Nouvelle piste

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Plusieurs minutes plus tard, Cassandre sortit de son bureau, puis alla prendre l'air, Nicky la suivit.

- Comment vous faites ? Pour supporter toute cette charge, cette responsabilité.

- Je n'ai pas vraiment le choix. C'est mon métier. Vous savez Nicky, j'ai longtemps cru que notre boulot était cantonné au fait de faire respecté la loi, faire ce qui était légal, aujourd'hui je comprends qu'il consiste surtout à faire ce qui est juste. C'est pas tout à fait pareil.

Elle lui tapa amicalement l'épaule et lui sourit avant de la quitter. La lieutenante réfléchit puis se dirigea vers le bureau de la cheffe, elle entra.

- Je vais envoyer votre dossier à madame la procureure, en lui expliquant la situation, en attendant qu'elle prenne une décision, vous êtes libre.

- C'est vrai ? Demanda-t-il en regardant Cassandre.

- Puisqu'elle te le dit. Répondit-elle en souriant.

- Si vous quitter la ville en revanche, c'est retour direct en cellule.

- Ne vous inquiétez pas, je ne compte pas m'enfuir.

- Tu m'attends dehors ?

Il quitta la pièce et laissa les deux femmes.

- Merci Nicky.

- Commissaire, est-ce que ça avance votre affaire ?

- Oui, oui ça avance mais ce n'est pas simple. Répondit-elle d'un ton léger.

- Vous ne voulez toujours pas que je vous aide ?

- Non, non, je me débrouille ne vous inquiétez pas. Et puis, vous vous en sortez très bien ici.

- La procureure n'arrête pas de vous appelez.

- Oui, je sais, mais ce n'est pas du tout le moment. Elle va me guillotiner quand j'aurai terminé mais ça en vaut la peine.

- Vous ne voulez pas attendre Élodie, elle n'arrête pas de vous réclamer.

- Heum, si, si, c'est vrai que je lui ai dit que je viendrais la voir.

- Elle ne va pas tarder.

- Je reviens.

Elle sortit et rejoignit Baptiste dehors, il réfléchissait.

- Ça fait bizarre, il y a vingt minutes, je vous haïssais plus que tout, et là. Commença-t-il.

- Parce que tu en avais besoin, être en colère contre quelqu'un, ça peut nous faire faire n'importe quoi, j'en sais quelque chose, mais c'est ce qui nous fait tenir. Si on n'avait pas ça, on s'effondrerait. Et on ne fait rien quand on est effondré, on reste à se morfondre, on avance pas.

- Vous n'êtes pas du genre à vous morfondre vous hein ?

- Pas tellement, enfin plus maintenant. Quand mon fils est entré à l'hôpital, j'ai pleuré, beaucoup. Mais j'ai vite compris que ce n'étais pas ça qui allait l'aider.

- Qu'est-ce vous avez fait alors ?

- J'essaye de comprendre, pourquoi il est là, pourquoi tout ce qui s'est passé est arrivé. C'est ce qui me permet de me lever tous les matins. Toi tu avais la colère.

- Tout à l'heure vous m'avez demandé si ça m'avait soulagé. Non, je ne me sens pas mieux, parce que, votre collègue n'avait rien à voir avec tout ça, il est innocent, comme mon frère. On ne devrait pas se servir des autres pour se venger ou pour justifier notre colère.

Cassandre : Jusqu'au bout malgré toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant