les âmes cassées RÉVOLUTIONNAIRES s'en étaient allées faire du monde un étau à soleils. mais avant cela elles voulaient BUTER les corps des humains infirmes, absorber l'ivresse du soir pour mieux pouvoir hurler la violence. novembre est un loup quand la folie est animale, novembre est un fauve quand la folie est sensuelle. c'est alors sous les STROBOSCOPES aux rayons éblouissants et sous la vague de sueur humaine que leur route les menait paisiblement.
la boîte de nuit était RESPLENDISSANTE de lumière artificielle. elle était un cachot à sueur, une ARÈNE à baisers et une marrée d'humains recherchant dans les pleurs des autres le réconfort dans leurs larmes. les corps s'affrontaient dans la haine des verres pleins, ces verres de glace qui débordaient tellement la pression était infinie.
« - t'entends le bruit SOURD des corps libérés par la musique !? » avait dit darius à son amoureux en criant un peu trop fort à cause du VACARME que la vie faisait résonner devant eux. il était écrasé par les basses étouffées et mar le boucan rempli de désir qui s'écoulait sur son corps.
« - putain oui, ça fait du bien de le retrouver » lui avait répondu ernest, emparé d'un entrain perceptible depuis la lune. son corps se mouvait tendrement, encore ancré dans les réalités les plus dures à apprivoiser.
ce soir ils voulaient s'en mettre plein la GUEULE, pour oublier les uppercuts que novembre leur envoyait à OUTRANCE. mais en réalité, ils ne boiront rien, car trop enivrés par la musique ils ne pouvaient avaler alcools forts et verre pilé. tant pis, les corps qui flottaient sont déjà assez DROGUÉS par les danses ridicules mais agiles, les danses maladroites qui bousculent le souffle de la nuit
c'est alors avec la musique comme seul alcool qu'ernest et darius étaient allés se frotter contre sa chaire VOLATILE. le garçon aux cheveux rouges observait les inconnus se MOUVOIR les uns contre les autres, sans craindre de se frotter à L'ADRÉNALINE de trop près. en quelques secondes à peine, il se retrouvait emporté dans la vague d'humains perdus qui dansaient comme des loups AFFAMÉS. darius le regardait, ébahi, bien trop hypnotisé par sa prestance pour prendre conscience du reste.
ses yeux étaient plongés dans les siens. ils ne les lâchaient plus du regard. quand ernest détournait la tête, le corps darius faisait l'effort SUBLIME d'imaginer le danseur dans ses mouvements les plus légers, ses mouvements brisant les nuits fourbes et assassines. il était habile et gracieux dans sa violence. il semblait DÉFIER les humains autour de lui à chaque simple pas de danse.
darius s'était avancé au milieu des CORPS, en échappant de peu à l'ennui des salles noires. il avait peiné à retrouver ernest. les FLASHS lumineux ne lui laissaient même plus le temps de cligner des yeux. la musique était trop forte pour crier son nom mais trop douce pour hurler ses VIBRATIONS
« - j'ai envie de douceur ce soir. et si on BOUSCULAIT les codes qui s'impriment sur nos corps pour en faire quelque chose de beau ? » avait chuchoté darius à l'oreille du danseur une fois qu'il s'était enfin retrouvé à son niveau.
"allons y. faisons sortir les ÉMOTIONS de leurs cachettes" avait répondu ernest en dansant fiévreusement contre les peaux déchirées pas l'abondance d'alcool qui coulait dans les veines
ils s'étaient plongés dans la foule de danseurs HYPNOTIQUES. ils bougeaient tous de manière semblable, lente et mal habile. les jeunes garçons voulaient alors BOULEVERSER leurs pupilles pour les remplir d'un liquide, certes aqueux et ignorant tout de la douceur mais concentré de beauté et d'émotions.
les deux amoureux dansaient une VALSE au milieu des gens qui sautaient contre la vie. ils étaient à CONTRE-COURANT dans cet océan en peine qui essayait de tuer la nuit pour la faire exister infiniment.
la SENSUALITÉ semblait exploser dans leurs deux corps. ils se touchaient fébrilement, sans oublier la PUDEUR des espaces publics et ouverts aux pluies orageuses.le moment semblait figé dans un ORDINAIRE dérangé. la légèreté des pas narguait la violence de novembre. ernest avait attrapé les lèvres de darius avec les siennes et s'amusait avec sa LANGUE. il s apprivoisaient les doigts pointés et les insultes fanées en embrassant leurs gerçures causées par les le froid des pluies diluviennes. quand leurs yeux ont retrouvèrent les SPOTS de lumière cassés, ils ont découvert que la foule les pointait du doigt en ACCLAMANT leur performance bancale et amoureuse.
durant ce moment GRACILE, ernest faisait chanter et danser les je t'aime que darius allait lui sussurer au creux du corps une fois leur acte de BRAVOURE terminé
(mais n'oubliez pas, l'humain est sans FOIE ni LOI, son regard est AMÈRE et son corps est en COLÈRE)
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ét(r)eindre la lumière
Poetryernest et darius étaient allés étreindre les rayons de novembre pour apprendre de ses lumières desséchées l'éclipse du soleil était rouge et bleue, entre les corps nus et les peurs du noir rugissant. novembre c'est la course des peaux blessées, c'e...