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Plusieurs jours passèrent. La vie reprit son cours. Le bataillon était retourné au quartier général à Trost. Livaï et Erwin furent très occupés au cours des semaines qui suivirent. Livaï ayant été mobilisé par Historia dans son projet de fondation d'un orphelinat.

Elle souhaitait offrir un foyer aux enfants des bas-fonds à la surface et avait beaucoup eu recours à lui afin d'avoir son avis et des conseils.

Il s'était montré d'un grand secours pour elle. Son projet allait même plus loin, elle souhaitait ouvrir la ville souterraine afin que les habitants qui ne souhaitaient pas monter à la surface, puisse avoir la possibilité de le faire quand ils le voudraient sans aucune restriction et surtout sans avoir à payer une somme exorbitante.

Grâce à elle, la misère disparaîtrait peut-être définitivement des lieux de son enfance. Tel était le combat d'Historia : aider les plus nécessiteux.

Il y retourna d'ailleurs une dernière fois, suite à un message que lui fit parvenir Anaëlle, qui lui appris que Maty était soudainement tombée malade et qu'elle souhaitait le voir avant de mourir. C'est une nouvelle fois brisé qu'il remonta des bas-fonds, la vieille Maty ayant rendu son dernier souffle dans ses bras.

Suite à ça, il se plongea à corps perdu dans le travail après avoir effectué un mois au mitar comme il l'avait convenu avec Erwin. Il passait de réunion de travail avec Historia à réunion avec Erwin et Hange pour préparer l'expédition jusqu'à Shigenshina afin de reboucher le trou de la porte intérieure du district et par la même occasion celui du mur extérieur.

Eren, poursuivait son entraînement avec Hange pour perfectionner sa maîtrise de l'auto-pétrification. Et lui, comme il l'avait promis à Mikasa, avait trouvé le temps de s'occuper de son cas. Lui faisant exécuté toutes sortes de corvées de la plus ingrate à la plus humiliante. Se montrant impitoyable avec elle. Il lui gardait encore une rancune tenace pour la gifle qu'elle lui avait donné.

Mikasa, étrangement, acceptait les différentes sentences sans bronché à la plus grande surprise de ses amis, et plus grande contrariété de Livaï qui avait besoin d'extérioriser toute la colère, la frustration et la peine qui le rongeaient.

La passivité de Mikasa l'énervait au plus haut point. Il voulait qu'ils s'affrontent. Elle seule était à même d'encaisser les coups s'ils devaient se battre. Mais non, elle ne répondait à aucune de ses provocations.

Il venait vérifié l'ultime corvée qu'il lui avait donné, à savoir récurer de fond en comble les écuries, toute seule, lorsqu'il l'a trouva en train de terminer la dernière stalle.
- Enfin ! Il était temps ! Tu en auras mis du temps.
- Désolée. J'ai fais du mieux que je pouvais. Y a t'il autre chose ?

Livaï la regarda en grinçant des dents. Faisant le tour des écuries sous son regard craintif. Cherchant le moindre grain de poussière à lui reprocher.
- Non. Il n'y a rien d'autre... commença t'il rageusement avant de se tourner vers elle qui s'apprêtait à partir. Si, il y a quelque chose ! A quoi tu joues, gamine de merde ?
- Pardon ? Je ne comprend pas ?
- C'est quoi ce nouveau personnage conciliant que tu me fout sous le nez depuis des jours, hein ? Dit il en s'avançant vers elle, tremblant de rage.

Il avait besoin qu'elle réponde à sa colère. Qu'elle le provoque pour qu'il puisse avoir un prétexte pour l'affronter. La nouvelle Mikasa ne lui convenait pas du tout. Bien au contraire, elle le frustrait.
- Je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler, caporal... j'ai juste effectué...
- Ferme la ! Où est passé la Mikasa insolente ? Irrespectueuse ? La gamine insupportable qui m'emmerdait littéralement pour que je l'entraîne ? Où elle est ? Lui cria t'il en la faisant reculer à l'intérieur de la stalle jusqu'à percuter le mur derrière elle.
- Il faudrait savoir aussi ce que vous voulez ? Vous m'en voulez d'avoir la langue trop pendue et quand je fais des efforts pour la tenir, vous venez aussi me le reprocher ! Je n'arrive plus à vous suivre !
- Tu n'as pas besoin de me suivre ! Juste être toi même et pas m'imposer cette version merdique de toi qui te correspond pas du tout, dit il avec mépris.

Livaï Ackerman : de voyou à homme le plus fort de l'humanité [ Rivamika ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant