Cauchemars | Bakugo x oc

Best Jeanist.

Tandis que le soleil déclinait lentement sur la ville de Tokyo, une jeune fille regardait ce spectacle depuis son balcon, un thé encore brûlant à la main. Le dégradé orange qu'arborait le ciel lui rappelait sa soirée de la veille puis aussi sa nuit. Vingt quatre heures plutôt, elle était ici même avec ses amis ainsi que Bakugo. Dimanche, il fut d'ailleurs le premier d'entre eux à se réveiller mais surtout, le premier à s'en aller, si bien qu'il s'était déjà éclipsé lorsqu'elle ouvrit les yeux. Il descendit au rez de chaussée sous les regards interrogateurs des autres. Une demie heure plus tard, elle ouvrit les yeux, seule dans cette grande chambre. Évidemment, elle n'avait aucune envie d'expliquer quoi que ce soit à ses amis alors elle mentit. Elle avait vaguement expliqué qu'elle ainsi que Bakugo étaient toujours éveillés alors que les autres dormaient tous à point fermés. Cependant, les ronflements de Kaminari les empêchaient de dormir alors elle avait proposé à Bakugo une des chambres d'amis de l'étage tandis qu'elle était allée dans sa propre chambre. Chacun se contenta de cette explication excepté Kaminari qui tenta désespérément de se défendre arguant qu'il ne ronflait pas mais que Sero était le coupable. Après tout cela, elle avait passé une bonne partie de la journée à s'entraîner tentant de renforcer ses deux alters et pendant tout ce temps, elle avait beaucoup pensé à Bakugo, se remémorant les moments de la nuit dernière. Elle avait trouvé cela étrange, à tel point qu'elle eut même l'idée d'envoyer un message au blond à ce propos, une idée qu'elle abandonna très vite. S'entraîner fut la seule activité qu'elle avait trouvé pour s'occuper l'esprit et cela avait même finit par marcher. Finalement, la journée passa vite, bien plus vite que ce à quoi elle s'attendait et le lendemain arriva d'autant plus vite. Elle attendait aussi bien qu'elle appréhendait le moment où elle devrait partir, valise à la main pour son stage. Cela avait beau être une opportunité incroyable, il subsistait quand même un léger frisson, d'excitation certes mais aussi de peur, cela avait quelque chose de presque effrayant de se retrouver face à une telle opportunité et passer toute une semaine aux côtés de Bakugo n'arrangeait rien.

C'est donc d'un pas à la fois surexcité mais aussi plein d'appréhension que lundi matin Kana était entrée dans le lycée. Chaque élève devait y récupérer la mallette contenant son costume et leur professeur devait également les accompagner à la gare. Dès le moment où les deux étudiants s'étaient aperçus en classe, ils avaient décidé de s'éviter. Aucun mot ne fut prononcé jusqu'à ce qu'ils montent tous les deux dans leur train. Pas même un regard ne fut échangé. À cette pensée, elle songea que peut être Bakugo s'était lassé de leur jeu idiot ou peut être était ce à cause de samedi soir. Cette dernière possibilité paraissait bien impossible. En effet, il dormait à points fermés et par conséquent ne pouvait se souvenir de ce qui avait pu se passer. Enfin, peut être seulement le fait de s'être réveillé à côté de la brune l'avait perturbé. L'adolescente n'avait aucune réponse à ses questions et cela avait le don de l'agacer.

Toute la classe se quitta une fois entrée dans la gare et Kana prit le chemin du bon quai. Une fois dans le train, elle aperçut Bakugo assit sur un siège regardant vaguement le paysage à travers la large vitre. Le destin semblant contrecarrer leur plan, le manque de place la força à s'assoir en face du blond. Ce dernier s'apprêtait tres clairement à se plaindre mais il s'abstînt lorsqu'il vit qu'il n'y avait pas d'autres places disponibles. Sans même lui jeter un seul regard, comme lui l'avait fait jusqu'ici, elle posa son téléphone sur ses genoux écoutant paisiblement de la musique. Bercée, elle cala sa tête contre la vitre et ferma les yeux, non pas pour dormir mais uniquement pour ne pas le regarder lui. Quelques minutes s'écoulèrent puis soudainement, elle ne sentit plus son téléphone sur ses genoux, Bakugo s'en était emparé. Elle releva la tête pour apercevoir son camarade téléphone à la main tout en riant.

-c'est super déprimant ce que t'écoutes là, tu compte sortir pour te jeter sur les rails du train ? Se moqua t'il.

-c'est pas déprimant mais calme, tu devrais essayer ça ne pourrait te faire que du bien. Pesta t'elle à son tour.