Lorsque j'arrive, je sonne, envoie des messages à Livaï mais je n'ai aucune réponse. Je revérifie l'adresse qu'il m'a envoyé. Non, je suis au bon endroit pourtant. Je vais l'appeler.
C'était bien là, il vient de m'ouvrir. Il a l'air un peu perdu. Il m'invite dans sa chambre et me donne une part de gâteau. Wooow c'est super bon ! Il est super doué. Je n'en mange pas trop pour autant, j'ai des kilos à perdre.J'entends mon hôte tourner en rond puis je sens la couette se plier sous son poids. Il est dos à moi et je le sens prendre une grande inspiration. Il est stressé. Ça s'entend dans sa respiration. Je ne dis rien. Il me parlera quand il sera prêt. Je ne suis pas pressé.
Et puis il commence. Il me dit tout sans interruption. Je reste dos à lui pour ne pas le brusquer. Sa voix est chevrotante et je peux deviner son regard fuyant. Son monologue aurait pu être prolixe pour moi si ça avait été quelqu'un d'autre que lui. Mais c'est Livaï, alors ça ne me gêne pas. J'écoute sa voix résonner contre les quatre murs de sa chambre.
Mais un mot à retenu mon attention. Copain. Il n'a pas dit « copine ». Je sais que je ne devrais pas rester bloquer sur ça. Il me dévoile tout et la seule chose que je retiens est le fait qu'il soit gay. Au moins, j'ai une réponse à certaines de mes questions. Cela dit, je sens qu'il est soulagé d'avoir enfin pu dévoiler cette partie de son passé. Il a finit et je ne dis pas un mot. J'espère que ça l'aidera. J'ai malgré tout le souffle coupé par sa déclaration. C'est dur. Effectivement, je le comprend. On devient très facilement dépendant. Bien plus facilement que ce que l'on pense d'ailleurs... On a tout les deux été trahis, chacun par quelqu'un d'important. Peut être qu'un jour j'aurais le courage de lui raconter. Mais c'est encore trop récent, la blessure est encore ouverte, trop fraîche.
Je l'entend renifler et me retourne :E- "Hey Livaï, t'en fais pas, je suis là pour toi et je ne te laisserai pas tomber.
L- Comment tu peux en être sûr ? Qui te dis que tu ne vas pas abandonner quand tu te rendras compte à quel point je suis têtu et attaché à mon addiction ?
E- Moi, moi je te le dis. Je ne te lâcherai pas. Tant que je ne serai pas sûr que tout va bien.
L- C'est bien beau tout ça Eren, mais ça sert à quoi que tu m'aides si toi aussi tu vas mal ?
E- Ça, c'est une autre histoire Livaï.
L- Peut être, mais je veux t'aider aussi."
Il a l'air sérieux. Je le regarde et souris. Il est vachement beau. J'ai envie qu'il m'aide mais je veux surtout que lui aille bien. Je veux qu'on aille bien. Il se lève et me prend dans ses bras. Je reste figé quelques secondes et finis par lui rendre son étreinte. Sa chaleur me réchauffe. Avec lui, j'ai l'impression que rien ne peut m'arriver. J'ai l'impression que je pourrais gravir toutes les montagnes du monde si il est avec moi. Il enfouit sa tête dans mon cou et me dit :
L- "On y arrivera Eren."
Et la première larme d'une infinité d'autres tombe. Je ne lui dit rien et pose mon menton sur sa tête. Je souris et ferme les yeux. Il a raison. On y arrivera.
VOUS LISEZ
Pourquoi ?
FanfictionEren se fait du mal et Livaï est accro à la drogue. Ils vont essayer de s'en sortir. Et peut être même finir par s'aider. [Terminé] Tw: dépression, drogue, mutilation, anorexie (ce ne sont pas des sujets qui ne seront pas beaucoup abordés mais on p...