Note : Découverte dans ce chapitre qui va choquer... oui mais j'assume.
Alexander
Les visites ont continué, Magnus vient me voir comme il me l'a promis. On ne parle plus de Sam, nous en avons parlé tout de même, j'en avais besoin. Et surtout, j'avais besoin de savoir comment il avait géré l'année ou l'on était séparé et comment il a réussi à faire face à cette histoire. Il m'a juste dit qu'après tout ça, il a dû voir un thérapeute pour mettre des mots sur ses émotions et reconnaître le mal que Sam lui avait fait.
Le mot viol, il n'arrive pas à le dire, mais il sait que c'est ce que Sam lui a fait. Il ne l'a pas revu depuis le jour où il l'a mis à la porte et il m'a confié qu'il était d'un côté soulager qu'il ait fait ça quand il était inconscient, mais en même temps, il se sentait bizarre de ne pas savoir comment Sam avait profité de son corps. J'ai osé lui demander s'il était sûr que Sam soit aller jusqu'à là, il m'a confirmé que oui, il avait mal aux reins le matin, ce qui lui a confirmé qu'il s'était bien passé quelque chose. Il n'a pas porté plainte, il ne veut pas avoir à faire à Sam, il ne veut pas d'un procès. Il se sent coupable parce que s'il ne fait rien, il se dit que Sam peut aussi bien le faire à quelqu'un d'autre. Et que trois ans passés avec lui, le gars qu'il considérait comme un ami, ses trois années n'ont été que mensonges et manipulations comme le seul but d'avoir ce que Sam voulait... son corps.
Quant à moi, je vais un peu mieux, le voir me fait du bien. Ça va faire trois mois que je suis ici, mais je ne suis pas autorisé à sortir même ne serait-ce qu'une journée. Il y a des personnes qui y ont le droit, c'est comme un genre de premier pas vers l'extérieur, un genre de test pour voir s'ils peuvent se retrouver à l'extérieur sans avoir pour première pensée d'aller boire un verre à peine les pieds sur le trottoir. Moi, je ne suis pas encore prêt pour cette étape, je le sais, je le sens. L'addiction est encore trop forte, le besoin est encore trop présent.
Je n'ai jamais eu assez de courage pour affronter mes problèmes sans me réfugier dans ce qui me fait du mal, d'autres ont tout simplement eu le courage de demander de l'aide à leur entourage et bien pas moi... Mes parents ont déjà tant souffert, leur ajouter mes problèmes... je ne peux pas. Puis, entre ses quatre murs, je me rends compte que la mort de Max me fait encore terriblement souffrir même après tant d'années. Les cris de mes parents, les sanglots d'Isabelle et de Jace sont toujours dans mes oreilles quand Asmodée nous a annoncé sa mort dans la salle d'attente de l'hôpital. Ses cris et ses sanglots que je n'arrive pas à oublier, je ne les oublierai probablement jamais.
" Tu penses à quoi ? "
Magnus me fait sursauter tout en s'asseyant à la table des visites. Je ne l'ai pas vu arrivé, trop perdu dans mes pensées.
— Max, répondis-je.
J'accepte son baiser sur ma joue comme guise de bonjour, mais il s'attarde un peu sur mon épaule pour respirer mon parfum. Je souris alors que je tourne un peu la tête pour respirer ses cheveux, l'odeur de son shampoing me rappelle nos douches torrides... Me raclant la gorge, un peu gêné... je respire un bon coup pour ne pas plonger dans mes pensées salaces... Je suis un homme après tout. Un homme qui a une vie sexuelle inexistante, je ne compte pas le plaisir solitaire insignifiant. Magnus me fait de l'effet, c'est comme ça. Ayant senti certainement ma gêne, il se redresse pour enlever sa veste.
— C'est bientôt son anniversaire, dit Magnus ce n'est pas une question, mais une affirmation.
— Dans deux semaines... il aurait eu 14 ans, soufflais-je.
Magnus ne répond pas, glisse juste sa main dans la mienne. Il la porte à sa bouche pour y placer un baiser et on finit par parler d'autre chose quand dans la conversation quelque chose m'interpelle, faisant battre mon cœur un peu plus vite malgré moi.
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Mais je t'aime toujours
FanficVoir dans ses yeux toute la honte qu'il a pour moi, toute l'ampleur du dégoût qu'il éprouve rien qu'en me regardant me fait souffrir comme jamais auparavant. J'avais vu dans ses yeux tout autre chose, il m'a regardé comme si j'étais la plus belle ch...