Sakura Reborn

10 : Suna 3

Acte 2

L'odeur du bois me chatouilla les narines, plissant mon nez dans ma concentration, j'ai fait attention à ne pas me louper. Tenant entre mes petits doigts une fine lame, je sculpte un morceau de bois Mélèze pour former une main. L'art des marionnettes passe aussi dans la construction de celles-ci. Maitre Chiyo m'a donc appris étape par étape à l'art de la création d'un corps à partir de différents bois. Elle ne s'est pas contenté de juste m'apprendre à en contrôler une toute faite.

« Tout ne te tombe pas tout cru dans la bouche ! Il faut travailler dure, il n'y a pas d'exception. » M'avait-elle dit en voyant mon expression face à sa longue explication de comment fabriquer une marionnette de zéro.

Les deux mois passés à ses côtés avaient été très instructif. L'art des marionnettes était plus complexe que je ne le pensais et m'intéressais plus que prévus. Mais ce que j'ai préféré, c'est l'étude des poisons. Ce domaine me fascinait à un point inimaginable.

Je passais mes nuits à lire des anciens parchemins prêtés par elle, elle possède un nombre incalculable de parchemins sur le sujet, à mon plus grand plaisir. La théorie me passionne, mais la pratique aussi.

« La fabrication de poison, c'est comme la chimie, il faut être minutieux et d'une précision chirurgicale dans la préparation. Une erreur peut être fatale. Mais une fois maîtrisé, tu seras plus que redoutable. Les ninjas craignent les shinobis capables de manier l'art du poison car dans un combat, cela fait toute la différence ».

J'avais bien entendu appris à parfaitement contrôler une marionnette de taille moyenne. Mais je ne peux pas en manier plus d'une à mon grand désarroi.

L'esprit concentré sur le maniement subtil de la lame contre le bois, j'ai fredonné en voyant du coin de l'œil mon maître poser deux boites sur ma planche de travail. Arrêtant ma tâche, j'ai posé la main pour attraper les écrins et interroger du regard la femme âgée.

- J'ai finis la confection des sceaux et l'ai implanté dans les deux colliers. Ils sont maintenant lié, comme tu me l'as demandé. dit-elle en prenant la main pour la scruter, cherchant un quelconque défaut à relever

Au cours du mois, j'avais demandé au maître de m'aider à confectionner un sceau de transfert de chakra. N'ayant aucune connaissance sur la question, je m'étais remis à elle. Même si ce n'est pas sa spécialité, elle possède de solide base sur le fûinjustsu.

- Merci, maître.

Elle a grogné avant de m'ordonner de poursuivre mon travail. Quelques heures plus tard, lorsque je vis la petite horloge afficher dix-sept heures, je suis rentré chez moi.

Le lendemain matin, je me suis dirigé vers le parc comme à mon habitude. Malgré mon entrainement intensif, je n'ai pas rompu ma promesse et chaque matin je les ai passé avec Gaara et parfois, Kankuro et Temari.

Cette fois, j'ai quelques choses à leurs annoncer. Demain est la fin des trois mois. Ainsi, mes parents et moi repartons pour un autre village. Le village de Kumo.

C'est donc la dernière fois que je les verrais avant les examens chunins dans environ sept ans. Le poids du sac que je tiens dans ma main gauche me réjouit. Heureusement que maître Chiyo a fini à temps le sceau.

Arrivé à l'entrée, j'ai rejoint le bac à sable où les trois frères et sœur m'attendent. Une fois à leurs auteurs, je les salue d'un mouvement de main et m'assis.

- Bonjour tout le monde.

Ils me répondent à l'unisson et j'esquisse un sourire ne les voyant plus proche. A force de trainer avec moi et Gaara, les deux se sont détendu et on finit par traiter le rouquin comme leur frère. J'espère que cela durera même après que je sois partis.