𝟣𝟪. 𝘛𝘩𝘦 𝘉𝘰𝘯𝘦𝘴

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L'homme devait être mort depuis une ou deux heures

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L'homme devait être mort depuis une ou deux heures. Peut-être moins. Probablement moins. Gisant face contre terre, l'homme a perdu ce combat là ; le dernier et le plus important.

Un garde le pousse du bout du pied : aucun doute. Sa gorge gonflée est entourée par différentes traces violettes ce qui ne peut signifier qu'une chose. L'homme a été étouffé ; par quoi, par qui seul cela lui est tenu secret. De nature vigoureuse, un gaillard de sa taille avait dû être surpris. Surpris ou sacrément éméché ; du genre à ne plus pouvoir marcher. Enfin peu importe, le gars était mort et Gunnar avait finit sa garde.

Malheureusement pour lui, la nouvelle s'est répandue parmi les villageois qui ne tardent pas à s'agglutiner autour d'eux. Les badauds observaient le corps en se demandant sûrement où ils avaient pu l'apercevoir par le passé, pourquoi son visage leur était soudainement familier et toutes ces autres choses qui n'avaient plus d'importance. Encore une soirée qui se terminait mal, avec les années Gunnar ne les comptait plus.

S'il n'avait pas entendu son binôme lui intimer d'aller chercher Ragnar, le pauvre homme se serait sans doute contenté d'évacuer le corps. Comme quoi, vous parliez d'une après-midi normale. Sans demander son reste, il s'est exécuté. Contre toute attente, le Skali était vide. Ragnar était encore une fois introuvable. Faute de vouloir jouer au chat et à la souris, Gunnar se rabattit sur celui qui s'en rapprochait le plus.

Malgré la foule, Ivar parvient à se hisser juste à côté du cadavre. Caressant la chair meurtrie du bout de ses doigts, le garçon soupçonne à raison que quelque ce trame. Appelez ça l'instinct ou l'ennuie mais Ivar est persuadé qu'il se passe quelque chose. En général, les conflits se règlent à l'aide de lames et de sang. Ces marques n'avaient rien d'ordinaire alors comme tout futur jarl raisonnable, il évalue les probabilités. Rapidement, il ne voit qu'une seule explication. Une seule raison à tout cela. Un unique responsable.

Amenez la fille.

Le sang a commencé à coaguler. Avec délicatesse, Édith tente en vain d'en faire disparaître l'existence. S'évertuant à tenter de cacher sa maladresse, ses efforts sont réduits à néant dès que Margrethe a passé un pied dans la maisonnée.

—   Que s'est-il passé ? Remettant ses remontrances à plus tard, Margrethe ne met pas longtemps avant de la remplacer. Prenant l'un chiffon se trouvant à proximité, elle applique de petites pression sur la plaie. Il nous faut de l'eau autrement nous n'arriverons à rien.

Sans lui laisser le temps de s'y opposer, Margrethe s'engouffre à l'extérieur la laissant de nouveau seule. Cette fois-ci au moins, l'Esclave réapparaît dans les quelques minutes qui suivent. D'une oreille distraite, Édith perçoit les petites remarques de sa soigneuse. Prononcé à voix basse, ce dialecte barbare lui échappe. Si Édith avait fait de commensurables progrès depuis son arrivée, la langue sauvage lui était parfois difficile à comprendre.

𝖥𝗈𝗋𝖾𝗂𝗀𝗇𝖾𝗋'𝗌 𝖦𝗈𝖽 | 𝖵𝗂𝗄𝗂𝗇𝗀𝗌 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant