Amours secrets

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LES CHRO-NICK DE NICK

La force de l'écriture

LE TEST (Série littéraire) chapitre 25: Amours secrets

            ***Chris***

J'ai déjà eu à intervenir plusieurs fois dans cette chronique donc je suppose que vous savez qui je suis. En tout cas, c'est possible aussi que vous ne vous souveniez pas de moi; je ne suis qu'un simple petit garde du corps qui suit son employeur partout où il va et qui exécute les ordres qu'on lui donne. À la base, ce n'est pas exactement ce que j'avais prévu faire comme métier mais je faisais un truc qui s'y rapprochait quand-même. Avant j'étais dans l'armée; une unité d'élite qu'on affectait pour des opérations de maintien de la paix à l'étranger pour le compte de l'O.N.U. Je gravissais bien les échelons et en temps normal, j'aurais dû y rester mais j'ai vu tellement de choses horribles qu'à un moment donné, j'ai décidé de démissionner. Je ne savais plus où était le mal ou le bien enfin de compte au point de perdre de vue ce pourquoi je m'étais engagé en réalité. Au retour d'une mission au Congo, j'ai pris le courage de lâcher tout ça car je n'en pouvais vraiment plus. Mais après l'armée quoi faire ensuite ? J'étais vraiment au bout du rouleau et la crise frappait vraiment dur, alors quand un ex militaire comme moi m'a proposé ce boulot dans cette société de sécurité privée, je n'ai pas trop hésité. Protéger les gens, c'est ce que je sais faire de mieux mais cette fois-ci, c'était plus relax. Quelques jours après mon intégration dans la boîte, j'ai été affecté à la protection rapprochée d'un richissime homme d'affaires en l'occurrence le grand Anani KONDO avec qui ça a accroché tout de suite. Il aime beaucoup ma discrétion et mon professionnalisme. Ce qui l'a impressionné, c'est aussi la très grande expérience que j'avais déjà en dépit de mon jeune âge. Cerise sur le gâteau, ses filles m'apprécient beaucoup. Je suis plus proche de Judith que de Pamela puisque juste quelques semaines après mon arrivée, elle est partie au Canada du coup, j'ai passé beaucoup plus de temps avec Judith. C'est de cette dernière justement dont je veux vous parler vu que je n'ai personne à qui me confier.

Au début, je ne la voyais que comme ma petite sœur mais l'ado qu'elle était quand je suis arrivé ici a grandi et est devenue une très belle femme. Rassurez-vous, je ne suis pas du genre pédophile ou qui n'aime que les petites filles. Si c'était le cas, j'aurais eu des vues sur elle depuis fort longtemps mais dans mon cas, je sais que c'est bien réel ce que je ressens pour elle. Je ne peux pas m'y tromper, c'est de l'amour car pour avoir été une fois dans cet état, je sais que c'est réellement le cas. J'aurais pu aller travailler ailleurs puisque la boîte me l'a plusieurs fois proposé mais je ne supportais pas l'idée de ne plus pouvoir la voir tous les jours, admirer son air angélique quand elle sourit, rigoler de ses blagues car oui, elle est toujours de bonne humeur et a une certaine joie de vivre qui est contagieuse. Ça m'arrive même de rêver d'elle et de l'imaginer dans mes bras.

Tout ce qui a rapport avec elle m'affecte énormément. Quand elle est triste, je le suis aussi et quand elle rayonne de bonheur, je le suis aussi. Je me refusais de regarder en face ce que je ressentais jusqu'à l'autre jour où je l'ai vue ensanglantée sur le sol. J'ai eu très peur de la perdre, vous ne pouvez imaginer à quel point et le si grand soulagement quand j'ai appris qu'elle était maintenant hors de danger.

Mais je vis tout ça en secret et je n'ose en aucun cas le dévoiler. Connaissant son père, il me fera vivre un enfer s'il apprend cela. Et je ne crois même pas que Judith aurait une quelconque attirance pour moi. D'ailleurs, une aussi belle fille, riche, avec un bel avenir, tomber amoureuse d'un employé de maison ? Je ne pense pas. Elle doit toujours me voir comme une sorte de grand-frère vu notre écart d'âge, elle a juste dix neuf ans et moi je fêterai la trentaine dans quelques semaines. Je culpabilise énormément vis-à-vis de tout ça. Est-ce normal ? C'est radical comme solution mais je compte démissionner et m'en aller. Peut-être qu'avec le temps, ce sentiment, à mon humble avis malsain que j'éprouve pour la fille du patron disparaîtra.

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