12. Tempête

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Hello je vous propose cette musique parce que j'ai écrit le chapitre en l'écoutant, mais s'il vous plaît ne tenez pas compte de la couverture de cet audio, il n'est pas vraiment dans le thème du chapitre...Bonne lecture!
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Les vacances d'été passèrent à toute vitesse en compagnie d'Evan. La rentrée était arrivée sans que je m'en aperçoive et le Poudlard Express allait entrer en gare dans quelques minutes. Il faisait presque nuit et on voyait les lumières de Pré au Lard s'allumer les unes après les autres, depuis la fenêtre de la salle commune.

Au banquet, Dumbledore prononça son discours de début d'année et le Choixpeau nous chanta sa chanson. Elle était un peu différente de celles des années précédentes, plus sombre. Le Choixpeau prédisait un danger menaçant Poudlard, mais à mots, couverts, comme si il avait peur de s'exprimer, comme si les ennemis dont il parlait implicitement pouvaient l'entendre. Dumbledore ne confirma pas mais n'y trouva rien à redire, et la Répartition commença.

Le lendemain et la semaine qui suivit, les cours reprirent normalement. Plus personne ne faisait attention au discours sinistre qu'avait fait le vieux chapeau troué qui servait à la Répartition.

Deux semaine après la rentrée, nous avions cours de vol avec Madame Bibine. Une femme entre deux âges, aux yeux jaunes, comme ceux d'un faucon. Elle avait un balai dans la main et nous criait de nous mettre à côté du nôtre, râlant que nous avions pourtant appris ça dès le premier cours de vol de première année.

Quand nous avions enfin réussi à nous répartir les balais, nous avions dû décoller et voler à environ trente mètres du sol. Je n'avais pas peur du vide mais je n'étais quand même pas à l'aise.

Faire voler un bout de bois tordu dans le seul but de monter dessus pour jouer au basket à trois buts n'était pas du tout un concept moldu et j'avais encore du mal à réaliser que je tenais au dessus du sol avec la seule force que ce bout de bois à brindille dont les moldus se servent habituellement pour faire le ménage voulait bien me donner.

Parce que, oui, madame Bibine soutenait qu'il ne fallait pas les brusquer, comme si ils avaient des sentiments. Dans le doute, je préférais obéir plutôt que de me retrouver en chute libre à trente mètre de hauteur.

Une brise me fit tanguer sur mon balai et je frissonnais, une impression étrange me parvenant. Quelque chose n'allait pas.

L'atmosphère était lourde, sombre. Le vent s'accentuait. Madame Bibine semblait avoir la même impression que moi, ainsi que certains élèves du cours, car elle nous fit redescendre et ranger les balais. Un amoncèlement de nuages d'un gris sombre qui ne présageait rien de bon,
Une lueur d'inquiétude, puis d'effroi, passa dans les yeux jaunes de madame Bibine. Elle nous demanda de rentrer au château le plus vite possible, et de nous mettre à l'abri.

En rentrant, nous voyions d'autres professeurs appeler les élèves restés dehors. Il fallait rentrer dans nos salles communes, pour se mettre à l'abri. Un bruit courait dans la foule qui montait les escaliers en direction des dortoirs. Une tempête.

Mais je trouvais cela étrange, une tempête au mois de septembre? Il faisait beau, une heure avant. Et puis, une tempête dans la vallée qui abritait le château? En général il n'y avait que de la pluie. Étrange.

Le vent soufflait maintenant en faisant trembler les fenêtres et se balancer les grands saules qui bordaient le lac noir. Une onde parcourait la vallée, venant des hauteurs, au bout du lac. Elle allait parvenir au château d'une minute à l'autre.

Elle envahit le lac, la Forêt Interdite, puis les escaliers menant à l'entrée, le pavillon des barques, la cour. Elle collait aux murs extérieurs, opaque, sombre. L'air était comme saturé de noirceur et la lumière disparaissait peu à peu.

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