Kana Tanaka.

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TW // viol, pedocriminalité.

Pendant l'heure qui suivit, Kana ne prononça pas un seul mot, les événements survenus seulement quelques temps plutôt tournaient en boucle dans sa mémoire lui rappelant bien trop de choses. Elle en était toujours apeurée mais parvenait à le cacher à tous, enfin presque. Katsuki lui savait et s'inquiétait mais il ne pouvait rien dire pour le moment. La voir ainsi, aussi paniquée et vulnérable avait provoqué en lui des émotions si vives qu'il ne parvenait même pas à en comprendre le sens. Tout ce qu'il savait était qu'il voulait l'aider, la protéger, être là pour elle. Il n'était plus question une seconde de sa fierté, il était trop occupé à penser à elle pour s'en préoccuper. Alors que les deux adolescents étaient sur le point d'aller se changer pour rentrer, Katsuki qui se trouvait juste derrière Kana attrapa son bras pour l'arrêter.

-ça va mieux ? Demanda t'il bien que connaissant la réponse.

La brune se retourna doucement, elle ne voulait pas répondre à cette question, elle ne voulait pas avoir à lui mentir mais elle voulait encore moins avouer l'état dans lequel elle se trouvait.

-tout va très bien. Dit elle faussement joyeuse.

Il comprit immédiatement qu'elle mentait et même si ce mensonge signifiait qu'elle ne voulait pas qu'il s'inquiète et qu'il cesse de reparler de ce qui s'était passé, il continua sur sa lancée.

-tu devrais peut être le dire, enfin ce qui s'est passé, tu pourrais peut être en parler. Dit il d'un ton bienveillant mais tout de même mal assuré.

Ce genre de comportement était inhabituel de sa part mais depuis quelques temps, à chaque fois que la belle brune était dans les parages il n'agissait pas comme à l'accoutumé. De plus, il comprenait la gravité de la situation et essayait de s'imaginer ce que la jeune fille pouvait ressentir même s'il ne pourrait probablement jamais le comprendre réellement. Elle avait sûrement besoin d'aide et de soutien et il voulait être la personne qui les lui apporterait.

-merci mais je ne veux plus jamais avoir à en reparler. Lâcha t'elle d'un ton glacial avant de rapidement s'éclipser.

Elle avait l'impression de manquer d'air, comme si à la moindre parole de plus de sa part ou même de celle de son interlocuteur elle allait craquer, alors elle préféra fuir. Une fois son uniforme enfilé, elle sortit le plus vite possible du Genius Office. D'un côté, elle aurait aimé être accompagné de son camarade blond, sa présence la rassurait, elle avait l'intime conviction que s'il était là, rien ne pourrait plus lui arriver. Mais d'un autre côté, elle le savait borné et têtu au moins autant qu'elle, elle se doutait qu'il voudrait reparler des événements de l'après midi. Or tout ce qu'elle souhait était oublier qu'une chose pareille était arrivée. Dans la ville, même en passant uniquement par les rues les plus bondées et exposées, elle ne marchait pas d'un pas serein. À chaque ruelle devant laquelle elle passait, elle se revoyait se faire plaquer contre l'une d'elle, à la merci de cet homme posant ses mains sur son corps. De retour dans sa chambre, elle s'enferma de suite dans la salle de bain, son corps était encore marqué des paumes de son agresseur et elle passa bien quarante minutes à frotter toutes les parcelles de sa peau pour s'en défaire. Désormais, il ne lui restait plus qu'à oublier, encore une fois.

Du côté de Bakugo, il aurait voulu la rattraper à la sortie de l'agence mais il pensait que peut être la laisser seule au moins le temps du trajet lui ferait du bien. En revanche, il garda tout de même un œil sur elle, marchant quelques mètres derrière afin de s'assurer que plus rien ne lui arriverait. Dans sa chambre, il se douche et se changea puis décida qu'elle avait assez passé de temps seule alors il fit simplement quelques mètres jusqu'à se retrouver devant la chambre de la brune. Il toqua une première fois mais n'obtenu aucune réponse, il décida alors d'entrer qu'elle le veuille ou non. Lorsqu'il la vit, son cœur se serra. Elle était recroquevillée dans son lit, ses cheveux encore mouillés et vêtue d'un simple pantalon de pyjama blanc et d'un t shirt de la même couleur. Le plus frappant fut la mine qu'elle arborait, il ne l'avait jamais vu dans un tel état.

Cauchemars | Bakugo x ocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant