Plusieurs mois étaient passés depuis la naissance de Livaï. L'enfant était pour Kuchel un véritable rayon de soleil. Ses sourires embellissaient ses journées sombres et tristes. Depuis peu, Stan l'avait remise au travail.

Par l'intermédiaire de Mathilde, il avait fait passé à chacune des filles, un produit qu'elles devaient absorber après chaque client, afin d'éviter une nouvelle mauvaise surprise dans le genre de celle que Kuchel lui avait fait vivre.

Bien que néfaste pour la santé, chacune d'elles avaient accepté sans bronché, ne souhaitant pas connaître une grossesse indésirable. Kuchel se plia également à cette nouvelle règle. Elle ne souhaitait pas connaître de nouvelle grossesse. Elle ne voulait pas porter l'enfant d'un homme qu'elle n'aimait pas.

Livaï était son unique source de bonheur. Il était l'enfant de son amour pour son bienfaiteur, le doux Sébastian. Elle était certes une prostitué mais elle avait malgré tout, des principes.

Sébastian lui manquait énormément. La tendresse et la douceur qu'elle avait ressenti dans ses bras était à jamais de l'histoire ancienne.

L'horreur de n'être qu'un objet de plaisir était vite revenu au galop dès la disparition de cet homme attentionné. Le sourire sincère qui avait pris quotidiennement naissance sur son visage lorsqu'elle avait vécu protégé par lui, avait à nouveau disparu pour laisser place à celui de façade qu'elle plaquait sur son visage le matin en se réveillant.

Les seuls vrais sourires qu'elle accordait encore était à Livaï. Plus il grandissait plus elle retrouvait une part de son amour perdu en lui. Il avait hérité de ses yeux à elle et de ses cheveux sombres tirant sur le noir corbeau, mais pour le reste, ses traits fins n'étaient qu'un rappel à Sébastian. Il n'avait pas hérité des traits durs typique des Ackerman. Elle était sur d'une chose, son fils serait un très bel homme un jour. Tout comme son père.

Elle sorti de son lit, s'asseyant sur le bord de son lit en l'observant dormir. Sa petite poitrine se soulevant au rythme de sa respiration. Son regard se perdit tout autour d'elle, détaillant la nouvelle chambre qu'elle occupait depuis plusieurs mois. Celle-ci était plus grande que la précédente avec une fenêtre donnant sur l'extérieur. Elle se mit à rigoler amèrement intérieurement.

Pourquoi les maisons des bas-fond avaient t'elles des fenêtres ? Ils vivaient sous terre sans aucun rayon de soleil. Le peu d'air qui circulait était lorsque les portes étaient ouvertes la journée afin de permettre aux marchands et aux hommes de la haute société ainsi que toute la raclure de l'armée de venir dans les bas fonds, exploités, humiliés et s'en prendre aux pauvres gens qui y vivaient.

Plus le temps passait, plus elle haïssait cet endroit. Elle reporta à nouveau son regard sur Livaï. Son fils dormait paisiblement. C'est à regret qu'elle le réveilla afin de l'emmener à Maty qui veillerai sur lui le temps qu'elle serait occupée avec ses clients quotidien.
- Mon amour, mon Lili ! Réveille toi mon bébé...

Après que son fils ai ouvert difficilement les yeux, elle le changea et l'emmena à Maty qui s'occuperait du bébé jusqu'à ce qu'une des filles prenne le relais. Toutes l'aidaient à s'occuper du petit garçon. Son cœur se brisait à chaque fois qu'elle devait le laisser.

Cette vie n'était pas celle qu'elle aurait voulu pour lui mais elle n'avait pas d'autre choix que d'essayer de lui offrir le mieux qu'elle pouvait dans ce monde cruel et sombre.

En arrivant en cuisine, elle trouva Maty occupée a coupé des légumes pour un potage qu'elle allait préparé.
- Dis moi Olympia, tu allaites encore ce petit ?
- Oui, Maty ! Dès que j'ai un moment je lui donne le sein... je n'ai pas d'autre choix il est encore trop jeune pour manger autre chose. Et tu te doutes bien que Stan se contrefiche que mon fils n'est rien à mangé.
- Pfff... ne t'occupe pas de cet imbécile ! Je vais préparé une purée pour ce petit, il a besoin de manger quelque chose de solide. Tu n'auras bientôt plus de quoi le nourrir avec le peu que tu manges !

Livaï Ackerman : de voyou à homme le plus fort de l'humanité [ Rivamika ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant