Cassandre : Jusqu'au bout malgré tout

Dix minutes chrono

Le fameux lundi, aux alentours de 10 heures, la procureure était dehors, elle pouvait commencer à ressortir et bientôt elle pourrait retourner travailler. Elle savait que Cassandre devait se rendre à la piscine municipale pour son enquête, elle décida donc de l'y attendre. Ne pouvant conduire elle même, et devait faire appel à un taxi, elle avait beaucoup de mal, du fait qu'elle n'aimait pas être dépendante, mais elle commençait doucement à se faire à l'idée. En arrivant, elle se dirigea vers l'entrée, Cassandre était déjà là, des éclats de voix se firent entendre, la procureure entra et découvrit un homme entrain de se battre avec la commissaire, mais l'homme était bien plus fort qu'elle, il la souleva et la laissa tomber dans l'eau puis lui maintenu la tête dessous. Elle tentait vainement de se débattre mais l'air lui manqua vite. D'un coup l'homme s'écroula et tomba à son tour, Évelyne l'avait assommé avec une barre de fer qui traînait là. Elle attrapa Florence par le col et lui sortit la tête de l'eau pour qu'elle respire.

- Cassandre !

Elle respira à plein poumon puis toussa et mis du temps avant de comprendre ce qu'il lui arrivait. La proc' l'aida à remonter et alla lui chercher une couverture une fois fait.

- Merde ! s'exclama Cassandre en replongeant repêcher son agresseur mais encore une fois, il était trop lourd. Elle lui sortit la tête pour que l'air revienne et l'attacha à la rambarde.

- Merci madame la procureure, mais qu'est ce que vous faisiez là ? Demanda-t-elle en ressortant.

- Je voulais vous parler et quand je suis arrivée vous étiez dans l'eau.

- Et ben, je ne vous savais pas aussi radicale.

Cela eu pour effet de décrocher un sourire radieux du visage de la procureure.

- Ça fait du bien de vous voir sourire, je sais qu'on ne c'est pas toujours très bien entendues et ça peut se comprendre mais j'ai quand même été très secouée quand j'ai appris pour votre accident. Alors oui je sais que ça sert à rien de se lamenter, que ça ne ramènera par votre jambe, que c'est trop tard et que je suis certainement la dernière personne dont vous voudriez de l'aide mais vous m'avez sauver la vie et je vous en doit une donc tout ça pour dire que si vous avez besoin de moi bah je suis là. Voilà.

- ...

- Vous dites rien, bon écoutez toutes les deux on est pas du genre à faire de sentiment, on a des caractères de merde, quand on a quelque chose à dire on le dit ça tout le monde est au courant, ( elle rit), mais ça ne nous empêche pas d'avoir de la compassion pour l'autre, alors oui je suis désolée pour votre jambe, je sais que je ne peux pas comprendre ce que vous ressentez mais j'ai quand même envie de vous aider, si vous êtes d'accord, mais ça c'est à condition que vous me répondiez, et s'il vous plaît dites quelque chose, je me sens de plus en plus ridicule.

Pour toute réponse, la procureure pris dans ses bras Cassandre, l'émotion s'était emparée d'elle, elle chuchota :

- Merci.

- Bon et moi ? Demanda le suspect qui s'était réveillé toujours menotté.

- Ha je l'avais oublié lui. Vous inquiétez pas on va s'occuper de vous. Sortez et pas de conneries.

Tout à coup un bruit métallique résonna.

- Il y a qui d'autre qui travaille ici ? Demanda Cassandre

- A l'heure là personne normalement. Répondit l'homme menotté.

Cassandre sortit son arme et fit signe aux deux autres de se taire et de ne pas bouger. Elle s'aventura dans les vestiaires, seule, armée face à un potentiel danger. Elle continua d'avancer jusqu'à arriver près de la salle où se trouvait les compteurs, et la chaudière qui servait à chauffer la piscine. Elle s'arrêta brusquement à cause d'un bruit, un genre de tic-tac. Elle suivit le bruit jusqu'à trouver une petite porte. Elle était fermée, elle prit un morceau de ferraille pour faire levier, heureusement la porte n'était pas très tenace et laissa apparaître une bombe, artisanale et indéplaçable. Elle retourna dans la pièce principale et se dirigea vers la porte.