Âmes en peine [ TERMINÉE ]

Partie XIX

PDV ALEX

Elle s'écroule comme une poupée de chiffon. Mes oreilles sifflent. Je me laisse tomber à ses côtés.
Alors tu me laisses, seul sur cette terre.
Tu m'abandonnes déjà, après si peu de temps.
Je la prend dans mes bras, et je la serre. Elle ne peut pas être partie. Je suis sûre que son esprit est encore dans ce corps, qu'elle est là.

Une femme aussi vivante et forte, au visage si coloré ne peut pas être cette statue vêtue de rouge.
Elle qui me parlait encore il y a peu, qui riait. Qui souriait. Elle qui apportait la lumière comme mon soleil, qui était comme un ange venu du ciel. Elle ne peut pas. Je refuse d'y croire.

Ta peau est si pâle, tes lèvres roses sont maintenant bleutées.

Pourquoi ? Pourquoi elle ? Si tôt ?

Mon âme se déchire en deux, l'autre partie disparaît, la mort l'emporte avec elle.

Il pleut.

Quelle étrange sensation ça donne, la mort. Elle se répand tout autours de moi, rend le paysage gris et triste. Je ne peux plus voir les couleurs, elles sont trop délicates.

Tout va si vite.

Je suis incapable de me dire, qu'elle ne reviendra plus jamais. Que je ne pourrais plus voir son regard ambré. Ne plus entendre sa voix douce me parler, ne plus entendre son rire. Ma plus grande amie, la seule dans cet univers. La femme que je rêvais d'avoir.

Non ! Elle ne peut pas partir. Pas maintenant.

Pourquoi fallait-il que ça nous arrive.
Le monde s'écroule. Il n'en reste plus que sa noirceur.

Reste je t'en prie. Tu ne peux pas mourir. Je ne t'ai même pas dit que je t'aimais. Tu devais le savoir. Mais c'est trop tard.
J'aurais du passer plus de temps avec toi. Tout me semble éphémère.

Malheureusement, même la force de l'amour ne pourra la ramener. Rien ne le pourra.

C'est vous qui me l'avez prise. Vous. Je vous hais. Elle avait une famille. Une sœur. Je dois la venger. Elle était innocente.

- Les mains sur la tête ! Hurle le policier.

Les armes pointées sur moi, j'obéis. Mais pas pour longtemps. La rage monte, tel un volcan qui s'apprête à exploser. Une tempête intérieure qui se déchaîne en moi.

Alors qu'ils commencent à se rapprocher, je me jette sur le revolver tombé au sol.

Je tire, sans voir quel impact la balle a.

C'est la fin.