Le soleil brillait de mille feux, créant une atmosphère chaude et rassurante autour des personnes auxquelles il avait décidé d'exhiber ses charmes. Un rayon particulièrement imposant s'engouffrait dans le petit appartement, exposant la danse des millions de débris de poussière et de particules qui virevoltaient dans l'air avant de s'écraser sur deux corps nus.
Les deux jeunes hommes qui se trouvaient dans ce canapé depuis plusieurs heures maintenant étaient tellement collés l'un à l'autre que c'en était difficile de déterminer correctement les contours de chaque corps. Aucune couverture ne les recouvrait, ils semblaient se contenter de la chaleur naturelle des lieux et de celle du corps auxquels ils étaient accrochés.
Le peu de place ne semblait absolument pas les déranger, leurs jambes s'entremêlant parfaitement et leurs torses se confondant presque tant la proximité était importante. Ils dormaient tous deux à poing fermé, et les bras et les mains qui étaient précédemment occupées à remuer dans les cheveux ou sur le dos de l'autre s'étaient finalement laissées aller et pendouillaient dorénavant dans le vide, complètement détendues.
Les résidus de sueur qui ornaient leurs corps rendaient leurs peaux habituellement pâles étrangement brillantes sous la lumière du soleil. Les cheveux du noiraud bougeaient au rythme de la respiration calme et profonde du blondinet tandis que leurs torses semblaient presque se soulever au même rythme.
Des vêtements avaient été lâchement abandonnés un peu partout dans la pièce, donnant une allure un peu bordélique à cet appartement habituellement plutôt propre et ordonné. Au milieu de ces cadavres de tissus se trouvait toujours un téléphone noir légèrement fissuré qui s'était arrêté de vibrer au bout de la 8ème fois, abandonnant l'appelant à son triste sort.
Une petite table ronde était disposée sur le côté droit du canapé, juste à côté de la tête des deux tourtereaux, et un autre téléphone, blanc celui-ci, y était déposé. A côté de ce petit morceau de technologie était posé un cadre contenant une photo des deux jeunes hommes en compagnie de la mère du noiraud, et une petite horloge qui indiquait actuellement « 9h38 ».
Tout était en place désormais pour que les deux garçons rattrapent leurs heures de sommeil perdues, sauf une chose ; le téléphone du blondinet dont la sonnerie 'Hard Rock' avait été oubliée d'être désactivée.
Alors lorsque le téléphone se mit à sonner brusquement, cela réveilla évidement les deux jeunes hommes rapidement, les sortant bien malgré eux d'un sommeil jusqu'ici réparateur. Le noiraud grogna fortement tandis que le blondinet essayait tant bien que mal de mettre en route ses bras afin de récupérer l'objet du diable qui avait osé interrompre ce moment de bien-être. Il tâtonna autour de lui mais n'arriva pas à le trouver, alors il ouvrit les yeux avec difficulté, clignant fortement face à la lumière presque blanche du soleil qui semblait vouloir lui cramer les rétines. Lorsqu'il finit par attraper la raison des nombreuses injures qui quittaient la bouche du noiraud actuellement, l'appel était déjà terminé.
Le blondinet se frotta les yeux doucement, et il lui fallut tous les efforts du monde pour se redresser avec son corps tout engourdi et le poids du plus âgé qui était actuellement affalé sur lui.
Jimin finit par réussir à se redresser et il poussa Yoongi par la même occasion, qui manqua de peu de se retrouver par terre et ne laissa évidemment pas passer l'attaque d'un réveil si désastreux. Il se mit à jurer de sa voix rauque qui résonna dans toute la pièce, faisant rire légèrement le blondinet au passage, avant de profiter du silence retrouvé pour se détendre à nouveau doucement. Il posa sa tête sur les cuisses du blondinet, soupirant de bien-être lorsqu'il retrouva finalement une position confortable tandis que celui-ci regardait son téléphone sans vraiment le voir tant il était fatigué. Il se sentait bien plus mal qu'après n'importe quelle soirée trop arrosée.
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Ƭσυтєѕ ℓєѕ cσυℓєυяѕ ∂υ cιєℓ ᴺᵃᵐʲᶤᶰ
Fanfic«La dépression c'est être daltonien et entendre les autres vous répéter constamment comme le monde est coloré» ᴬᵗᵗᶤᶜᵘˢ Sous ses pieds; la vie, la rue en contre-bas que ses baskets saluent pour une dernière fois au loin. Au-dessus de sa tête, une i...