𓆩*𓆪
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Le jeune homme s'était engouffré dans les escaliers menant au plus haut point de son immeuble, et il se retrouva en quelques secondes sur le toit, exactement au même endroit que la veille.
Il était revenu au point de départ.
Sa tête lui faisait horriblement mal, et le torrent de larmes qui déformait ses joues autrefois si douces n'aidait en rien à arranger la tempête qui avait lieu dans sa tête.
Il se retrouvait au même endroit, avec la même envie d'en finir avec cette vie, malgré tout le chemin qu'il avait pensé parcourir en ce jour. Tout ce bout de chemin chaotique que Seokjin et cette vieille dame l'avaient aidé à parcourir, toute la douceur qui s'était emparée de lui grâce à ces deux êtres sortis de nulle part venait de faner.
Il était en train de faire demi-tour, et de buter sur tous les obstacles que Seokjin et cette dame semblaient l'avoir aidé à surmonter ; il courrait en marche arrière, ignorant Seokjin qui était en train de marcher sur ce chemin si chaotique avec lui et ignorant les ponts que cette vieille dame avait construit au-dessus de tous ces obstacles qui lui paraissaient autrefois insurmontables.
Tout ça pour se retrouver au même point que la vieille : à l'entrée même de ce chemin si chaotique, au plus profond de ce gouffre plongé dans l'obscurité.
Sa mère venait d'anéantir la petite lueur qu'il avait cru toucher aujourd'hui.
Ce n'est pas comme ça qu'il réussira sa vie
Il fallait se rendre à l'évidence, la lumière n'existait pas. Même avec tous les efforts du monde elle ne se montrerait jamais à lui, il était condamné à vivre dans l'obscurité de cette vie si démunie de sens.
Il est feignant, il ne fait jamais rien pour réussir
Ce mélange d'émotions qui lui tournaient dans la tête lui donnaient envie de hurler, et il se mit à bouger sur ce muret, se demandant s'il ne devait pas se laisser tomber en avant maintenant. La colère, la culpabilité, la honte, la haine envers lui-même se bousculaient dans sa tête, si bien qu'il n'arrivait absolument plus à contenir ses larmes.
Qu'importe, ça fait bien longtemps que je ne le reconnais plus
Ses sens paraissaient être décuplés ; toutes les couleurs vives de la ville en contre-bas lui faisaient mal aux yeux alors il ferma les yeux rapidement, l'odeur des gaz d'échappement des voitures en contre-bas le rendait complètement dingue alors il tenta de ralentir sa respiration pour ne pas avoir à supporter ça.
Et puis ce fut au tour de la fraicheur de la nuit de venir s'écraser contre sa peau, et alors qu'il avait toujours aimé cette fraicheur nocturne, celle-ci lui donnait cette fois-ci un sentiment extrêmement désagréable qui se transforma rapidement en une douleur insupportable dans sa tête et il se recroquevilla sur lui-même, repliant ses jambes contre son torse et écrasant sa tête entre ses genoux.
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Ƭσυтєѕ ℓєѕ cσυℓєυяѕ ∂υ cιєℓ ᴺᵃᵐʲᶤᶰ
Fanfiction«La dépression c'est être daltonien et entendre les autres vous répéter constamment comme le monde est coloré» ᴬᵗᵗᶤᶜᵘˢ Sous ses pieds; la vie, la rue en contre-bas que ses baskets saluent pour une dernière fois au loin. Au-dessus de sa tête, une i...