Vingt-Quatre Décembre

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- Winter ! Winter ! Winter !

Je grognai en entendant les exclamations de Summer. De ses petites mains elle me secouait pour me réveiller. J'entrouvris les yeux avant de les refermer immédiatement, il y avait bien trop de lumière. Elle avait déjà ouvert les volets ou allumé la lumière, je n'avais pas eu le temps de voir correctement, tout ce que j'avais aperçu était du blanc.

- C'est quelle heure ?, râlai-je.

- Sept heures !

Il était tôt. Une petite demi-heure de sommeil en plus aurait été parfaite. 

- Allez, réveille-toi l'ours !

Elle était déjà intenable. Il n'était que sept heures et elle sautait partout. Je me frottai les yeux afin de m'habituer à la lumière de la lampe.

- T'es insupportable.

J'entendis le rire enfantin de Summer puis un poids se poser sur ma taille. J'ouvris les yeux et le vis sur moi. Ok, un réveil comme ça on pouvait en rediscuter. Si on enlevait juste la partie où elle était en train de crier, je voulais bien me réveiller et me lever, chaque matin, à cinq heures.

- Allez ! Debout !

Bon, il fallait que j'arrête de penser aussi vite. C'est insupportable. La seule partie positive de ce réveil c'était qu'elle soit sur moi et que ses doigts soient posés sur mon torse.

- Summer. Calme-toi. Ou sinon je reste dans ce lit pendant tout le reste de ce mois ici.

Je ressentis un peu de peine en pensant à ce séjour qui prendrait fin dans environ une semaine, je n'en avais pas vraiment envie. Au fond de moi, j'avais une pointe de peur par rapport à notre retour à Portland, je ne pouvais pas m'empêcher de craindre qu'après notre retour, la relation entre Summer et moi n'existera plus.

J'empoignai son fessier à pleine main et nous retournai dans le lit. Elle se retrouva en dessous de moi, écrasée par le poids de mon corps que je ne retenais pas.

- Winter, je vais mourir. T'es trop lourd.

Elle rigolait en même temps, je considérai qu'elle ne souffrait pas tant que ça. 

- Allez ! Enlève-toi d'au-dessus de moi !

- Summer ! Summer ! Summer ! Allez debout ! Pourquoi tu ne te lèves pas ? Allez Summer !

Je l'imitai et me moquai d'elle. J'avais pris une voix stridente et criarde. Elle prit un air renfrogné qui disparut quelques secondes après pour être remplacé dans un fou-rire qui fut contagieux. Nous étions tous les deux en train de rire aux éclats. Nos cages thoraciques tremblant ensembles, l'une contre l'autre.

- Winter, arrête. Lève-toi, ce n'est pas agréable de t'avoir sur moi, râla-t-elle avec une voix d'enfant.

- Pourtant t'as plutôt l'air d'apprécier quand je suis au-dessus de toi, répondis-je un sourire en coin.

Summer prit un air choqué, comprenant très bien ce que je voulais dire. J'eus le droit à un coup derrière la tête puis me relevai et la débarrassai de la masse de mon corps.

- C'est le vingt-quatre, on a des choses à préparer et du temps auquel profiter. En plus je veux qu'on refasse un bonhomme de neige et un igloo. 

Je secouai la tête, exaspéré et déjà fatigué de son énergie.

- Allez, viens là alors. 

Sans la prévenir je l'attrapai et la portai tel un sac à patates sur mon épaule puis descendit jusqu'en bas avec elle.

Kiss Me Under The SnowflakesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant