les deux garçons avaient passé deux jours, peut-être trois, tout au plus, à errer dans les rues entre performances PATHÉTIQUES et baisers ERRONÉS. ils décontenançaient les regards des passants ahuris par la passion qui arrivait à subsister dans toute la grandeur de novembre. ils voulaient réveiller les consciences en criant RÉVOLUTION. tout est plus beau quand le regard s’accroche aux vitraux et à la sueur de la rue.
le soleil commençait à décliner et ses nuages tiraient leur RÉVÉRENCE. il faisait clair et obscur en même temps, il faisait noir et blanc dans la solitude. ernest et darius voulaient encore frapper la vie à coups d’épées ROUILLÉES et mal aimées. mais la peur les rongeait. ils réclamaient une nouvelle naissance pour effacer les larmes mais le monde, lui, refusait de s’arrêter pour eux. la fatigue enjambait leurs corps pour aller s’attaquer à d’autres humains. elle communiquait en FLASHS lumineux avec les cieux, mais sans le succès nécessaire pour s’en aller les EMBRASSER.
« — les gens ne comprennent pas nos maux. ils restent stoïques face à l’expression de la douleur. ils subliment les pleurs dans leurs pathétiques révérences faces à nous douleurs. l’humain me fait VOMIR » avait lancé ernest, le visage marqué par la colère sournoise qui s'emparait doucement de ses expressions.
« — alors prépare tes CRACHATS darius, l’humain paraît sans failles et sans oubli mais il mérite tout le mépris du monde » lui avait répondu darius, les yeux éclairés de quelques éclats ensoleillés par son espoir.
ce que ces amants de misère ne savaient pas c’est que leur art rural, BANCAL et mal foutu avait égayé quelques âmes invisibles. les êtres n’affichaient pas toujours leur présence, elle figurait pourtant dans les annales des BEAUTÉS les plus parfaites. ernest et darius gravaient sans même le savoir les prochains ÉMOIS et révélations des générations qui n'existaient pas. les révolutions marchaient dans l'aube et dans les silence de l'hiver naissant, un assassin de vie rouge et silencieuse.
leur course contre la NUIT semblait immortelle. elle entrainait tout sur son passage. les étoiles abandonnaient leur ciel ORAGEUX pour s’en aller retrouver les corps cassés. et d’un seul coup, le temps s’oubliait, perdant corps dans un tourbillon noirci par la présence de nuages.
assis sous un kiosque en lambeaux, un monsieur jouait du BOWIE. ernest l’avait vu au premier des coups d'œil, c’était un cassé lui aussi. il chantait l'espace dans l’espoir de pouvoir un jour se perdre dans les yeux vairons d’un artiste libéré de ses CHAÎNES
tandis que la musique remplaçait la haine et que les voix BUTAIENT les démons ernest s'exclamait dans les étoiles :
« — ça pue la lumière. et si on dansait une valse avec elle et ses illusions ?»
bowie chantait les astres de la nuit tandis que les deux amoureux apprenaient leurs corps en dansant contre les OMBRES et leurs MIRAGES. un lampadaire à l’ampoule qui frétillait les éclairait. tout était défaillant dans la vie de darius et ernest. tout se cassait la gueule tellement violemment qu’ils s'étaient habitués aux TREMBLEMENTS que la chute de leurs larmes provoquait. ils laissaient les MÉLODIES glisser sur leurs corps. lentement.
la danse emportait leurs pas. ils sautaient sur les graviers TRANCHANTS et effleuraient l’air pour lui offrir la plus belle des ÉTREINTES. la lumière s’échappait des mots de bowie. elle revient. elle s’empare des âmes en MORCEAUX.
la lumière c’est une course infinie qu’il n’a peur de de la NUIT. il faut s’en aller l’ét(r)eindre, sans avoir peur des REPRÉSAILLES.la musique chantait le VIDE, les dernières notes avaient raisonnées, le noir avait rempli le SILENCE. les corps d’ernest et darius semblaient écrasés par les rayons de NOVEMBRE. ils figuraient IMPUISSANTS. les jeunes garçons étaient essoufflés suite à leur course folle avec le SOLEIL comme concurrent. après quelques secondes de silence, darius avait brisé sa douceur.
« — faut aller retrouver les corps cassés ernest. ça y est. j’crois qu’on a trouvé. on l’a trouvée. la lumière immortelle. on va s’en aller L’ÉTREINDRE. on va s’en aller le crier au monde !» avait il crié avec entrain, emporté par la violence de ses paroles.
ernest semblait désemparé face à l’annonce de son compagnon de BATAILLE. alors pour le convaincre un peu plus darius avait déposé ses lèvres sur les siennes, comme en signe D’AFFRONTEMENT soudain avec les DIEUX.
« — mettons nous en route maintenant alors. on va AFFRONTER le monde darius» avait dit le garçon aux cheveux rouges tout en se perdant dans ses rêveries.
leurs yeux s’étaient croisés et un SOURIRE avait dessiné une éclaircie sur leurs visages.
le sourire sincère était une espère RARE sur les visages des êtres humains.
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ét(r)eindre la lumière
Poesíaernest et darius étaient allés étreindre les rayons de novembre pour apprendre de ses lumières desséchées l'éclipse du soleil était rouge et bleue, entre les corps nus et les peurs du noir rugissant. novembre c'est la course des peaux blessées, c'e...