L'étudiant, Le Prince et l'alpha [Terminée]

14 : Anniversaires - 🍋 Partie 1 : Jules 🍋

Si je lui ai dit oui pour l'appartement ? Bien entendu ! Je lui ai juste rappelé que j'étais nul en ménage – il a pu le constater la semaine de ses chaleurs, où j'ai cassé presque tout ce que je touchais –, de même en cuisine, et j'ai obtenu un compromis : une femme de ménage qui passe deux fois par semaine, et une cuisinière cinq jours sur sept. Et je me réserve le droit de l'emmener dîner au restaurant où et quand bon me semble.

Plus difficile : le choix du logement. Lui voulait un ''deux pièces'', soit à peine plus grand que mes appartements de l'ambassade, hors dressing. Là aussi, j'ai insisté, et nous prenons finalement un ''quatre pièces'' : un grand séjour avec cuisine ouverte toute équipée, une belle chambre dont j'ai fait refaire la salle de bain attenante, une seconde chambre servant de dressing pour tous nos vêtements, ainsi que ceux que je compte lui offrir, et la dernière nous servira de bureau.

Pour les frais, nous avons eu la sempiternelle discussion sur la répartition équitable qu'il souhaite encore et toujours, malgré tout ce qu'il sait à présent de moi. D'un autre coté, son orgueil est en jeu, et ça, je peux le comprendre. Nous sommes donc parvenus à un accord : je paye l'appartement, ainsi que les domestiques, et toutes les factures inhérentes au logement. Lui paye les courses.

Ce qu'il ne sait cependant pas, c'est que ça m'ennuyait d'avoir à louer un appartement. Qui dit location, dit faire apparaître son nom, donner des garanties financières au propriétaire... Ce dont je me suis affranchi en passant par un notaire, lié au secret professionnel, et j'ai acheté l'appartement. Après tout, ça n'est jamais perdu. Ça nous fera un pied-à-terre ici, une fois que nous vivrons dans mon pays.

De son coté, mon grand-père a trouvé à redire à mes choix pour la première fois de ma vie. Il faut dire qu'une fois mes études finies, je devais rentrer au pays pour me préparer à prendre la succession de mon Roi. Or, j'ai passé mon dernier examen avec brio il y a un mois.

Mais lui et moi avons eu une discussion sur le fait qu'il avait encore de belles années devant lui, et que je serai privé de ma liberté suffisamment tôt. Et puis, il comprend que je veuille rester auprès de Maël qui n'a pas encore fini ses études, surtout depuis que je lui aie annoncé que lui et moi étions complémentaires. D'autant qu'à ses yeux, mon bel Oméga fait le plus grand bien à mon ego et à ma vie auparavant dissolue. Cependant, il n'est pas parti sans lâcher le mot qui fâche : télétravail.

Comme quoi, j'ai eu raison d'insister pour le bureau...

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Nous sommes installés depuis trois mois à présent. Et pourtant à chaque fois que je passe par la salle de bain et que je vois nos brosses à dents côte à côte, je ne peux empêcher un sourire niais de prendre place sur mes lèvres.

Maël poursuit ses études, et je seconde mon Roi à distance, devenant l'ambassadeur officieux du Quisberry. Pour faire simple : tout se passe à merveille. A ce détail près que Maël est tombé sur mon passeport la semaine dernière, et qu'il y a découvert ma date de naissance... Dans un mois ! Résultat, il s'est mis en tête de m'offrir quelque chose pour mon anniversaire. J'ai beau lui répéter que je ne veux rien, que je n'ai besoin de rien, il s'obstine.

Et cette histoire m'agace d'autant plus que je ne veux réellement rien. A mes yeux, sa seule présence à mes cotés suffit à mon bonheur, et je n'ai besoin d'aucun autre plaisir. Sans compter que, depuis deux jours, il me regarde avec un petit sourire en coin et je suis presque certain qu'il a trouvé ce qu'il cherchait.

Le jour J approche, et je ne sais pas pourquoi, mais je sens une sorte de stress monter en moi. Je me dis que c'est ridicule, que Maël doit être bien plus angoissé que moi à l'idée que son cadeau puisse ne pas me plaire... Quoi qu'il a l'air sûr de lui. Comme à son habitude, c'est vrai, mais... Je ne sais pas le définir... Il a quelque chose, un petit air moqueur, voir même un peu vaniteux. Je crois que c'est ça qui m'inquiète. Je sais pertinemment que, de nous deux, c'est lui le chat, et moi la souris... Et je sens qu'il va bientôt me dévorer.