Dix-Sept Décembre

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Je m'étais remise à la correction de l'ouvrage, j'arrivais bientôt à la fin de ma tâche. Enfin, plutôt le début de la fin dirais-je. J'étais équipée de mon stylo et mes post-it de mon anniversaire je travaillais efficacement.

Ça me permettait de me changer les idées. Tout était trop fort en émotions ces derniers jours. J'étais victime des changements d'humeur de Winter et ça n'allait plus dans mon cœur. Tout se mélangeait. Moi-même je ne me reconnaissais plus. 

Soudain mon portable vibra et je montai à l'étage, devant les chambres, pour décrocher et ne pas gêner Winter qui était en plein travail intensif, lui aussi.

- Oui ?

- Mademoiselle Burns.

La voix qui retentit dans le téléphone me coupa le souffle. Non. Par pitié. Pas ça.

- Votre compte est à découvert. Nous vous avons envoyé un papier il y a deux semaines mais vous ne nous donnez pas de nouvelles et votre situation financière ne s'arrange pas.

Mon banquier était la dernière personne que j'avais besoin d'entendre. Et encore moins pour me réprimander.

Il en avait tellement marre de moi qu'il ne prenait même plus l'habitude de sortir les phrases qu'il doit normalement prononcer aux clients expliquant toutes les procédures.

Mon cœur se serra, mon estomac en fit de même et je parvins à articuler quelques mots.

- Ne vous inquiétez pas je...

Il ne me laissa pas le temps de terminer qu'il me coupa.

- Stop. Ne continuez pas votre phrase. Chaque fois vous me répétez la même chose. Vous n'allez pas arranger les choses.

- Je vous assure que je vais trouvez l'argent.

- Mademoiselle Burns, où est-ce que vous voulez trouver cet argent. Il n'y a aucune entrée d'argent sur ces deux dernières semaines et d'après vos dépenses je peux voir que vous êtes actuellement en vacances dans l'Utah.

Je ne répondis rien et laissai un spasme secouer ma poitrine.

Voilà une autre raison pour laquelle je ne voulais pas partir en vacances à la base. Car j'avais besoin d'argent. Sauf que ma sœur n'en savait rien, ni mes parents, ni Linsey. Je ne l'avais dit à personne.

Les grosses difficultés financières que je rencontrais ne me rendaient pas la tâche facile. A cause du prêt pour ma maison je n'en voyais pas le bout.

J'étais endettée jusqu'au cou.

- Laissez-moi du temps.

- Combien ? Je vous laisse du temps depuis assez longtemps comme ça.

- Je vous en supplie.

- Ce n'est pas négociable.

Je contrôlai mon souffle difficilement.

- Alors qu'est-ce que...

- Si d'ici la fin de l'année vous n'avez pas comblé le trou de presque cinq cents dollars, nous serons obligés de fermer votre compte et faire saisir vos biens.

Ma poitrine se souleva brusquement dans un nouveau spasme et la panique s'empara de moi. Les larmes commencèrent à couler.

- Il reste combien à payer pour les prêts ?

Deux cent quatre-vingt-dix-huit mille cinq cents dollars. C'était le prix de la maison que j'avais payée. Une que je devais avoir avec Barn. Mais on s'était séparé et vu qu'on avait mal fait les choses pour payer cette foutue maison, je m'étais retrouvée avec un énorme prêt sur les bras et un modique salaire.

Kiss Me Under The SnowflakesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant