Amour et Scandale

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— Alors ça a été aujourd'hui ?

— Ouais. Alexia et David m'ont dit que tu leur manquait.

— Mais à moi aussi ils me manquent dis-je en me mouchant

Ça fait quelques jours que je suis enrhumée, mon nez est rouge, mes yeux pleurent, c'est horrible. J'ai vraiment attrapé froid, pourtant je ne suis pas sortie depuis un bon moment déjà.

La galerie tourne au ralenti, j'ai pris la décision d'arrêter les expositions quelque temps. Ces derniers mois on était débordés mais je pense qu'on a tous besoin d'une pause, surtout moi. De toute façon on peut se le permettre, les chiffres ont été plus que bons.

Aujourd'hui Alexia et Jhéné s'y sont rendu histoire de faire le point. Ma galerie me manque un peu, mais de l'autre côté, j'ai besoin de me reposer.

Ilyan et moi ne nous parlons plus du tout, parfois il lui arrive de me dire bonjour, d'autres non. On est comme des étrangers, et ça me fait terriblement mal.
Je sais que ce n'est pas seulement à cause de cette histoire de sexe, mais c'est un tout. Je pense qu'on en a tous les deux marre, pas forcement l'un de l'autre, mais je ne me sens plus aussi bien ici. J'ai besoin de prendre l'air.

La meilleure chose à faire, ça serait qu'on se sépare quelques temps. C'est ce que je compte lui dire ce soir lorsqu'il rentrera. Faudrait-il encore que je sois réveillée, parce qu'il rentre très tard maintenant, je suppose qu'il reste avec ses cousins ainsi que ses amis. Moi je dors assez tôt, alors on ne se croise pratiquement pas.

J'ai passé la fin d'après-midi à regarder la télévision avec Jhéné.

— Nina, je voulais t'annoncer quelque chose.

— Dis-moi.

— L'appartement que j'ai visité la semaine dernière, je l'ait eut.

— C'est pas vrais ?

— Oui s'excita Jhéné

— Félicitation !

Je lui ait fait un petit câlin, mais au fond j'avais le coeur brisé, je n'arrive plus à voir la maison sans elle. Elle a changé mon quotidien, pas du fait qu'elle m'aidait considérablement dans les tâches, la cuisine et autre. Mais dans le fait qu'on rentrait ensemble du travail, c'est avec elle que je restais en attendant Ilyan. Je ne me sentais plus aussi seule qu'avant. C'est parce qu'elle est là que je ne râle plus lorsqu'Ilyan rentre tard.

— Je sais que tu es triste dit Jhéné

— Non, je suis contente pour toi. C'est simplement que tu vas me manquer.

— On se verra tous les jours au travail, et puis c'est à côté, je passerai te voir.

— Est-ce qu'Ilyan t'as fait une remarque désobligeante ou il t'as demandé de partir ?

— Quoi ? Mais non arrête, pas du tout.

Si je lui ait posé cette question, c'est parce que son départ était plus que précipité, et je me disais que ça devait peut-être caché quelques choses.

Malgré son sourire, j'ai vu qu'elle était mal à l'aise, comme à chaque fois qu'on parle d'Ilyan. Il a dû lui dire quelque chose c'est certain, j'ai envie de le tuer.