Problèmes personnels

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Plusieurs années s'étaient écoulées et Cassandre était intégrée, mais elle n'allait pas bien, cela se voyait, elle supportait mal l'absence de son fils, il était en stage chez son père à l'autre bout de la France, elle pleurait souvent le soir chez elle, elle avait peur qu'il ne veuille pas revenir. Un jour elle décida même de rester dormir au commissariat. Ses collègues l'avait remarqué et s'inquiétaient pour elle. Pascal demanda à sa mère, la procureur Évelyne Roche, d'aller la voir pour lui parler, avec son expérience, il pensait qu'elle pourrai peut-être l'aider à aller mieux.

- Cassandre, je peux vous parler ?

- Bien sûr madame la procureure, entrez. Dit-elle en lui faisant signe.

- En fait, Cassandre, je viens vous voir, à la demande de vos collègues.

- Oulà, vous me faites peur, qu'est ce qu'il se passe ?

- Tout le monde s'inquiète pour vous.

- Pour moi ? Mais pourquoi je vais très bien. Se défendit-elle

- Non Cassandre, vous n'allez pas bien et tout le monde le voit. Vous dormez à votre bureau tous les soirs, vous pleurez et quand on vous demande des nouvelles de votre fils vous éludez toujours les questions. Je sais que je suis très directe, peut-être trop mais c'est important.

Elle s'approcha et lui prit la main en souriant. Cassandre avait l'émotion qui montait peu à peu mais ne disait rien donc la procureure continua :

- Quand Pascal a disparu, j'ai cru mourir, j'ai cru ne jamais le revoir et puis il est revenu vers moi, ça a été dur au début mais maintenant on arrive à se parler sans pour autant toujours s'engueuler. Je sais que vous avez peur de le perdre, vous avez tout plaqué pour lui, parce que vous êtes sa mère, parce que vous l'aimé. Et ça personne ne pourra jamais vous l'enlever.

- Il me manque tellement. Je ne veux pas le perdre encore une fois, je ne le supporterais pas. Articula-t-elle entre deux sanglots

- Mais vous ne le perdrez pas voyons, ce n'est qu'un stage, et puis c'est bien qu'il continue de voir son père non ?

- Si, bien sûr, mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il va rester là bas, c'est vrai avec son, père il a une vraie famille, il y a Catherine et le petit, ici il n'y a que moi.

- Justement, il a une autre famille avec Philippe, mais ici sa famille c'est vous, au début ça lui faisait du bien de vous avoir pour lui seul, il retrouvait enfin sa maman et pouvait en profiter. Mais maintenant, il est grand, il travaille, et je suis sure qu'il serait prêt à vous partager. Dit-elle en riant. Ce que je veux dire, c'est qu'il serait heureux pour vous si vous trouviez quelqu'un. Il ne vous quittera jamais, mais acceptez qu'il puisse s'éloigner.

- C'est tellement dur, de les voir grandir.

- Je sais, je sais.. Mais vous allez y arriver, je vous fait entièrement confiance.

- S'il vous plaît Évelyne, ne dites à personne se qu'il s'est passé dans cette pièce, je ne veux pas qu'ils s'inquiètent pour moi, je n'ai pas à les mêler à mes histoires.

- Ils se mêle de vos histoires parce que même s'ils ne vous le disent pas, ils tiennent à vous. Mais vous pouvez me faire confiance, je ne leur dirais rien.

- Merci.. merci.

La procureure sortit du bureau bouleversée, c'était la première fois qu'elle voyait le désespoir dans les yeux de la commissaire. Cassandre avait enfin pu lâcher tout ce qui lui pesait. Une fois arrivée dans les escaliers, tous les regards se tournèrent vers elle et l'interrogeait. Mais c'est Pascal qui se lança :

Cassandre : Jusqu'au bout malgré toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant