c’est dans la fatigue et avec un reste de café noir sur le palais qu’ernet et darius se dirigeaient vers la station de métro la plus proche pour rejoindre les éclats d’humains dans les PHOTOMATONS. leurs chaussures abîmées rafflaient le béton RUGUEUX sur lequel trop de passants avaient déjà frayé leurs routes. darius serrait la main d’ernest de ses doigts CRISPÉS par l’angoisse. ils avaient tous les deux peur d’affronter le mépris des stations pleines et DÉBORDANTES mais pensaient néanmoins à la quelconque douceur que les éclats de BEAUTÉ du métro pouvaient laisser sur les palais AMÈRES.
le ciel les QUITTAIT lentement, laissant place à un plafond décoré de multiples TÂCHES d’humidité passagère. les passants bousculaient déjà de quelques COUDES et de quelques coups de bras l’innocence IMMACULÉE des deux jeunes hommes.
ils déambulaient dans les galeries, à la recherche D’OXYGÈNE à dévorer. les stations pleines et les heures de pointe donnaient aux jeunes garçons de folles envies d’embrasser les RAILS qui siégeaient sous leurs regards. quand novembre fait exploser les cages THORACIQUES, ce sont les humains fébriles qui se plient à ses demandes MESQUINES et sournoises.
les écouteurs qui entouraient les doux visages faisaient fuir leurs mélodies ÉCOEURANTES et infiltraient lentement les oreilles de ceux qui passaient à leurs côtés. les gens DANSAIENT sur du rap ou faisaient valser leur sac sur un air de variété, entre aznavour, pink floyd et bob marley tout est bon à faire exploser sous nos TYMPANS déjà DÉCHIRÉS par la violence.
le jour BOUSCULAIT et PIÉTINAIT chaque parcelle du sol rempli de pluie DILUVIENNE. le temps gris, lui, nous faisait patauger dans du carrelage détrempé qui ne faisait qu’attendre que les cris cessent de le FISSURER.
le chagrin agrippe
les corps démunis
ça va aller
respire
dans les odeurs suffocantes
les poitrines en lambeaux
ne sont pas que suicidés.la CACOPHONIE sans fin des tunnels noirs remplissait les corps de tout le courage nécéssaire pour affronter ce raz de marée. les humains FOUDROYAIENT darius. il y avait trop de choses à se remémorer, trop de faciès à observer mais surtout, trop de beauté à DIGÉRER. les détails lui filaient entre les doigts et demeuraient alors impossibles à APPRIVOISER.
quand la beauté devient VIOLENCE c’est les corps entiers qui se plient à la danse des OUBLIÉS.
les mains FROIDES s'agrippaient désespérément aux barres argentées qui trônaient au beau milieu de la rame, ne cherchant plus qu’à se sauver de ce MALHEUREUX cauchemar.
darius et ernest essayaient de faire exploser leurs DÉMONS noirs, tous les deux perdus dans les couloirs sans fin des métros IMMOBILES dans leur vitesse. ernest suffoquait. novembre ÉTOUFFE. novembre GRONDE. et novembre NOIE. oui. c’était écrit dans les CICATRICES et incrusté dans l’angoisse, il était fait pour faire mal et pour assassiner les corps subissant L’ENFERMEMENT du ciel.
inonde la folie
de tes plaies passagères
torrent
de haine
qui coule lentement
contre la foule de vitesse qui file sous les pasles humains contemplaient les deux amoureux entrain d’étouffer dans toute la violence des COLLISIONS de fureur. la sueur dégoulinait sur le front d’ernest, se mélangeant aux fines LARMES que les joues et les pupilles de darius abritaient.
la suffocation que novembre fait subir est sans FAILLE ni REPOS. c’est dans le métro parisien qu’elle a explosé dans toute sa splendeur sur les maigre SQUELETTES d’ernest et de darius. les éclats de verre brisé des soirées de la veille piquaient SAUVAGEMENT les coeurs amochés par la tempête de PANIQUE.
dans le wagon
le métro file
la main t
r
e
m
b
l
a
n
t
e sur
les coeurs qui
palpitent
on se noie en symbiose
avec les tremblements de nos voix
pour seuls compagnons.c’est le souffle COUPÉ et les larmes CISELÉES que le jour reprenait de ses droits sur les corps AMPUTÉS de toute beauté. ernest et darius retrouvaient le ciel, après de longues minutes à attendre dans le wagon noir ayant abrité leur FOLIE passagère.
« — rappelle moi de ne plus jamais laisser l’angoisse JOUER de mon corps comme un PANTIN darius » avait doucement chuchoté ernest, le souffle court, essayant tant bien que mal de trouver ses MOTS
le matin SUFFOQUANT avait fait des corps des MARIONNETTES éreintées d’hurler à l’aide
(n’oubliez pas, les BAISER sont mortels et la folie est REINE quand la beauté n’est plus que souvenir OUBLIÉ)
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ét(r)eindre la lumière
Poezjaernest et darius étaient allés étreindre les rayons de novembre pour apprendre de ses lumières desséchées l'éclipse du soleil était rouge et bleue, entre les corps nus et les peurs du noir rugissant. novembre c'est la course des peaux blessées, c'e...