Quinze Décembre

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Ses mains sur moi, sa bouche contre la mienne, son corps contre le mien, dans le mien. C'était magique et je ne repensais qu'à ça. Cette nuit était si extraordinaire. Je ressentais des milliers de choses toutes plus incroyables.

Chaque mouvement, chaque contact était gravé dans ma mémoire et dans ma peau. Et le pire c'était que Linsey avait totalement raison, j'étais encore plus amoureuse que ce qu'elle disait. Ce n'était pas de l'attirance ou encore une amourette. Je ressentais vraiment cet amour pour lui.

Je le pensais déjà fortement, j'en étais pratiquement sûre le soir de mon anniversaire mais c'était maintenant pire.

On avait couché ensemble. Deux fois pour l'instant dans une même nuit. On s'était épuisé, y avait mis toutes notre âme mais nous n'étions pas encore totalement vidés. Et je ne doutais pas que l'on allait recommencer à n'importe quel instant.

Nous nous étions retrouvés dans cette situation à cause d'un élément déclencheur, ça avait déraper à cause de notre dispute. On s'était pris la tête, je m'étais énervée contre lui car il me rabaissait, me sous-estimait, me traitait avec aucun respect alors que j'avais uniquement voulu l'aider. Puis quand il avait attrapé mes cheveux dans sa main c'en était tout simplement trop pour moi.

La tension sexuelle ambiante qui avait entre nous avait bien trop augmenté au fil des jours et déjà que je souhaitais fortement l'embrasser, sentir ses lèvres contre les miennes, ma peau contre la sienne, ses doigts sur moi, sa bouche sur mon corps.

Et ça n'était pas du tout ce que j'avais imaginé. Ça n'était pas cool, ça n'était pas bon, ça n'était pas bien. C'était tout simplement exquis, superbe, extraordinaire, et encore je n'en avais plus les mots. C'était une sensation impossible à décrire.

Nos parties de jambes en l'air me rendait encore plus dingue de lui. Comment je pouvais l'aimer ? Je n'en savais même rien.

Mon cœur était sur le point de sauter de ma poitrine, mon ventre était rempli de milliards de millions de papillons et de toutes sortes de bêtes. Ça me chatouillait, me réchauffait, me donnait le sourire.

C'était compliqué. J'étais encore plus perdue et je n'arrivais plus vraiment à réfléchir. Je tombais endormie puis me réveillais dix minutes plus tard suite à un rêve ne mettant en scène que Winter et moi dans des prises de tête, dans un lit, s'embrassant, s'aimant, rigolant et même se mariant ou avec des enfants dans les bras. Parfois tout en même temps.

Winter quant à lui soit m'observait ou bien regardait autour de lui. Mais il ne partait pas de mon lit où nous étions encore nus, l'un contre l'autre, recouverts par les draps.

Et puis parfois on parlait, doucement. Sans plus aucune haine. La première fois qu'on serait embrassés - ou plutôt la deuxième - il y avait de la fureur et le baiser ne calmait en rien la situation. Ici ça nous avait calmé directement.

Peut-être que je me faisais des idées mais j'avais l'impression qu'il ressentait un minimum d'un quelque chose envers moi. Je n'arrivais plus à trouver les arguments, les contre-arguments, les preuves de sa haine, les preuves de ses sentiments.

Le bras de Winter autour de mes épaules m'enlevait toute capacité de réflexion.

- T'as déjà corrigé des livres connus ? Dans le type des best-seller.

Je me retournai vers lui et lui répondis.

- Oui. Je suis la correctrice d'une auteure plutôt connue.

- Laquelle ?

- Lucy Navin. C'est elle qui a écrit The Heart Beats et Smile, Cry, Scream and Love.

Kiss Me Under The SnowflakesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant