faiblesse. Je tente de me redresser, mais mes membres me trahissent, et je n’arrive qu’à glisser sur le canapé.