Galaad et le seigneur des anneaux

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Jeudi 29 octobre

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Jeudi 29 octobre

Cette semaine n'est pas une bonne semaine pour ma concentration. Moi qui habituellement suis presque imperturbable au travail, je laisse échapper un tas d'objets par mégarde et ne manque pas de me cogner dans la moitié des meubles. J'ai trop de choses en tête. Elles me parasitent. Aujourd'hui ne fait d'ailleurs pas exception, mon front heurte le balai avec lequel j'essaye de ramasser les haricots secs que Quentin vient de faire voler dans la salle.

– Aïe ! Je m'exclame en retenant à grand peine un juron.

Louise accoure vers moi, inquiète.

– Mal ? demande-t-elle.

– Un peu. Mais ça va ! je la rassure avec un sourire.

Je dois me concentrer. Les enfants passent d'abord. Je chasse donc à l'arrière de mon esprit tout ce qui me préoccupe pour le reste de la journée. Puis me lance à corps perdu dans l'atelier transvasement. Les enfants du groupe en raffolent : verser, renverser, attraper, toucher, goûter parfois. Iels ont le sourire jusqu'aux oreilles et leur joie est communicative. Même si le rangement après l'activité est colossal, Charlotte et moi sommes d'accord pour dire que cela en vaut la peine.

L'après-midi passe rapidement. Peut-être un peu trop. Tout compte fait, c'est agréable d'être dans ma bulle à m'activer sans pouvoir trop réfléchir à ce qui me préoccupe. Je préférerais pouvoir continuer à le faire mais dès que je sors de l'établissement, tout me revient.

Mordred, ses confidences, le nouveau défi, Prisha.

Je l'ai vue hier et ma gaffe sur le gâteau ne semblait qu'un lointain souvenir. On a pu rire, discuter et se balader tranquillement. C'était très plaisant. Elle reste très secrète sur sa relation avec Rémy mais le peu qu'elle m'en dit commence à m'inquiéter. Amir a le même ressenti, ce qui me rassure. J'avais peur de projeter une jalousie malsaine envers lui et d'inventer des problèmes. J'en ai même parlé à ma sœur et elle m'a directement dit que ça sentait pas bon comme relation. Mais je n'arrive pas à me sentir totalement sûr de moi sur le sujet. Et si je me trompais ?

Une fois arrivé à l'appartement, je branche mon kit main libre pour pouvoir vaquer à mes occupations et appelle Amir comme nous l'avions prévu.

– Hey, Nunu !

– Je ne ferais pas de commentaire, ça t'encourage.

– Je pense que tu sous-estimes ma capacité à m'encourager tout seul.

Le pire, c'est qu'il a sûrement raison, je lâche un gloussement malgré moi alors qu'il continue.

– Comment tu vas ? Tu en es où avec tes défis ?

– Ça va. C'est intense mais je crois que je m'en sors pas trop mal.

– Quel est celui de la semaine ?

Galaad et Mordred, coachs en relationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant