Chapitre 40 - Partie 2

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Edgar


Après avoir déjeuner avec Noé et fait tout le tour de la ville sous un soleil timide, mais une température agréable, Madeline nous avait finalement ramené chez sa mère pour être prêts à temps pour accueillir tout le monde.

Nous avions mangé sur une terrasse au bord de la Somme dans le quartier Saint-Leu, où bateaux, cygnes et canards se partageaient le fleuve. Les ruelles pavées nous avaient entrainés dans un dédale de maisons colorées pour finir sur un grand parc entouré par un bras de la Somme.

Le temps avait filé, comme toujours en sa compagnie, donc nous avions décidés de rentrer et de remettre certaines activités, comme louer une barque dans les hortillonnages, pour le lendemain. En plus, l'idée allait être plus sympa avec nos amis.

De ce fait, nous étions retournés à l'appartement vers dix-sept heures pour aider sa mère à finaliser les préparatifs.

— C'est quoi derrière cette porte ? demandais-je à Madeline en pointant la pièce à côté de sa chambre.

— Ici, c'est la salle de bain, et la porte encore à côté, c'est la chambre d'amis où dormiront Elisa et Théo ce soir, m'indiqua-t-elle.

J'ouvris la chambre, curieux, pour me trouver face à un grand lit double qui semblait plus que confortable.

Peu de meubles habillaient cette pièce, hormis le lit et un grand placard mural. Un tableau représentant une plage du Nord faisait office de tête de lit et réchauffait légèrement les murs blancs.

Mais ce lit !

— T'es en train de me dire que j'me tape un vieux matelas dans ta chambre alors que mes potes seront installés ici ? lui lançais-je médusé.

Oui, cette histoire de lit me restait en travers de la gorge ! Evidemment, je comptais me glisser sous les draps de ma belle cette nuit, malgré tout, mais il était évident que nous avions du mal à partager un lit deux places, alors un lit simple...

— Oh Edgar..., je te jure que ça ne va pas être si terrible ! tenta Madeline.

— Je sais... Il était évident que ta mère n'allait pas me faciliter la tâche ! plaisantais-je.

Elle me tapa la main en rigolant et m'entraina dans sa chambre d'enfant.

— Fais pas la gueule, tu m'as à ta merci tous les autres jours de la semaine... Et puis de toute façon... On n'aurait pas pu faire grand-chose... Je suis... indisposée, depuis ce matin... grimaça-t-elle, gênée.

Elle était si belle quand elle était embarrassée.

— Ah ! C'est donc pour ça que tu étais aussi chiante ce matin, riais-je.

—Je n'étais pas chiante ! s'énerva-t-elle.

Qu'est-ce-que je disais... A fleur de peau !

J'attrapai sa main pour l'attirer vers moi d'un coup sec. La maintenant contre moi avec mon autre bras. J'embrassai sa tempe jusqu'à la lisière de son cou, traversant de baisers la boursoufflure de moins en moins marquée de sa cicatrice.

Elle déglutit puis soupira.

— Je déteste avoir mes règles, se plaignit-elle.

— Ça me rassure que tu les ais, tu sais ? tentais-je de l'apaiser.

— Oui, enfin... Désolée de te foutre le dernier coup de massue comme ça..., s'excusa-t-elle les yeux baissés.

Il n'y avait qu'elle pour s'excuser d'avoir ses règles ! A croire qu'elle pensait vraiment que je n'étais avec elle que pour le sexe.

To Hell 🔥 - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant