Evan ne s'était toujours pas réveillé, les Médicomages attendaient un jour de plus pour le faire, pour s'assurer qu'il récupère entièrement. Oliver m'évitait depuis une semaine, tellement bien que je ne l'avais pas revu.
J'étais donc seule dans la Grande Salle, qui avait été entièrement réparée, pour qu'on ne voie plus aucune trace de l'attaque du bal du Nouvel An. Je prenais mon petit déjeuner, quand vint l'heure du courrier.
Je recevais des lettres de mes parents régulièrement, il était plus rare que je les lises. Je les entassais dans un coin, et à la fin du mois, avec Axelle, nous les lisions ensemble, dans ma chambre. Elle refusait de rentrer pour les vacances, qui avaient soit dit en passant été décalées à la fin du blizzard, de façon à ce que les élèves aient de vraies vacances, et moi j'étais de toute façon interdite de toute sortie de Poudlard, si bien que nos parents ne nous verraient pas, ni l'une ni l'autre, pendant plus de deux mois.
Ils comprenaient mais s'inquiétaient, car la nouvelle de l'attaque avait été transmise par les professeurs aux parents, car elle aurait été de toute façon racontée par les élèves. Bien sûr, nous nous gardions bien de leur répondre, sauf à la fin du mois si le contenu des lettres était vraiment urgent. Nous n'étions pas prêtes à affronter une discussion avec nos parents, à apprendre ce qui était faux et ce qui était vrai de notre enfance. Nous prenions donc nos distances, tout en se soutenant mutuellement Axelle et moi. Et puis elle avait ses amis, je ne m'inquiétais pas.
Toujours est-il que ce jour-là, en plus des lettres de mes parents, un hibou blanc taché de marron déposa une enveloppe en papier sur ma table. Je l'ouvris, curieuse. C'était un mot, très court. J'esquissais un moue qui pouvait à la fois ressembler à un sourire et une grimace anxieuse lorsque je regardais la signature.
May,
Je suis désolé de mon absence cette dernière semaine. J'avais peur de ce que tu pouvais dire.
Sois demain soir à 21h en haut de la tour d'astronomie, si tu veux bien me voir. J'attends ta réponse, il te suffit de glisser un papier dans le bec de ce crétin de hibou qui est censé attendre à côté de toi.À demain j'espère,
Oliver
Je regardais autour de moi, pas la moindre trace de hibou. Je levais la tête, souris et levais ma baguette.
-Accio!
Le hibou s'écrasa sur la table avec un bruit sourd. Quelques claquements de bec plus tard, il s'envolait avec ma réponse.
J'attendis le jour suivant avec impatience et appréhension. J'avais assez subi de révélations pour le reste de l'année, j'espérais que tout se passe bien.
Mais le lendemain, un hibou gris aux yeux noirs tapa au carreau de ma fenêtre. Il avait un coupon enroulé attaché à sa pâte. J'ouvris la fenêtre, et déroulais le papier lentement.
May,
Je sais que tu ne voudras sûrement pas me reparler après tous mes mensonges et autres trahisons que je t'ai fait subir. Je suis désolé pour tout. Je te propose que l'on se parle une dernière fois avant de se comporter comme de vrais inconnus. Je te promets de garder ton secret pour moi, même si le mien n'existe plus.
Peu importe ta décision, je t'attendrai en haut de la tour d'astronomie ce soir, à 21h. Si tu ne viens pas, j'aurais admiré le ciel plein de prénoms de nos familles encore une fois.
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Phœnix
FanfictionGuerre des sorciers, 1965. May, 11 ans et née moldue, reçoit sa lettre d'admission à Poudlard. Mais un évènement étrange survient lors de la visite de Dumbledore et May apprend qu'elle est différente. Elle est puissante, trop puissante. À 12 ans...