Bon, je n'ai ni force, ni courage de relire ce chapitre beaucoup trop long. Je le laisse donc tel quel, pardonnez donc les éventuelles fautes d'orthographe et la qualité médiocre du récit. Bonne lecture tout de même.
Sa fréquence respiratoire avait beau être légèrement augmentée par rapport à la normale, Namjoon avait l'impression qu'aucune particule d'oxygène ne parvenait à atteindre ses poumons. Il essayait pourtant d'happer les plus grandes bouffées d'air possible, mais cet amas d'hommes et de femmes en tout genre et de tout âge qui grouillaient sous ce grand toit de tôle semblaient en consommer plus que de besoin et ne laisser pour lui que les relents amers de parfums bon marché mêlés à la sueur de leurs hôtes.
Il ne se sentait vraiment pas bien.
Cela ne faisait que quelques minutes qu'ils s'étaient aventurés dans le hall de l'immense salle des congrès où se trouvait le fameux salon des études dont lui avait parlé son père, et il sentait déjà grandir en lui l'immense et intarissable envie de prendre ses jambes à son coup pour repasser ce portique gardé par deux vigiles habillés tout de noir.
Ce n'était pas tant l'endroit qui le dérangeait, ni même l'amas de personnes qui se concentrait sous cette voute en tôle, mais plutôt ce surplus d'informations qui lui venaient de part et d'autre et dérangeaient le semblant de paix intérieur qu'il avait fini par trouver. Et il détestait ces sensations qui venaient l'agresser de tous les coins, il détestait clairement ce hall dans lequel son père s'était arrêté pour examiner le plan qu'il tenait devant ses grands yeux aussi ronds que ses lunettes.
Lui qui avait tant haït ne plus rien ressentir pendant ces longs mois aussi noirs que les cieux orageux, lui qui avait tant détesté la façon dont son âme semblait si déconnectée de son corps et du reste du monde, le voilà qui espérait plus que tout pouvoir s'éloigner un peu de cet univers trop bruyant. Ouais, là tout de suite, il aurait tout donné pour pouvoir se déconnecter complètement de cet endroit dont il n'était que bien trop conscient. Parce que ce genre de monde, là, celui qu'il habitait pourtant mais qui semblait si différent de sa réalité, il le détestait, de tout son être.
Il inspira le plus profondément possible tout en essayant de faire abstraction des effluves de nourritures qui lui montaient au nez, ce hall étant principalement surpeuplé car il abritait de nombreux stands de nourriture différents qui laissaient s'échapper dans les airs des arômes aux saveurs disparates. Ça lui filait clairement la nausée, ce mélange d'odeurs qui venait s'imbriquer avec les fragrances de parfums qui camouflaient la transpiration des uns et des autres, et il avait beau essayer de ne pas y penser, chaque nouvelle inspiration donnait un peu plus envie au hamburger qu'il avait englouti ce midi de refaire une glorieuse apparition.
De plus, c'était un concert de notes désastreusement enchevêtrées qui s'élevait dans les airs pour venir titiller ses pauvres oreilles. Il y avait une musique de fond qui résonnait atrocement sous le haut toit de tôles, une musique qui devait avoir initialement pour but d'occuper un peu le fond sonore morose du bâtiment vide mais qui s'avérait –dès lors que des centaines de personnes parlaient et riaient là- être une nuisance sonore sans nom. La mélodie grésillante se mêlait à des centaines de voix aux timbres aussi différents les uns que les autres, et tout ça ponctué de ces éclats de rire bien trop aigus à certains endroits filait clairement le tournis au pauvre Namjoon qui ne savait plus où se mettre pour retrouver un peu de paix.
Il tourna désespérément sa tête vers son père qui examinait toujours les plans, un air sérieux agrippé au visage qui contrastait grandement avec ses yeux qu'il ouvrait grand pour apercevoir un peu mieux les mots aux polices trop petites. Voir son père aussi concentré lui décrocha un sourire, mais celui-ci n'accapara pas assez longtemps ses lèvres à son goût, et se mua bien vite en une moue sérieusement dégoutée qui le poussa à agripper la manche de son père pour le supplier de bouger de cette pièce infernale.
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Ƭσυтєѕ ℓєѕ cσυℓєυяѕ ∂υ cιєℓ ᴺᵃᵐʲᶤᶰ
Fanfiction«La dépression c'est être daltonien et entendre les autres vous répéter constamment comme le monde est coloré» ᴬᵗᵗᶤᶜᵘˢ Sous ses pieds; la vie, la rue en contre-bas que ses baskets saluent pour une dernière fois au loin. Au-dessus de sa tête, une i...