A la poursuite de mon rêve

La Chute du Pilier

Alors qu'Hiruzen venait de dévoiler l'objectif d'Orochimaru à voix haute, le traître se mit à rire très fort. On pouvait entendre dans celui-ci la fierté qu'il ressentait face à son plan des plus sournois. Toujours paré d'un sourire aussi perfide qu'un serpent, il déclara :

— Oui, parfaitement !

En entendant les paroles d'Orochimaru, une vague de colère envahit Yuri comme une marée montante. Son cœur s'emballa, battant à tout rompre, comme un tambour de guerre résonnant dans sa poitrine. Ses mains se crispèrent en poings fermés, les ongles s'enfonçant dans la paume. Une chaleur intense monta de son estomac, lui brûlant le ventre. Ses pensées s'enflammèrent : "Comment osait-il menacer Sasuke ? Il est un ami, et personne ne touche à mes amis !"  Elle s'en fit la promesse. L'adrénaline affluait dans ses veines, ses yeux s'écarquillèrent, et une détermination féroce s'installa dans ses pupilles, brillantes de colère. 

— Une technique qui permet de voler le corps d'un autre et de rendre son propre esprit immortel. Ce visage, ce corps... Quelle victime est-ce ?

— La deuxième seulement. Je vais attendre que Sasuke grandisse encore un peu comme je l'entends, avant de prendre possession de lui, hun hun... Mais vraiment, pour vous entendre agoniser en regrettant votre vie et en maudissant votre destin, je pense que c'est ce visage-ci qui convient le mieux, dit-il en retrouvant son vrai visage.

Hashirama, toujours aussi impassible, commença à enchaîner les mudras avec une précision mesurée. Ses mains se mouvaient avec une fluidité hypnotique, chaque geste déclenchant une série de changements dans l'environnement. Des racines épaises jaillirent du sol avec un rugissement sourd, se tordant et s'entrelassant comme des serpents en furie. Le cube d'arbre grandit et s'épaissit, couvrant le champ de bataille d'une épaisse toile de verdure. Les racines étaient vibrantes de chakra, pulsant comme un cœur battant à l'unisson avec les mouvements de Hashirama. Les bruits de craquement des branches et le bruissement incessant des feuilles formaient une symphonie inquiétante, rendant la vue de son père et des ennemis totalement inaccessibles à Yuri.

— Papa !

Lorsque les racines envahirent la scène, l'anxiété de Yuri grimpa en flèche. Ses yeux cherchaient désespérément une ouverture dans le dédale de branches et de feuillage, mais tout ce qu'elle voyait était un mur implacable de verdure. Son cœur battait plus fort, chaque pulsation se mêlant à une vague d'appréhension glaciale. Une sensation d'étouffement s'empara d'elle, ses poumons semblaient se comprimer sous la pression. Les racines qui s'entrelacaient symbolisaient pour elle une cage invisible, la prisonnière de ses propres peurs et de l'incertitude de ce qui se passait au-delà de ce mur végétal.

La fille du Hokage n'hésita pas une seconde et se précipita vers la zone de combat pour comprendre ce qui se passait. Lorsqu'elle arriva, elle vit que son père avait créé plusieurs clones et était en train d'exécuter une série de mudras. Peu après, Yuri ressentit une vague d'énergie néfaste envahir l'espace autour d'eux. La source semblait se trouver juste au-dessus de son père, mais malgré ses efforts, elle ne voyait rien de précis. Cependant, au vu du regard qu'Hiruzen lança par-dessus son épaule, elle était prête à parier qu'il y avait effectivement quelque chose là-haut.

— Il est trop tard. Quoique vous tentiez... la victoire est mienne. C'est la fin de Konoha.

— Konoha est la demeure dans laquelle je vis ! Le hokage en est le pilier principal. Celui qui se dresse et la protège éternellement ! Il recueille sa volonté et sa souveraineté. Tu ne parviendras pas à tes fins facilement !

— Quelles absurdités ! Vous n'êtes rien d'autre qu'une leader temporelle dans l'histoire d'une organisation appelée « Konoha ». Avec le temps, même votre visage de pierre tombera en ruine.