43

131 16 3
                                    

Je suis devant la maison d'Ilyan, ça faisait longtemps que je n'étais pas venue. Sa voiture est garée devant, donc il doit être à l'intérieur.

Dans ma voiture, je joue avec mes ongles en frappant ceux-ci contre le volant. J'y vais ? Je n'y vais pas ?




— Et puis merde dis-je en sortant de la voiture.



Tu lui donne la bague, tu prend tes affaires et tu t'en vas je me répétais pendant que je pénétrais le grand jardin.

J'entre dans la maison, les lumières étaient toutes allumées. Seul le bruit de mes talons se faisaient entendre, aucun autre. Ni la télévision, ni même la voix d'Ilyan.

On se croierait dans un film d'horreur, avec un tueur en série prêt à me sauter dessus à tout moment.

Je marche jusqu'au salon, toujours personne. Je commençais à avoir peur, mais peut-être qu'il dort après tout.
J'entends des pas dans la cuisine, lorsque je me retourne j'ai découvert que c'était Ilyan.



— Purée tu m'as fait peur dit-il surpris. Ça va ?

— Je suis venue te rendre ça dis-je en tournant ma bague dans tous les sens pour la retirer.



J'avais oublié à quel point elle était difficile à retirer. Ilyan me regardait essayer de l'enlever, il fixait ma bague comme si son regard pouvait empêcher la bague de se retirer de mon doigt.



— Non, attend. On peut essayer de discuter dit-il sans même me regarder, les yeux rivés sur mon doigt



Je l'ignore et j'avance vers l'évier pour mettre ma main sous l'eau.  Ilyan me suit en essayant de me convaincre de ne pas l'enlever. Il met sa main sur la mienne et me demande d'arrêter.


— Retire ta main je lui ordonne.

— Katharina tu es ma femme je ne veux pas que ça change.

— Je t'interdit de dire ça ! Je ne suis pas ta femme.

— J'ai fait une erreur Katherina, je la regretterai toute ma vie. Mais je ne veux pas te perdre. Je t'ai dit combien de fois que je m'excusais, que je t'aimais.





Je ferme le robinet et je commence à me disputer avec lui. Impossible que je laisse dire ce genre de choses. C'est horrible ce qu'il est en train de faire, et c'est pour ça que je ne voulais pas le voir. Il essaie de me convaincre de rester avec lui, après ce qu'il a fait, après la manière dont il m'a traitée.



— Ilyan je ne veux plus t'entendre dire que tu m'aimes ou quoi que ce soit d'autre.

— Et pourquoi ? Tu penses que c'est faux ? Je t'aime ! dit-il en me regardant d'un air de défi.

— La ferme !

— Je t'aime.



D'un revers de la main je le gifle.


— Je t'aime dit-il à nouveau.



Je lui redonne une seconde gifle.


— C'est elle que tu aimes pas moi !

— C'est faux. À ce moment là ça n'allait pas très bien entre nous et...

— Et ? Tu crois que ça allait bien de mon côté ? Tu penses que j'étais bien avec toi ? criai-je en lui donnant un coup de poing sur la poitrine.

Amour et ScandaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant