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La nuit passa, elle ne fut pas très reposante, en tout cas pas pour tout le monde, les policiers s'étaient concentrés sur le fameux dossier, chacun l'avait vérifié au moins de fois, il devait être parfait. Ils partaient avec un désavantage, toutes les investigations avaient été faites hors procédures, autrement dit, illégalement. Donc il devait être béton. Ah six heures, le commissariat était plongé dans le silence, toutes peur, excitation, urgence avaient quitté les locaux pour laisser place à une atmosphère apaisante et calme. Les quatre policiers et la procureure étaient endormis, là sur les bureaux. Dans l'hôpital de la ville, les deux amis et amants étaient également endormi, rien ne laissait présager une telle suite pour la journée. Aux alentours de neuf heures, tout le monde se réveilla, comme appelés par la même voix.

- Où est-ce que vous allez ? Demanda un médecin à Florence qui se préparait à quitter ses hôtes.

- On a une affaire importante à régler.

- Peut-être mais ça ne peux pas être plus important qu'un scanner.

- Si croyez moi, ça l'est.

- Je ne peux pas vous laissez partir.

- Vous ne pouvez pas non plus nous forcez à rester, donc je signe votre décharge, je vais régler mon affaire et promis on reviendra pour faire votre scanner et tous les examens que vous voudrez.

Les papiers signés, la voiture quitta le parking et roula jusqu'au commissariat. Elle découvrit une petite fourmilière qui s'affairait consciencieusement au travail. Évelyne s'approcha avec le dossier dans les mains et le donna à Florence. Toute une histoire était sur le point de prendre fin avec ce dossier, elle le recueilli tel le Graal, émue. Des semaines de travail, archivés dans une simple pochette en carton, de l'épaisseur d'une brique. Les deux femmes se regardèrent, en signe de départ, elle jeta un œil à ses collègues, qui la firent signe que c'était le moment. Au moment de partir, la procureure l'arrêta.

- Florence, vous n'allez pas y aller comme ça j'espère ? Demanda-t-elle en souriant.

La commissaire se regarda et constata que sa chemise était encore pleine de sang. Elle l'avait récupérée en partant, pourtant elle avait presque occulté le scénario tragique de la veille. Elle regarda ensuite sa main, toujours entaillée.

- Non, non, je vais passer chez moi me changer. Répondit-t-elle perdue dans le creux de sa main. Je ferai mieux d'y aller. Se reprit-elle.

- Commissaire ?

Elle se retourna et vit le commandant.

- Vous vous êtes bien foutu de moi hein.

- Non attendez, laissez moi...

- Pas la peine, ils m'ont expliquer. Vous feriez mieux de vous dépêcher, ce n'est pas le moment d'être en retard.

Elle acquiesça et prit le chemin de la sortie.

- Vous pensez qu'elle va y arriver ?

- On n'a pas le choix de toute façon.

- Pas faux.

Cassandre parer de sa plus belle tenue, en accord avec les circonstances, sortit de sa voiture, retira ses lunettes de soleil qui cachait ses cicatrices et se dirigea vers l'entrée d'un pas assuré, le dossier sous le bras. Elle prit les escaliers en colimaçon, et prit le chemin du bureau du « chef » du palais. Elle frappa, un homme l'invita à entré, la porte se referma.

- Commissaire, que me vaut le plaisir ? Mon dieu, que vous est-il arrivé ?

- Monsieur, pardon de venir à l'improviste, ce qui m'est arrivé est en lien avec ma venue, c'est très urgent.

Cassandre : Jusqu'au bout malgré toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant