Elle alla directement dans la chambre de Jules, elle approcha une chaise du lit et embrassa son fils.
- Tu m'as manqué mon chéri. J'ai tellement de chose à t'expliquer, mais je dois t'avouer, j'ai peur que tu m'en veuille. C'est égoïste je sais. Tu ferais quoi à ma place ?Hein ? J'ai besoin de toi Jules, tu dois te réveiller d'accord. Qu'est-ce que je vais faire sans toi moi.
La procureure arriva au pas de la porte, mais ne se manifesta pas.
- En plus j'ai merdé, et puis bien comme il faut. Avec Pascal, je sais ce que tu vas me dire. « Pour une fois que tu trouvais quelqu'un qui te supportait » Eh bah justement, il a dit que j'étais insupportable, quel culot de me dire ça. C'est vrai que je peux être chiante mais quand même. Il a dit des choses horribles. Peut-être qu'il a raison finalement, je vais rester seule dans ma petite vie. Déjà ça c'est dur à encaisser, mais t'imagine si en plus t'es plus là, qu'est-ce que je vais devenir. Tu sais, je vais t'avouer quelque chose. Je peux vivre avec l'idée qu'il m'en veuille, parce qu'au moins il est toujours là, vivant. Mais toi si tu... Je le supporterais pas. Si tu savais comme je suis désolée, je voulais juste qu'on se retrouve toi et moi. Si j'avais su. Enfin maintenant ça ne sert plus à rien.
Jules ne bougeait toujours pas, Florence serra la main de son fils.
- Je te promets d'être une bonne maman, je vais me rattraper je te jure. Mais me laisse pas, tu m'entends je t'interdis de m'abandonner.
- Je suis sure qu'il vous entends.
- Évelyne, je ne savais pas que vous étiez là. Dit-elle en se retournant brusquement.
- Je ne voulais pas vous déranger.
- Vous ne me déranger pas du tout. Heum vous vouliez me voir ?
- Oui pour prendre de vos nouvelles, et des siennes.
- Il est toujours dans le coma, mais je suis confiante, il va s'en sortir.
- Et vous, comment allez-vous ?
- Moi ? Aussi bien que possible dans ces circonstances. Mais j'irais mieux quand il se réveillera.
- Vous ne voulez pas aller marcher ? Aller, ça vous feras du bien.
- Pourquoi pas.
Elles sortirent de l'établissement et marchèrent quelques mètres.
- Je vous ais entendu tout à l'heure, vous êtes déjà une très bonne mère. Commença-t-elle sans évoquer la partie sur son propre fils.
- Si c'était le cas, il ne serait pas dans ce lit.
- Arrêtez de vous torturez avec ça, c'est son père le seul responsable.
- Je ne m'en remettrai pas s'il...
- Mais il va s'en sortir. Ho Florence.
La procureure la prise dans ses bras alors qu'elle commençait à pleurer, ce qui lui provoqua une coulée de larmes à elle aussi.
- Ça va aller, vous verrez. Calmez-vous.
Un petit temps passa.
- C'est la première fois que quelqu'un me prend dans ses bras comme ça. Dit Florence émue.
- Comment ?
- Comme une maman. Jamais la mienne ne l'a fait. Merci Évelyne. Il a de la chance Pascal de vous avoir.
- C'est quelqu'un de bien vous savez. Lança-t-elle touchée par ces confidences et avec énormément d'arrières pensées.
- Oh oui je sais. Répondit-elle de façon détachée tout en séchant ses larmes.
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Cassandre : Jusqu'au bout malgré tout
Hayran KurguL'enquête la plus importante de sa vie... On ne la présente plus, Cassandre est peut être la flic la plus connue d'Annecy, pourtant personne ne connaît réellement toute son histoire. Que feriez vous si un jour vous découvriez que certaines personnes...