Les Échos du Tournoi

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Le lendemain...

Le grand jour était enfin arrivé. L'heure de la dernière épreuve avait sonné. Villageois et touristes s'étaient levés de bonne heure pour obtenir les meilleures places et assister aux combats. Le stade était plein à craquer. En plus des habitants de Konoha, des centaines de personnes avaient fait le déplacement pour assister à l'événement, que ce soit pour parier, espionner ou simplement profiter. C'était une très belle journée, avec un temps ensoleillé et une légère brise caractéristique du début d'octobre.

Yuri se tenait aux côtés de son père, sur le balcon principal, au centre de l'arène. Cette fois-ci, elle n'aurait pas à s'occuper des blessés, c'était le week-end, et elle n'avait donc pas cours. Ils attendaient calmement le début des festivités lorsque Naruto fit une entrée spectaculaire, provoquant l'hilarité générale. Amusée elle aussi, la jeune fille se dit que son ami ne changerait jamais — toujours incapable d'être discret. Elle observait Shikamaru aider l'Uzumaki quand un geste de son père attira son attention. Il venait d'appeler l'un des jonins postés à proximité.

— Avez-vous des nouvelles de Sasuke ?

— Plusieurs unités des forces spéciales sont à sa recherche, mais...

Yuri n'entendit pas la suite, car le shinobi s'était mis à lui parler à l'oreille pour l'empêcher de comprendre. Elle ne put distinguer qu'un seul mot : « Orochimaru ». Elle ne comprit pas la signification, cependant l'inquiétude qui se lisait sur le visage de son père ne la rassura pas.

Elle allait questionner son père quand des bruits de pas se firent entendre. La fille de l'hokage regarda donc en direction de la source et découvrit le Kazekage. Il était vêtu de sa toge bleue ornée du symbole du vent, se tenait avec une arrogance calculée. Ses mouvements étaient mesurés, chaque geste exprimant un mépris sous-jacent pour les autres. Lorsqu'il parlait, sa voix avait une tonalité glaciale, presque comme un serpent prêt à frapper. Sa présence dans l'arène était plus une déclaration de pouvoir qu'une simple visite diplomatique, créant une tension palpable qui se répercutait dans l'air.

— Oh, quel honneur de vous voir, seigneur Kazekage ! Salua le sandaime.

Le Kazekage se tenait avec une posture rigide et une froideur inhabituelle. Son regard, caché derrière un masque, semblait trop calculateur. Yuri avait déjà ressenti une aura similaire chez quelqu'un qu'elle connaissait bien. Elle se rappelait d'une rencontre précédente avec un individu portant une présence aussi glaciale, un membre du village d'Oto, dont les intentions malveillantes avaient été tout aussi évidentes. L'homme n'inspirait aucune sympathie à l'étudiante en médecine.

— J'espère que ce long voyage ne vous a pas fatigués ? Continua le sexagénaire.

— Pas du tout ! Je suis ravie que le tournoi ait lieu ici. Vous avez encore de belles années devant vous, Hokage, mais un voyage jusqu'à nos terres vous aurait épuisé. Il serait peut-être temps de penser à un successeur.

Le Kazekage, avec un sourire fin et malveillant, lançait des commentaires à peine voilés qui ébranlaient la stature de l'Hokage. Il se délectait des petites piques qu'il lançait, son ton feutré mais chargé de mépris. 

— Vous savez, Hokage, le vrai leadership nécessite plus que des années de service. Parfois, un vent nouveau peut apporter des changements bénéfiques, dit-il avec une insistance sournoise, mettant en doute les compétences de l'Hokage sans le dire directement. 

Son regard satisfait en observant la réaction de l'Hokage en disait long sur ses intentions manipulatrices.

— Ne m'enterrez pas aussi vite, mon cher. Pour tout vous dire, j'ai l'intention d'encore officier pour les cinq prochaines années, répondit-il en riant.

A la poursuite de mon rêveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant