ix - matins nus - ciels hiver

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le soleil ROUGEOYAIT dans l’éclipse d’un matin que l’on appréhende dans sa nudité la plus fébrile. les VESTIGES de la pluie de février avaient fui devant la SPLENDEUR que l’amour de darius et ernest prenait d’un coup, quand leurs paroles n’étaient plus que chuchotements. les deux garçons s'étaient endormis au coin du PARVIS du théâtre, laissant derrière eux les songes d’une fatigue ACCABLANTE. 

il était huit heure à peine que déjà les passants BOUSCULAIENT le vent dans la course folle de leur journée. ils ébranlaient violemment le goudron RUGUEUX, celui qui érafle les peaux enfantines et les genoux à terre. ces gens pressés qui brisent toute l’innoncence des lendemains en faisait exister leur course folle dans le froid. ces gens immondes et sans ÉCLATS qui n’existent malheureusement que dans la vitesses des sms

plus loin dans la rue se promenaient les murmures des enfants sages aux rires PUÉRILES. ils s’en allaient découvrir les premières EMBRASSADES joyeusement amoureuses, les lèvres bancales qui EFFLEURENT plus qu’elles ne goûtent aux saveurs des je t’aime MALADROITS des écoliers. ils allaient rendre les murs joyeux et regardables avec leurs coups de craie et de jolis mots OUBLIÉS.

la CRASSE des lendemains de soirées sombres semblait rester collée aux humains encore BOURRÉS qui sortaient de dégrisement. y’avait ceux qui buvaient pour atteindre l’infini et ceux qui buvaient par habitude ou par ADDICTION. cette sensation de BRÛLURE dans l'œsophage et les milles et unes portes maudites que le liquide AMBRÉ ouvrait pour s’échapper du réel restaient collées aux gens malades et malheureux qui vivaient dans les verres de bière. la saveur de L’ALCOOL empestait encore dans les bras fermés et les stations de métro BONDÉES. 

les maisons étaient couvertes de lichen indécis, ne sachant plus où aller s’étendre. leurs façades étaient timidement fissurées. des fissures LÉGÈRES mais PROFONDES, entaillant la roche des murs bancals et mal bâtis. la vie grouillait entre les pierres CONCASSÉES qui faisaient de ces bâtisses les foyer des cris HEUREUX (ou DESTRUCTEURS) qui s’incrustaient dans le quotidien.

les êtres comblés et amoureux poussaient la porte des immeubles ENDORMIS pour ne pas briser le sommeil qui siégeait encore dans leurs BAISERS. hier ils avaient DANSÉ. il avaient dansé jusque dans les lis défaits par la PASSION. les lits FROIDS qui ouvrent les coeurs en fusion. les premiers ÉBATS accrochaient les regards des curiosités MALSAINES.

la nuit dernière avait abrité quelques premiers AMOURS dans les chambres de bonnes un peu pourries. les lèvres étaient BANCALES mais amoureuses, GERCÉES mais encore debout et timides mais plongées dans celles qui les EFFLEURAIENT lentement.

certains achetaient des croissants et d’autres une dernière bouteille pour achever leur IVRESSE en APOTHÉOSE. ça grouillait dans tous les sens, entre voix rauques et sourires AGUICHEURS, entre ville triste et journaux en LAMBEAUX.
matin noir et débrouillard qui s’en va ARPENTER lentement les sens des passants.

dans cette ville ÉVEILLÉE, ernest et darius émergeaient lentement de leur nuit GRISE sans être BLANCHE pour autant. ils étaient blottis l’un contre l’autre pour ENCAISSER le violence des matins mornes. bientôt le noir allait les retrouver, il fallait faire vite pour vivre dans les MAIGRES et RIDICULES rayons du soleil.

le MONOLOGUE des matins s’écrivait dans les ruelles sans fin qui parcouraient la ville sans jamais perdre de vue les CORPS qui luttaient pour s’en sortir. les humains ÉREINTÉS en profitaient eux, pour se cacher des autres et pour COMPLOTER contre la lumière DESTRUCTRICE. mais les plumes enragées devraient s’éteindre pour laisser place à la splendeur des rayons TERNIS par leur EXISTENCE.

TORRENT de mots furtifs qui commencaient à ÉCLORE quand ils rencontraient la douceur des peaux NUES qui attendaient la FUITE de la nuit.

ét(r)eindre la lumière Où les histoires vivent. Découvrez maintenant