15. (pdv Eren)

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Les trois dernières semaines sont passées à une vitesse ahurissante. Mon rapprochement avec Livaï y est sûrement pour quelque chose.
Les cours ne m'ont jamais paru aussi joyeux. Même si il n'est pas avec moi, juste imaginer le week-end dernier me rend heureux.

Mikasa a sauté de joie quand elle l'a appris. Livaï était tout gêné à côté de moi, c'était mignon.
Du coup, Mika nous laisse souvent seuls. Elle n'organise plus beaucoup de sorties pour nous laisser du temps tous les deux. Mais ma meilleure amie me manque un peu.
Je crois que Livaï l'a compris car il m'a un peu forcé à prendre l'air cet après-midi et à aller voir Mikasa pendant que lui sera avec Isabel.

Mikasa m'a d'ailleurs donné rendez vous dans d'un parc près de chez moi. Elle m'attend déjà, comme d'habitude.
Je presse le pas et je vois l'entrée du parc. Mika est assise sur un banc, emmitouflée dans une énorme écharpe de laine et des moufles en moumoute.
Je me moque d'elle en voyant son nez rougi par le froid. Et une nouvelle fois elle me fait la morale en me disant que ça sera elle qui se moquera de moi quand je tomberais malade.

Naturellement le sujet dévie sur ma toute nouvelle (et première) relation. Mikasa pose toujours des questions indiscrètes qui m'embarrassent à chaque fois.
Nous n'avons encore rien fait et même si je me sens prêt je préfère prendre mon temps.
Si ça se trouve, Livaï n'en a absolument pas envie. Mikasa remarque mon trouble et me dis :

M- "Si les questions te mette mal à l'aise dit le moi hein, et j'arrête tout de suite. Je veux pas te forcer à me dire quoi que ce soit.

E- Non, non c'est pas ça. On a rien fait à vrai dire. C'est juste que je sais pas si Livaï pense à « ça » ou même si il en a envie. Et même pour moi, je sais pas si je suis complètement prêt.

M- Si tu te dis ça, c'est que tu ne l'es pas. Et c'est pas grave hein, c'est normal. T'as le droit. Oh mon Erenounet t'es trop mignoooon.

E- Mikaaaaaa !

M- Plus sérieusement, si t'es pas prêt Livaï comprendras t'en fais.

E- Mais imagine on commence et d'un coup j'arrête tout.

M- Si il t'aime vraiment il comprendra et il arrêtera. T'inquiètes pas pour ça, connaissant Livaï t'as pas trop de soucis à te faire là dessus. Mais si jamais vous le faites tu me dis tout, tout tout !

E- Aish ! On verra ! "

On rigole pendant une bonne partie de l'après midi.
C'est lorsque que les lampadaires s'allument dans le parc que l'on se rend compte de l'heure qu'il est.
Mika m'embrasse sur la joue et part en courant à la salle de sport. Quant à moi, j'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles, lance ma playlist et prend la direction de mon appart.

Je m'amuse à faire sortir de la fumée de ma bouche et à en faire des formes. Je rigole tout seul et les gens me regardent un peu bizarrement mais je fais semblant de ne pas les voir.
Parfois, ça fait du bien de redevenir un enfant. En oubliant les problèmes de la vie et la pression des cours.

Lorsque je pousse la porte de ma chambre, je vois Livaï allongé dans le canapé, un livre dans les mains.
Je pose mes affaires, éteins ma musique et allume la lumière. Il lève la tête vers moi et je vois un sourire rassurant prendre place sur son visage.
Je lui demande ce qu'on fait là et il me répond que je lui manquais.
Comme il a le double des clés, il est venu ici en étant sûr de me retrouver.

Je m'affale à côté de lui et il commence à me poser des questions sur ma journée. Je trouve ça un peu bizarre parce que d'habitude il n'est pas très bavard mais je ne me pose pas plus de questions que ça. Avec la journée que je viens de passer avec Mikasa, je suis fatigué.
Je baille à plusieurs reprises.

Je m'allonge sur les cuisses du nain et je sens sa main dans mes cheveux. Je finis par m'endormir à cause de ses caresses.

J'aurai dû me douter qu'il ne m'avait pas posé ces questions pour rien...

Pourquoi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant