11. (pdv Eren)

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(Nda: voilà la suite ;), en espérant qu'elle vous plaira !)

Je suis complètement sous le choc. Livaï est devant moi, des larmes dévalant le long de ses joues. Je ne réfléchis pas plus longtemps et le prend dans mes bras. Si ça n'avait pas été dans ces circonstances, j'aurais été particulièrement heureux de le tenir comme ça.
Enfin bref, là, son état m'inquiètes. Je ne comprend pas vraiment ce qui se passe mais si il a besoin de se "vider" et que je peux l'aider. Alors je n'hésiterai pas.
Il paraît si fort mais sous cette carapace qu'il  s'est forgé, ce n'est qu'un garçon abîmé par le vie. Et peut-être un peu par lui même...

C'est à ce moment que je me rend compte que la manche de mon tee-shirt est mouillée. Pour ne pas dire trempée. Et que Livaï est secoué par ses sanglots. Effectivement, ça doit être assez grave. Je le sers plus fort et lui caresse le dos. Je ne sais pas si cela sert vraiment à quelque chose mais bon. Je lui chuchote des "ça va aller, je suis là, tout va bien" et j'ai l'impression qu'il se calme un peu. Je lui prend la tête entre mes mains et le force à me regarder dans les yeux :

E- Je ne te demande pas de me dire ce qui te mets dans cet état mais juste de me dire quoi faire pour t'aider.

Il renifle puis se dégage de mon étreinte :

L- Je- oublie tout ça, tu n'as rien vu.

E- Hey non ! Pas une deuxième fois, je veux vraiment t'aider alors arrête de vouloir faire le dur. C'est normal de craquer et c'est encore plus normal d'aller mal. Mais moi je suis là pour toi et je veux t'aider. Je veux vraiment le faire Livaï...

L- Viens chez moi ce soir après les cours. Je t'envoie mon adresse par message"

Et il repart. Attend quoi? Qu'est ce qu'il vient de se passer là au juste ? Je me masse le crâne pour essayer de me remettre les idées en place. Livaï vient vraiment de m'entraîner dans une pièce et il s'est mis à pleurer en me demandant de l'aide ?
Oh, avec tout ça j'avais oublié l'appel d'hier. C'est vrai qu'il avait l'air assez mal en point quand je l'ai appelé. Je déteste savoir quelqu'un comme ça.

Est ce que Mikasa est au courant ? Je ferais mieux de ne pas lui en parler. Livaï avait l'air d'avoir regretté en quelque sorte.
Je me débrouillerai pour qu'il change d'avis. Je veux qui sache que je suis prêt à l'aider, coûte que coûte. C'est mon ami et il a besoin de moi. Même si il se persuade du contraire.

C'est alors qu'un énorme brouhaha me tire de mes pensées.
Oh merde ! La pause est finie et apparemment cette classe est occupée. Bon ben j'ai qu'à espérer ne pas trop arriver en retard. Malgré tout, je ne peux m'empêcher de penser à Livaï, son corps tremblotant dans mes bras.
Il avait l'air si fragile...
J'ai envie de le protéger. De le protéger de tout, de tout les gens et de tout ses démons. Je me suis vraiment attaché à lui et sa peine et aussi la mienne. Je fais tellement peu attention que je rentre dans quelqu'un et me rend compte que c'est Isabel. Elle doit aussi être en retard. Je m'excuse et la salue poliment.
Elle m'adresse un sourire chaleureux accompagné de plusieurs blagues. Elle rigole et ça me réchauffe le cœur de savoir qu'au moins une personne dans l'entourage de Livaï peut le faire rire.

Lorsque l'on arrive dans l'amphi, le cours à déjà commencé. On s'installe rapidement et je suis déjà captivé par les paroles de notre professeur.
Le cours passe à une vitesse folle.
Livaï était dans énormément de mes pensées.
Je ne sais pas comment l'aider... je n'arrive pas à m'aider moi-même. Mais je ferai tout ce qui en mon possible. J'aiderai Livaï même si ma vie doit y passer.

Lundi 11 octobre 2019
Je vais chez Livaï ce soir et je ne sais pas trop ce qu'il va se passer. Je ne sais pas de quoi il veut me parler ni même pourquoi j'y vais. Mais j'irai, pour l'aider. Si j'échoue même dans ça je n'aurais plus qu'à me tuer, parce qu'actuellement, je vis pour lui. Même si il n'en a aucune idée, je crois que je me suis beaucoup trop rapproché de lui. Il compte énormément pour moi. Sûrement trop. Et je me doute que la chute va faire mal, mais ça n'est pas le sujet. Il va mal et je le sais. Je vais mal et il le sait.
Ce qu'il va se passer ? Ça, par contre, j'en sais rien. Je ferai tout pour lui remonter le moral, quite à avoir l'air ridicule. Je veux qu'il soit heureux. Je veux le voir sourire et entendre son rire.
Je te tiens au courant journal.

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