Together to the end - Terminée

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J'étais dans la forêt, il faisait froid. De la neige tombait doucement dans ce paysage blanc.

- Et dire qu'on est en été, marmonnais-je.

Cela faisait cent ans que Narnia était bloqué dans cet hiver sans fin. C'était la sorcière blanche, Jadis, qui avait jeté un sort en prenant le contrôle et en se proclamant reine. À cause de cela, la joie et la bonne humeur avaient disparu. Certains narniens s'étaient rangés de son côté et avaient formé son armée, ses sujets ou même ses domestiques.

Je devrais peut-être me présenter. Je m'appelle June, je suis la fille d'Aslan, le vrai roi de Narnia. C'est un lion, mais ça ne l'a pas empêché d'avoir une fille humaine. Vous savez, à Narnia, la magie est très présente. Par exemple, dans votre monde, les animaux ne parlent pas, ici, c'est le contraire. Les faunes, les centaures, les minotaures et toutes autres créatures existent. Enfin bref, tout ça pour dire que je suis née grâce à la magie et que par conséquent, elle coule dans mes veines.

Je n'ai pas de pouvoir extraordinaire comme la télékinésie ou le contrôle des éléments, mais je peux me transformer en n'importe quel animal. Que dire de plus ? J'adore me battre à l'épée. Je sais aussi utiliser un arc et des dagues, je suis douée, mais l'épée reste mon arme de prédilection. J'ai toujours une ou deux dagues sur moi au cas où, en même temps, tout guerrier qui se respecte se doit d'avoir de quoi se défendre à chaque instant, non ? Avant que Jadis arrive, la paix régnait, mais les territoires d'à côté venaient parfois nous faire la guerre, alors, je me battais au côté de l'armée de mon père.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, j'ai la même apparence d'âge que mon "âme-sœur". Avant, je grandissais comme tout le monde à Narnia, mais il y a de ça des années, ma croissance a fait "un sens inverse" et depuis ça n'a pas bougé, j'ai gardé une apparence de treize ans. Mon père m'avait dit que quand je rencontrerai mon âme-sœur pour la première fois, il aurait cet âge et ma croissance reprendrait, mais au même rythme que lui. Je n'avais pas vraiment tout compris, mais une chose était sûre, je m'en moquais pas mal d'avoir une âme-sœur. C'est vrai, à quoi ça va me servir pendant un combat ou une signature de trêve ?

Il y a des dizaines d'années, une prophétie avait annoncé que deux filles d'Eve et deux fils d'Adam viendraient tous nous sauver. Quand ils arriveront à Narnia, mon père m'avait dit que je le saurais instinctivement. À ce moment-là, je devrai le rejoindre où il rassemblait notre armé, car, oui, je ne l'avais pas vu ces cent dernières années. Il me manquait, mais je devais respecter ses ordres.

Pour en revenir au moment présent, j'avais quitté ma cachette pour me rendre chez la famille castor qui vivait près du barrage. Mon instinct me disait qu'une des filles d'Eve ou un des fils d'Adam était arrivé à Narnia. Avant de me rendre au lieu de rencontre de mon père, je tenais à m'assurer qu'ils ne seraient pas seuls.

J'arrivai devant la hutte et toquai à la porte. Après quelques secondes, un des castors ouvrit. C'était Mme Castor. Elle fut étonnée de me voir puis quand elle reprit ses esprits, elle se dépêcha de faire la révérence.

- Votre Altesse.

- Mme Castor, saluais-je.

- Entrez, ne restez pas dehors.

- Merci.

J'entrai et vis le deuxième Castor au fond de la maison. Quand il me vit, il ouvrit grand les yeux avant de s'incliner. Je n'aimais pas vraiment quand les gens faisaient ça, mais étant une princesse, je n'y échappais pas.

- Bonjour, Mr Castor.

Il se redressa et s'approcha.

- Vous voulez boire quelque chose ? me proposa Mme Castor.

- Je n'ai pas vraiment le temps pour ça, désolé. Je viens vous confier une mission.

- Une mission ? Pour nous ? s'étonna Mr Castor.

- Oui. Comme vous le savez, une prophétie dit que deux filles d'Eve et deux fils d'Adam viendront à Narnia et nous sauveront de cet hiver infernal.

Ils hochèrent la tête en m'écoutant attentivement.

- Je suis capable de ressentir leur arrivé, et il y a peu, j'ai senti l'un d'entre eux. Les autres finiront par arriver à leur tour.

- Que pouvons-nous faire pour vous ?

- J'aimerais que vous les conduisiez jusqu'à la table de pierre. C'est là-bas que mon père rassemble notre armée.

- Vous êtes sûre de vouloir confier une tâche aussi importante à de simples castors comme nous ?

- Je sais que vous pouvez le faire. J'ai confiance en vous.

Après plusieurs minutes, je quittai la hutte et me changeai en tigre. Je me mise en route pour rejoindre mon père.

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Après ce long voyage, j'arrivai enfin dans une grande clairière remplie de verdure. Les pouvoirs de mon père éloignaient la neige de la sorcière. Des dizaines de tentes étaient plantées et des narniens s'activaient un peu partout.

Je repris forme humaine et avançai entre les tentes. Je me dirigeais vers la plus grande qui était légèrement surélevée par rapport aux autres et les narniens s'inclinent sur mon passage. J'arriva devant la tente et vis un centaure, Oreius, le général de l'armée. Je le saluai et il s'inclina. J'entrai dans la tente de mon père et le vis regarder une carte. Il tourne la tête vers moi et ses yeux s'illuminèrent. Il se leva et je courrai vers lui. Je le pris dans mes bras et enfouis ma tête dans sa magnifique crinière. Il m'entoura d'une de ses pattes et on se sépara après quelques minutes.

- Tu m'as tellement manqué, lançais-je. Cent ans, c'est long.

- Tu m'as manqué aussi, ma petite June. J'imagine que si tu es là, c'est parce que la prophétie se réalise.

- Oui. J'ai demandé à un couple de castors de veiller sur eux. Je voulais être sûre qu'ils arrivent ici.

- Tu as bien fait.

Le soir arriva. On avait parlé de tout et de rien et après un bon repas, mon père me montra ma tente. Elle était près de celles réservées aux filles d'Eve et aux fils d'Adam.

Le lendemain, je m'équipai et partis m'entrainer. Pour commencer, j'utilisai mon arc, ma flèche atterrissait dans le centre à chaque fois. Oreius arriva après plus d'une heure et on s'entraina à l'épée ensemble.