Livaï Ackerman : de voyou à homme le plus fort de l'humanité [ Rivamika ]

1

Si seulement la vie s'était montrée moins cruelle... C'est tristement que Kuchel Ackerman s'extirpa de son lit, situé dans le coin d'une misérable petite chambre d'un bordel des bas-fonds. Le proxénète qui l'exploitait ne tarderait pas à venir frapper à sa porte pour lui ordonner de se mettre au travail.

C'est d'un pas résigné qu'elle s'approcha du petit meuble où reposait une vasque et un broc d'eau dont elle se servait pour effectuer une toilette sommaire. Vivre dans cet environnement, la répugnait. Sa vie même de fille de joie, la répugnait. Kuchel était une jeune femme seule, triste et déçue de la vie.

Elle avait bien un frère, Kenny qu'elle ne voyait que très rarement avant de disparaître dans les bas-fonds pour fuir la menace qui pesait sur leur tête. Lui, vivait dans le crime. Il désapprouverait sûrement la vie qu'elle menait.

A cette pensée, un sourire amère prit naissance sur son fin visage. Elle n'en pensait pas moins elle même... Mais avait elle eut le choix ? Non.

Tous les membres de leur famille, pour être plus exact, tous les membres de leur clan, avaient été pourchassés afin d'être exterminés. Elle n'avait eut d'autre choix que de se réfugier dans les bas-fond et de disparaître.

Taisant son nom à quiconque afin de se protéger de la mort qui aurait pu la frappée sans crier gare. Devenant Olympia au profit de Kuchel Ackerman.

Avec le temps cependant, elle en était venue à se demander s'il n'aurait pas mieux valut qu'elle tombe sous les coups de leurs chasseurs, plutôt que de subir cette vie. Elle ne savait même pas pourquoi le nom des Ackerman était autant hais.

Que leur reprochait on ? Leurs parents à Kenny et elle, avaient péri bien avant de pouvoir leur révéler quoi que ce soit. Le savaient ils eut même, d'ailleurs ? Rien n'en était moins sûr.

Pour toute famille, il ne leurs restait que leur grand-père, très âgé et malade. Kuchel n'avait plus eu l'occasion de le revoir depuis des années. Elle n'osait plus quitté le bordel dans lequel elle vivait caché.

De toute manière, ou aurait elle pu aller sans argent ? Leur grand-père vivait il encore à la surface ? Elle l'ignorait. Peut-être se trouvait il, lui aussi, quelque part sous terre dans l'un des quartiers de l'immense ville souterraine située sous la Capitale.

De plus, même si elle l'avait désiré, il lui aurait été impossible de se rendre à son chevet. Les différents passages menant à la surface étant sous contrôle de soldats de la garnison et impossible d'accès pour eux, pauvres citoyens oubliés par la royauté.

Nombreux d'entre eux étaient corrompus et exigeaient un passe droit et un paiement exorbitant afin de pouvoir quitter les lieux. Enfin, cela aurait été une éventualité, si son grand-père était encore là haut.

S'il était tout comme elle, six pieds sous terre, sans mauvais jeu de mot, la ville souterraine était tellement immense et étendue, il lui aurait été impossible de le retrouver par ses seuls moyens.

De plus son tortionnaire ne lui aurait jamais permis de s'éloigner de trop sous peine de représailles.

Kuchel sursauta violemment en entendant son proxénète frapper bruyamment à sa porte.
- OLYMPIA ! Bouge ton cul ! Au boulot ! Y a déjà un client pour toi !
- C'est bon, pas la peine de hurler ! Je suis pas sourde, j'arrive.
- Et tâche de t'arranger un peu, t'as une tête à faire peur en ce moment ! T'as de la chance d'avoir un joli minois, moi je te le dis, sinon t'irai faire le tapin dans les rues ! Lâcha t'il en s'éloignant dans le couloir.

Après s'être « arrangée » comme lui avait dit ce gros porc de Stan, elle se força à collé un immense sourire sur son visage, se pinça les joues pour y mettre un peu de couleur, puis descendit au rez-de-chaussée où l'attendait le fameux client. Son sourire se fana en apercevant celui qu'elle devrait divertir de son corps.