𝖥𝗈𝗋𝖾𝗂𝗀𝗇𝖾𝗋'𝗌 𝖦𝗈𝖽 | 𝖵𝗂𝗄𝗂𝗇𝗀𝗌

𝟧. 𝘏𝘦𝘢𝘷𝘦𝘯'𝘴 𝘎𝘢𝘵𝘦𝘴

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𝗍𝗐 : 𝗏𝗂𝗈𝗅𝖾𝗇𝖼𝖾, 𝗆𝗈𝗋𝗍(𝗌)

Anse' n'avait jamais aimé les dimanches. Ou peut-être était-ce simplement ce dimanche-là qui était différent. Peut-être avait-elle senti la menace arriver. Peut-être que si elle n'avait pas été aussi préoccupée par ses propres problèmes, elle aurait pu voir le reste. Tant de peut-être qui aurait pu lui permettre de réécrire l'histoire. Tant de peut-être qui n'auraient jamais lieu d'être.

Anse' n'avait jamais aimé les dimanches donc, et cela ne changerait jamais. Enfin, cela elle ne le serait qu'après. La journée, pourtant, n'avait pas si mal commencé. Sur sa route, elle n'avait croisé personne. La prudence qu'elle avait cru nécessaire ne l'était guère et elle finit par la quitter à la moitié du chemin. Son pas commença à ralentir, la crainte d'arriver devenant plus grande à chaque pas effectué. Arriver et puis quoi ? Quoi faire pour que cela cesse ?

Anse' n'avait pas de regrets. Du moins, pas vraiment. Elle avait passé bien des nuits à y réfléchir, espérant qu'une réponse lui apparaîtrait parmi tant d'autres. Et puis, l'annonce. Et puis, son départ. Un seul choix lui était offert, elle n'avait plus le choix. Le choix, il l'avait emporté avec lui. Maintenant, elle doit protéger ce qu'il lui reste. Anse' a encore une vie à sauver, la sienne et elle ne compte pas la sacrifier. Ni aujourd'hui, ni demain.

Il est tôt mais le bâtiment vit encore. De là où elle est, lui parvienne les cris et les effluves dorées d'une vie de péchés. Es-tu sûre de ce que tu fais ? Se demande-t-elle avant de frapper. Rien ne vient sans un prix à payer.

— Qu'est-ce que tu veux ?

Sursautant presque, un homme au visage tiré ne compte pas la laisser sans aller. La bloquant avec son bras, il attend une réponse.

— Je viens pour la voir.  Elle, elle ne porte pas de nom. Elle n'en a pas besoin. Lorsque l'hiver vient, c'est toujours celle qu'elles cherchent.

— Vraiment ? A moitié surpris, l'homme a du mal à y croire. D'habitude, les filles paraissent plus ... aux abois. Plus jeunes. Pas besoin de passer par elle si tu veux en faire partie, la reluquant éhontément, un large sourire lui forme une sorte de cicatrice, je m'occupe des entretiens.

— Tu me donnes envie de vomir. Lui crachant ses mots au visage, la fille le repousse d'un coup d'épaule. Elle n'a pas le temps pour le ça, pour lui et tous les autres. Qu'il la laisse passer et qu'elle en finisse.

Il n'en faut pas plus à l'homme pour se penser fonder à réagir. Il agrippe ses cheveux d'une main grasse et l'oblige à rester sur place.

— Toi, tu me donnes envie de toute autre chose. Son caractère n'était pas pour lui déplaire. Greerd avait toujours eu un faible pour celles qui lui résistent. Dis-moi non et je prendrais quand même.