- Monsieur Pierrot, Maître Darlington va vous recevoir d'ici quelques minutes !
- Poirot, Hercule Poirot ! râla le détective.
Mais déjà la petite secrétaire s'en était retournée à sa pile de dossiers à classer.
- Poirot, Pierrot... ça se ressemble. dit Hastings assis à côté de son associé dans la salle d'attente.
- Vous aimeriez que l'on vous appelle Lubin plutôt qu'Hastings ?! grogna Poirot.
- Lubin ?
- Oui comme Pierrot et Lubin... Non, bien sûr que non ! Vous êtes Hastings et vous souhaitez être appelé par votre nom !...
- En même temps, Hastings et Lubin, cela ne se ressemble guère...
- Argh... C'est une référence à la comptine.
- Ah oui. Mon ami Pierrot, au clair de la lune... Pour les enfants...
- À la base cela n'avait rien d'enfantin. C'était une chanson paillarde. sourit Poirot.
- Ah bon ? s'étonna le capitaine.
- Eh bien... Ma chandelle est morte... Va chez la voisine chez qui on bat le briquet... L'ami Lubin qui demande qu'on lui ouvre la porte pour le Dieu d'amour... Et patati patata...
- La chandelle ?
Hastings gonfla les joues d'incompréhension.
- Oui, la chandelle... Dois-je vous faire un dessin ?... Ou demander à un sexologue de le faire ? poursuivit avec agacement le détective devant l'air perdu de son acolyte.
Enfin, les yeux d'Hastings s'illuminèrent.
- Oh... Cette chandelle-là ! Et jamais je n'avais pensé trouver de la sexologie dans cette comptine...
Poirot fixa la table basse. Lui jamais n'avait pensé parler sexologie avec Hastings dans la salle d'attente d'une étude de notaire...
- Pour "battre le briquet" je comprends également... Mais ce Lubin, à qui cela fait-il référence ?
- Un vieux moine pervers dans la littérature médiévale.
- Oh... D'accord... Mais vous m'avez comparé à cet individu ! s'offusqua soudainement le capitaine.
- Et alors ?... Dans cette même chanson, Pierrot n'en est autre qu'un proxénète. Je faisais référence aux deux noms cités dans la comptine : Lubin et...
- Monsieur. Maître Darlington vous attend.
Poirot se leva. Hastings lui emboîta le pas.
La jeune femme les mena dans le petit couloir jusqu'à une jolie porte de bois.
Elle frappa et l'ouvrit.- Maître, voici monsieur Pierrot.
- Poirot. Hercule Poirot. Tel est mon nom, Mademoiselle. sourit nerveusement le détective en s'arrêtant devant la jeune femme qui ne releva pas, détourna les talons et s'éloigna.
Hastings pouffa de rire discrètement.
- Argh... Lubin ! grogna Poirot.
- Monsieur Poirot. Je ne pensais vous revoir de sitôt...
Le notaire que le détective avait déjà rencontré à l'ouverture du testament après l'enterrement de Raoding s'était levé et avait contourné son immense bureau.
- Et vous êtes... Monsieur Lubin ? poursuivit-il en se tournant vers le capitaine.
- Hastings, Arthur Hastings. s'offusqua-t-il.
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Poirot : Une Pause à Helmsley (2nde partie)
FanfictionHISTOIRE TERMINEE Amelia a quitté précipitamment Whitehaven Mansions après s'être faite éconduite par Poirot... Quelques semaines plus tard, le détective apprend le décès de Lord Raoding, son grand ami et oncle d'Amelia. Poirot, accompagné de Hasti...