19. Gamine...

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Hi...je suis vraiment désolée pour cette très longue absence...Voilà un nouveau chapitre, d'autres suivent...Bonne lecture!
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-Eh, la gamine! Gamine! Ah, tu es là. On voulait te remercier, tu sais. Pour nous avoir livré Orion, ricane l'un des élèves qui viennent de m'approcher malgré l'ordre de Dumbledore de rentrer dans les dortoirs.

-Oui, c'est sûr! Tu nous auras été d'une grande aide! Et puis, maintenant, nous allons t'emmener au Maître.

-Tais-toi, Rowle. Les murs ont des oreilles. Ne parle pas de ça ici, rétorque la femme qu'Evan vient d'appeler Bellatrix Black.

-Lâchez-moi! Je n'ai livré personne et je n'irai nulle part avec vous!, répondis-je violemment.

Bellatrix se met à rire.

-Mais qu'est-ce que tu peux être naïve! Je ne comprends pas comment il est possible que tu sois une Lestrange. De toute façon, Rodolphus dit que toi et tes parents n'avez pas été reniés juste parce que le Seigneur te veut.

-Eh bien que ton Seigneur me veule ou pas je ne viendrais pas! De toute façon pour vouloir régner sur des imbéciles comme vous, même pas capables de mener une attaque face à des enfants, il faut vraiment être stupide!

-TU OSES!!! TU OSES INSULTER LE SEIGNEUR DES TÉNÈBRES?!! PETITE IDIOTE!, lance-t-elle en pointant sa baguette vers moi.

-Bella! Arrête, tu vas attirer l'attention! Nous n'avons pas besoin de ça.

La jeune femme en question se tourne vers lui avec un regard mauvais puis reprend d'une voix remplie de dégoût, presque murmurée.

-Le Maître te veut vivante...tu as de la chance. Mais il n'a pas précisé si tu devais être encore en état mental, hein? Et si on te torturait un peu?

Sur ce, sans laisser le temps aux autres de réagir, elle pointe de nouveau sa baguette vers moi et prononce une incantation.

-Endoloris!

Tous, même ses complices, la regardent avec stupeur. Elle vient de me lancer un Impardonnable. Au sein de l'école. Elle aurait pu me tuer. Un acte pareil en dehors de l'école serait immédiatement puni d'emprisonnement dans la pire prison du monde des sorciers. Je vais souffrir tellement que je vais en mourir...

Mais contrairement à ce que je m'attendais, je ne sens rien. Même pas un fourmillement. Je ne sais pas à quoi c'est dû, mais je profite du retournement de situation et je la regarde d'un air blasé.

-C'est tout? Hmm. C'est bien ce que je dis, vous êtes vraiment des incapables!

Bellatrix Black me regarde d'un air ahuri. Je n'ai rien senti alors qu'elle vient de me lancer le pire sort de douleur existant. Pour vérifier si elle ne rêve pas, elle relance la formule. Toujours rien. Cette fois, je n'ai pas peur.

Je tends ma baguette, pointée sur elle. Elle recule d'un pas en écarquillant les yeux. Mais avant que je lance un sort, elle se fige et bascule en arrière. Je me retourne et vois Dumbledore, sa baguette encore pointée vers Bellatrix.

-Vous me dégoûtez. Hors de ma vue! Horace. Cette...élève, a lancé un Impardonnable sur une quatrième année. Elle est renvoyée sur le champ. Et elle a de la chance qu'Azkaban soit réservé aux criminels adultes.

-B...bien...Miss Black...veuillez suivre le concierge, il va vous placer un Portoloin..., hésite le professeur, dépassé par la situation.

Puis il se rend compte que son ancienne élève est toujours figée par le sort de Dumbledore, il agite sa baguette d'un air las et le corps se met à flotter jusqu'au concierge, qui, d'un coup de baguette, la place dans un coin et part à la recherche d'un objet assez gros pour en faire un Portoloin.

Une fois le professeur Slughorn parti, Dumbledore s'adresse aux élèves toujours en cercle autour de moi.

-J'espère vous avoir ôté toute envie de l'imiter. J'ose donc espérer que je n'aurai pas à écrire une lettre de recommandation à Azkaban sur votre compte, lorsque vous sortirez de cette école. Me suis-je bien fait comprendre?

Sa question à la réponse évidente flotte dans l'air comme une menace. Il attend un instant des réponses qui se dessinent sous la forme de murmures ou de hochements de tête discrets ou certains, de regards assassins pour d'autres.

Une femme marche à pas vifs à travers l'école. Elle se dirige vers l'infirmerie. Sa cape noire flotte derrière elle, elle arrive devant la porte. Elle entre, les battants claquent derrière elle.

-DUMBLEDORE!!! N'AVIEZ-VOUS PAS DIT QUE POUDLARD ÉTAIT L'ENDROIT LE PLUS SÛR DU MONDE DES SORCIERS??!
POURQUOI VIENT-ON ALORS DE ME PRÉVENIR DU DÉSASTRE QUI VIENT DE SE PRODUIRE? POURQUOI VIENT-ON ME DIRE QU'UN QUART DE VOS ÉLÈVES SONT BRÛLÉS, LES TROIS QUART COMPLÈTEMENT CHOQUÉS ET QUE LE RESTE SONT DES MANGEMORTS????!!!
DUMBLEDORE, RÉPONDEZ-MOI OU JE VOUS DÉMETS DE VOS FONCTIONS!

-Allons, calmez-vous, Tuft. Mes élèves sont entre les mains de Médicomages que les professeurs ont fait venir de Ste Mangouste. Les septièmes années de la maison Serpentard
ont été manipulés par d'autres, malheureusement en contact avec des Mangemorts. Et- laissez moi finir s'il vous plaît-, Bellatrix Lestrange a été renvoyée, mais je ne peux pas me permettre de faire de même pour les autres, ce serait fournir trop de nouveaux Mangemorts à Voldemort.

-Ne prononcez pas son nom!

-C'est curieux, la jeune Lestrange m'a ordonné exactement la même chose il y a à peine une heure. Je ne vais donc pas me donner la peine de relever votre remarque. Je suis heureux qu'on ait pu vous prévenir aussi vite malgré le blizzard, madame la ministre. Je suppose que vous êtes venu par la cheminée de mon bureau?

-En effet. Dumbledore, il faut que vous compreniez qu'il est hors de question que cela se reproduise. Autrement, je peux aisément trouver quelqu'un pour vous remplacer. Me suis-je bien fait comprendre?

-Il est évident que je partage votre avis. Cependant qui pourriez vous bien mettre à ma place? Qui accepterait de prendre en charge tout ce qu'implique une école de jeune sorciers et sorcières à protéger, et à former contre les dangers qui se créent en ce moment? Je crois savoir que je suis un sorcier puissant, Wilhelmina Tuft. Vous avez besoin de moi. Mais après tout, vous avez raison d'avoir des inquiétudes, soyez donc rassurés de savoir que la situation a été reprise en main par les professeur, que les élèves qui en ont besoin ont été pris en charge dans cette même infirmerie dans laquelle vous vous trouvez. Il serait donc par conséquent judicieux de ne plus hurler ici comme vous l'avez fait en entrant, et de poursuivre cette conversation ailleurs. Vous me suivez ?, rajouta-t-il d'un air condescendant en direction de la ministre.

Cette dernière grimaça, mais obtempéra en voyant l'air outré des Médicomages qui n'avaient pas manqué assister à la conversation, étant donné le volume sonore créé par l'arrivée de la ministre de la magie dans la pièce.

-Je dois tout de même vous prévenir, Dumbledore. Vous allez me devoir des explications. Vous êtes peut-être un sorcier assez puissant pour que je ne puisse pas vous défaire de vos fonctions de directeur, mais je ne vous laisserai pas à la tête de cette école qui accueille nos enfants sans quelqu'un pour vous surveiller. Quelqu'un du Ministère, je vous le promets. Poudlard sera enfin entre de bonnes mains.

Dumbledore se tourna alors vers le ministre avec un air résigné et las, qui cachait un air plus effrayé.

-Qu'il en soit ainsi.

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